LA TRAGÉDIE DE L’ORQUE, un roman de Pierre Raufast.

SCIENCE-FICTION

Éditions Aux Forges de Vulcain

Tome 1/3

2173. L’humanité se remet progressivement de la grande migration climatique qui a décimé sa population. Le progrès scientifique est au point mort.
Seule perspective possible : mettre la main sur les gisements d’antimatière qui doivent se cacher quelque part dans l’espace. A cette fin, des mineurs d’espace-temps génèrent des trous de ver pour explorer les strates de l’Univers.
 
Sara et Slow sont ainsi embarquées dans le module Orca-7131. Mais une avarie improbable transforme cette mission de routine en catastrophe. Une expédition de la dernière chance s’organise alors – une tentative de sauvetage qui va peut-être marquer le retour de la denrée devenue la plus rare : l’espoir.

 

Ma note : 4,5/5
Nouveauté 2023
368 pages
Disponible au format numérique et broché

MON AVIS

La conquête de l’espace reste et restera un des thèmes de prédilection de la science-fiction. Je vous avoue que cela faisait un moment que je n’avais pas lu ce genre de roman et c’est avec une certaine fébrilité que je me suis lancée dans cette lecture.

 

Pierre Raufast nous plonge sur Terre en 2173. Le climat a fait des ravages, la planète telle que nous la connaissons n’existe plus. La technologie est telle que le quotidien ne ressemble à rien de ce que nous vivons. Cette nouvelle civilisation a trouvé le moyen de voyager dans le vide interstellaire, de découvrir de nouveaux systèmes, d’explorer les planètes et d’en tirer un certain bénéfice. Mais l’essentiel n’est pas ici, car les missions sont à la recherche de l’antimatière, nécessaire à l’expansion technologique humaine.

 

Sara et Slow sont coéquipières. Leurs atouts résident dans leur entente et leurs compétences scientifiques. Slow est une jeune femme introvertie qui exprime rarement son enfance et sa vie. Mystérieuse et terriblement intelligente, elle surprend. Parties pour explorer une nouvelle strate, une terrible avarie ne leur laisse aucun moyen de faire le trajet retour. Ainsi débute une attente partagée entre angoisse et excitation par une nouvelle découverte.

 

Pierre Raufast nous plonge dans un monde ambivalent où l’intelligence artificielle et les robots ont pris une place importante dans le quotidien et où la réflexion sur la condition humaine émerge. Quelques clans se sont formés : les pros dévoués à la technologie, les mesurés qui cherchent l’antimatière et les ultras contre ce système. Pierre Raufast met en place timidement son intrigue générale et je le soupçonne même de nous surprendre dans la suite. J’ai adoré l’atmosphère qui s’en dégage. Les personnages sont intéressants et attachants. Le décor juste splendide. Et les informations scientifiques sont logiques et surtout accessibles au commun des mortels. La tension grimpe au fil des chapitres pour finir sur un cliffhanger de fou. Pierre Raufast aborde les problématiques climatiques, écologiques, humaines et technologies en toute impartialité, nous laissant choisir (ou non) notre clan. LA TRAGEDIE DE L’ORQUE est avant tout une aventure humaine et folle aux confins des univers. Un récit loin d’être extravagant, mais cette simplicité rend ce roman attrayant et addictif. 

 

A découvrir sans aucune retenue !

LES MURAILLES INVISIBLES 1, une bande dessinée de Chauvel et de Rio.

SCIENCE-FICTION

Éditions DARGAUD

De nos jours, des murs invisibles et infranchissables surgissent du néant et segmentent la Terre en une multitude de zones. Dans chacune le temps s’écoule à des vitesses différentes… Lino, un homme de notre époque, croise un groupe d’explorateurs venant de Nostoc, une civilisation avancée située plusieurs siècles dans notre futur. Capables de franchir les murailles invisibles, ils sont à la recherche de la source de ces dernières. Alex Chauvel et Ludovic Rio (auteur de « Aion ») revisitent le voyage temporel dans cette série qui combine brillamment SF, dystopie et aventure.

