L’ÉTOILE D’ORION de Aymeric Janier.


SPECTRE
Derrière cet acronyme se cache une organisation
aussi redoutable que mystérieuse, née sur la sol américain,
en réaction à « l’incident du 20 janvier 1986 ».
Ses agents, recrutés dans le plus grand secret,
au terme d’une sélection draconienne,
lui sont inféodés corps et âme.
Sous couvert d’éliminer les menaces extérieures,
l’organisation, tentaculaire, nourrit
en réalité un tout autre dessein.
Face à ce monstre aux multiples visages
va se dresser un improbable trio.
Trois individus pris dans une toile mondiale
et qui vont se débattre pour faire éclater la vérité,
au péril de leur vie.
– Contenu numérique exclusif ! –

Et si tout ce que vous connaissiez, n’était qu’une vaste machination. Manipulation, assassinat et infiltration sont au cœur d’un polar qui va en défriser certain.

 

Le monde, 1988, disputé par deux mégas puissances, l’URSS et les Etats-Unis. La guerre froide est déclarée, chacun retient son souffle face aux pions avancés d’une part et d’autre.
Alors que les pays du Moyen et Proche orient tentent de se défaire du communisme russe, ils trouvent une aide précieuse , matérielle et financière, auprès des Etats-Unis. Au cœur de cette instabilité, la religion détourne peu à peu les véritables raisons et instaure insidieuse les préceptes du « djihadisme moderne ».

 

Alors que l’URSS semble au plus mal, le jeune colonel Alexeï Loulikov met en garde sa hiérarchie contre les décisions prise dans l’avenir en Afghanistan. Dérouté et remisé, Alexeï est mis sur la touche. Rien ne lui paraissait plus judicieux que son honnêteté. Et ce sont bien bien des années plus tard que son pressentiment tend à se légitimer.

 

Aaron Sydner est un jeune soldat aguerri et reconnu par ses pairs. Sa force psychique, ses valeurs et ses préceptes patriotiques font de lui un soldat parfaitement intègre. Passé à tabac et enlevé, son entrée dans l’agence top secrète « L’étoile d’Orion » est digne des plus grands films cinématographiques d’action. Un recrutement ardu et machiavélique où la mort ne l’attendait pas très loin. Agent SPECTRE, sa mission se rendre au Pakistan, déloger la tête pensante du groupe « le sabre noir » et le tuer. Une mission parfaite pour cet homme sur de lui et arrogant. Un espion qui va pourtant s’interroger et tomber sur une révélation qui va tout chambouler.

 

Phyllis Danbury est la journaliste par définition rare et méticuleuse. Prédestinée à obtenir le prix Pulitzer, elle ne compte pas les heures à enquêter, analyser et à rédiger. Son travail, elle a dans la peau. Belle et intelligente elle fait de nombreux émules et jaloux. Envoyée à Zurich par son rédacteur en chef pour prendre la température concernant le nouveau rebondissement entre l’Afghanistan et l’URSS, c’est une toute autre affaire qu’elle va révéler.

 

Le danger rôde de toute part et les indices accablants s’accumulent, une course contre le temps est lancée, mais que faire quand la plus grande puissance au monde met tout en œuvre pour étouffer cette affaire. Coûte que coûte leur survie à tous les trois ne tient qu’à un fil ténu. Arriveront-ils à faire éclater la terrible et édifiante vérité ?

 

Le premier polar d’Aymeric Janier est un véritable petit bijou. Une immersion dans un monde anxiogène où le monde politique façonne d’une certaine manière le côté historique riche. Basé sur des faits réels, la fiction ouvre une parenthèse où l’action est au cœur d’un polar d’espionnage intense. Le contenu numérique accessible via un Code QR met en évidence le côté historique du roman sans toutefois interférer dans le déroulement du récit. Ce dernier est rythmé entre les phases d’action et d’autres propices aux réflexions intellectuelles. Les personnages évoluent dans la précipitation. Il se dégagent d’eux une certain attachement malgré l’aversion du départ notamment pour celui d’Aaron. L’intrigue s’enrichit au fil des chapitres sans toutefois dévoiler le grand jeu. Pris dans la tourmente des mots d’Aymeric Janier, ce polar se lit d’une traite. Captivant et addictif, le dénouement devient le principal objectif du lecteur. Je regrette malgré tout cette fin un peu trop succincte. L’essentiel ne s’y trouvant pas, éclairant juste sur les points non développés du départ. (Je sais parfois je suis trop exigeante, voire machiavélique mais pas insatisfaite). Néanmoins les points forts de ce polar se trouvent dans le contexte géopolitique et historique. Une fiction portée par un scénario retentissant et entraînant. Des personnages dont leurs forces se trouvent dans l’inattendu. A découvrir absolument !

 

Une chronique de #Esméralda