 

Ma note : 5/5
Nouveauté 2023
92 pages
Disponible au format numérique et broché

MON AVIS

Le speech est accrocheur et la bande dessinée une tuerie.

 

Imaginer notre monde recouvert de bulles et dans chaque bulle la temporalité est différente. Et là, le concept est ouffissime !

 

Dès les premières pages, il est difficile de comprendre ce qu’il se passe réellement. On est dans l’ignorance et il faut attendre quelques pages pour enfin prendre conscience de tout. Ce que je retiens de cette bande dessinée, c’est le scénario de dingue. Le temps est un thème maintes fois exploré que cela soit au cinéma, en littérature et en art, mais ici il y a ce quelque chose qui interpelle : la multitude de temporalité en un instant X mais sur une localisation identique. Je suis réellement fan du récit. Ça change, c’est génial, intéressant, ingénieux et bluffant.

 

Les illustrations sont sympathiques et mettent en valeur le scénario. Je fais l’impasse sur les personnages. Ils sont assez nombreux et font figure d’explorateur de l’extrême. Peut-être que par la suite ils auront davantage de place dans le scénario. Ce premier tome est vraiment consacré à l’implantation de l’univers, des conséquences et des enjeux.

 

Un sacré coup de cœur pour cette bande dessinée qui se dénote !

LES EXILÉS DE MARS, un roman de Pauline Gallois.

SCIENCE-FICTION

Éditions Explora

Colonie martienne, XXIIIe siècle.
Dans la ville moderne du dôme Sud, les données régentent d’une main de fer le quotidien des citoyens.
À chaque révolution sidérale, un millier de jeunes gens se pressent au grand auditorium afin d’être affectés au poste qui leur revient. Parmi cette foule, ils sont trois à affronter les probabilités : Helena, Altaïr et Atlas. Leur rêve : rejoindre les rangs de la prestigieuse division scientifique dont les sièges sont à la fois rares et convoités.
 
Doués et ambitieux, ils ont tout pour réussir.
Mais le jour J, malgré ses bons résultats, Altaïr se retrouve « non affectée » et exilée dans les usines du dôme Nord. Convaincue d’être victime d’une méprise, elle est prête à tout pour regagner la place qui est la sienne.
Entraîné dans sa disgrâce, Atlas la rejoint pour faire éclater la vérité tandis qu’au sein même de la division scientifique, Helena mène l’enquête.
Entre rêve et cauchemar, leur soif de vérité pourrait bien ébranler l’organisation de la cité et lever le voile sur les secrets de ses fondateurs…

 

Ma note : 3/5
Nouveauté 2023
454 pages
Disponible au format numérique et broché

MON AVIS

Il y avait bien longtemps que je n’avais pas lu de la science-fiction et pourtant j’apprécie ce genre.

 

Pauline Gallois nous plonge au cœur d’une colonie martienne régit par une intelligence artificielle qui à la main sur tout. Cette colonie est divisée en deux parties. Le dôme Sud qui regroupe tous les cols blancs et les scientifiques. La vie n’y est pas difficile et offre une certaine quiétude. Le dôme Nord où vivent toutes les petites mains dans des condition affreuses pour le bien-être de l’autre dôme. 

 

Helena, Altaïr et Atlas sont nés dans le dôme Sud et sont prédestinés à un grand avenir et rêvent d’intégrer la section scientifique. Le grand jour est arrivé et ils attendent avec impatience leur affectation. Malheureusement rien ne se passe comme prévu. Altaïr se retrouve « non affecté » et se doit de rejoindre le Sud. Par élan de compassion et d’amitié, Atlas refuse son affection. Helena quant à elle intègre la section analyse et va peu à peu se rendre compte que la réalité est toute autre.

 

J’ai beaucoup aimé l’univers qui nous offre une complexité intéressante et fait écho au combat social. Très peu de description sur l’extérieur et l’intérieur des dômes. L’essentiel est juste abordé. L’auteure attribut un environnement austère et aseptisé sans réelle harmonie et chaleur pour le Sud, et totalement misérable et insalubre pour le Nord. Les personnages sont passionnant. Ils sont soudés par une amitié et une solidarité féroce. L’action met beaucoup de temps à apparaître. De nombreuses redondances qui cassent le rythme notamment dû à une narration se déclinant selon les trois personnages. Les rebondissements apparaissent avec les derniers chapitres et les différentes révélations. Une partie que j’ai vraiment apprécié. Pour me remettre le pied à l’étrier ce roman a été idéal malgré mes hautes exigences. La plume de Pauline Gallois est entraînante et nous offre un récit alambiqué et passionnant aux allures de combat social et de revendications.

NOCÉAN, tome 1 : Atari & Tika – une bande dessinée de Efa.

SCIENCE-FICTION

Éditions DUPUIS

Dans un futur où la montée des eaux a redessiné l’Europe, l’océan tel que nous le connaissions n’existe plus : c’est le Nocéan. Gérée par Systéma, une dictature néolibérale, la société vit au gré des conflits sociaux. Recueillie par une femme trop soumise au pouvoir à son goût, la jeune Atari rêve de s’engager, afin de venger sa mère activiste, tuée par la police quand elle était enfant. Profondément humaine, révoltée et intéressée par la tech, Atari va chercher à intégrer un groupe clandestin d’activistes : La goutte… 
Le premier pas d’une carrière de justicière sociale mais aussi d’une amitié avec Tika, une autre orpheline, avec laquelle elle va s’inventer Robin Hood des temps post-apocalyptiques. Car un autre monde est possible ! Entre aventure et critique sociale, Efa offre avec Nocéan une série profondément moderne et percutante.

 

Ma note : 3/5
Nouveauté 2023
64 pages
Disponible au format cartonné et numérique

MON AVIS

C’est le genre de couverture pour laquelle je craque facilement. Surtout pour le rose !

 

Efa, j’ai mis un certain temps avant de me rappeler qu’il est l’illustrateur de l’album « Django, main de feu » que j’avais adoré. Avec « Nocéan », il nous plonge dans un monde qui pourrait être une future réalité. Les continents sont redessinés, la société remodelée sous le contrôle d’une dictature. Atari a vu sa mère se faire assassiner. Recueillie, elle grandit avec un fort sentiment d’injustice. Un peu par hasard elle intègre un groupe clandestin d’activistes et découvre tardivement que leurs actions ne collent pas avec ses principes. Elle rencontre Tika, une jeune femme mystérieuse et qui a plus d’un tour dans sa poche.

 

Ce premier tome pose les bases d’un univers postapocalyptique. Ces 64 pages n’offrent qu’une ébauche qui m’a tout de même laissé sur ma faim. Bien trop court à mon goût où il manque sérieusement de développement autour de l’univers, des enjeux, des conséquences. Ce premier tome est bien mystérieux et donne un avant-goût timide sur l’ensemble de cette saga. Le scénario se consacre à l’essentiel et n’offre pas de réelles réflexions sur le système politique, écologique et sociétal. Des éléments bien trop succincts pour moi mais offrant une suggestion de suite intéressante. 

 

Les illustrations sont totalement à mon goût : dynamiques et colorées.

 

A découvrir sans trop d’exigence. En tout cas je me laisserai tenter par la suite, on ne sait jamais !

LES PETITS MONARQUES, une bande dessinée de Jonathan Case.

SCIENCE-FICTION

Éditions Dupuis


Cela fait cinquante ans que la maladie du soleil a annihilé presque toute vie mammifère sur la Terre, et le monde retourne lentement à un état naturel. Les rares communautés humaines à avoir survécu se protègent sous terre, et ne peuvent sortir que la nuit.
Mais aujourd’hui, deux humaines parviennent à vivre et à voyager librement à la lumière du jour : Elvie, 10 ans, et sa gardienne Flora, une biologiste qui a fait une incroyable découverte. À l’aide de quelques écailles issues des ailes de papillons Monarques, Flora a créé un antidote à la maladie du soleil.
Suivant la migration des Monarques à travers ce qui fut la partie ouest des États-Unis, Elvie et Flora sont déterminées à développer un vaccin et à le partager avec tout le monde. Vont-elles y parvenir ? Ou seront-elles victimes d’un désastre naturel, de la maladie ou des personnes mêmes qu’elles cherchent à aider ?

 

Ma note : 5/5
Nouveauté 2022
256 pages
Disponible au format cartonné

 


MON AVIS

Comment ne pas succomber à cette couverture ? Je la trouve qi magnifique, remplie d’espoir, de bonheur. Pourtant la tragédie est au cœur de cette bande dessinée. Le soleil est devenu mortel pour tous les mammifères les obligeant à rejoindre les profondeurs de la Terre. Cependant l’espoir subsiste en la personne de Flora, biologiste qui a mis au point un médicament quotidien et tente à tout prix de trouver un vaccin. Elle est accompagnée de la pétillante Elvie, 10 ans qui croque le monde sur son cahier. Courageuse, ingénieuse, pimpante, elle est cette bouffée d’oxygène. Ensemble elles parcourent les routes à la recherche des Monarques, ces jolis papillons qui recèlent en eux la solution.

 

Une épopée semée d’embûches, de rencontres, de danger et d’espoir. Le scénario est vraiment captivant dans la veine de « je suis une légende » de Richard Matheson. Les personnages sont touchant tout autant que leurs parcours de vie. Une énergie phénoménale parcourt ce récit. Les illustrations sont sublimes et lumineuses. Une bande dessinée remarquable et terriblement émouvante.

LES CORBEAUX – LES VESTIGES DE L’ARSENAL. Un roman de Lydie Blaizot.

STEAMPUNK

Éditions L’Alchimiste


Depuis la Tempête, des villes côtières du Nord de la France, en partie dévastées, sont devenues le théâtre de phénomènes étranges. Des créatures monstrueuses peuplent désormais les zones ravagées par l’océan et certaines machines paraissent désormais douées de vie… Les habitants se sont adaptés et la vie s’est organisée, sans abandonner les machineries à vapeur qui peuplent leur quotidien.
Nayeli Morin, jeune fille sans famille ni travail, survit de rapines au Havre. Son atout : elle peut communiquer avec les morts… et les forcer à lui révéler la cachette de leurs maigres possessions.
Elle est un Corbeau, à la recherche d’un maître capable de la former. Ainsi, elle finit par rencontrer Reynard Bonniface, habitant à Cherbourg, où il officie comme enquêteur « spécialisé » auprès des autorités. À peine a-t-elle posé le pied dans la boutique de ce personnage hors normes qu’une affaire leur est confiée. Un cadavre a été découvert près de l’Arsenal, un lieu où la perversion des machines atteint un niveau jamais observé par ailleurs. Très vite, les événements s’enchaînent et les deux Corbeaux comprennent qu’un grand danger menace la ville. Mais n’est-il pas déjà trop tard ?

Ma note : 3/5
Nouveauté 2022
340 pages
Disponible au format numérique et broché


MON AVIS

Imaginez une partie de la France sous les eaux, défigurée par une terrible tempête. Des milliers de disparus et une vie qui ne ressemble qu’à de la survie.

 

Nayeli a tout perdu. Ses parents et récemment sa tante. Son quotidien se résume à des petits larcins et un don qu’elle tente de contrôler. Elle peut voir les fantômes et les influencer à dire où se cachent leurs trésors. Nayeli est une drôle de jeune femme. Têtue mais craintive, elle a un bon sens pratique. Accompagnée de son irréductible ami, Thomas, Nayeli a un regain d’espoir lorsqu’elle trouve son maître. Enfin elle va pouvoir apprendre toutes les ficelles du métier de Corbeaux et se forger un nouvel avenir bien plus serein.

 

Du Havre à Cherbourg, elle découvre une nouvelle ville tout aussi décimée que la précédente. Les machines sont davantage présentes, dans le ciel, sur terre et surtout dans cet endroit lugubre l’Arsenal, figure emblématique et militaire de Cherbourg. Un lieu mystérieux où la mort semble régner.

 

Aussitôt arrivée chez son « maître Corbeau », Nayeli n’a plus une minute à elle et doit se plonger au cœur d’une enquête trépidante et dangereuse. Reynard Bonniface est un homme qui a plus d’un atout dans sa poche, disons plutôt dans son sac sur patte. Méticuleux et d’une gentillesse remarquable, cette enquête lui pose beaucoup de problèmes. Aider de ces acolytes, un fonctionnaire taiseux et un militaire défiguré, et de quelques fantômes, les vestiges de l’Arsenal font les engouffrer dans la plus sombre des aventures.

 

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu de steampunk. Pour rappel : Le Steampunk est un courant présent dans les œuvres artistiques et le monde de la création, et qui renvoie à l’époque de la révolution industrielle en jouant sur une vision fantasmée de la place de l’Homme au sein d’une société automatisée. (linternaute.fr). La présence des machines reste à mon goût discret malgré le final tonitruant. Le côté fantastique est par ailleurs un atout considérable tout au long de l’histoire. Les personnages sont assez hétéroclites et offrent de nombreux moments d’ententes et de mésententes.

 

Cette découverte me laisse un goût mitigé. J’ai eu beaucoup de mal à me plonger dans cet univers et à me saisir de tous les éléments. Si les actions sont omniprésentes, je n’ai pas réussi à trouver le rythme et à aller de l’avant. Les personnages sont sympathiques mais j’ai eu beaucoup de mal à ressentir de l’empathie envers eux. Il y a beaucoup de protagonistes dans l’histoire et le récit s’alterne entre leurs points de vues. L’association entre le fantastique et le steampunk me laisse ni pantoise ni charmée.

 

En bref :
– Un univers de machines et de fantômes
– Un monde apocalyptique
– Un enquête mouvementée
– De nombreux rebondissements
– Un lieu mythique mis en avant

 

Lisez-vous du steampunk ?

DE BRUME ET D’OSPALES, un roman de Amandine Peter.

FANTASY

Éditions Explora


À Rochevive, la magie s’inhale. Les embrumeuses diffusent de l’ospaline, un liquide obtenu à partir de la transformation alchimique des ospales.
Razelle, apprentie espionne au service de l’État, rêve de devenir alchimiste.
 
Mais avant de quitter sa formation, la directrice lui confie une dernière mission : elle doit espionner le Pirate Sans Nom, ce voleur d’ospales qui a ruiné le commerce de son père.
Malgré le danger, quand Razelle apprend que le Pirate est à la recherche de nouvelles recrues, elle décide de s’infiltrer dans ses rangs pour assouvir sa soif de vengeance…
Et si cette décision s’avérait être la pire erreur de sa vie ?

Ma note : 4,5/5
Nouveauté 2022
366 pages
Disponible au format broché


MON AVIS

La magie est partout à Rochevive. Dans les Ospales de différentes couleurs dont chacune est associée à un don : la guérison, l’empathie …. 

 

Razelle a su très jeune rebondir face à l’injustice dont ses parents ont été victime bannissant à tout jamais ses grands rêves. Courageuse, têtue, tenace, un brin de folie, Razelle est devenue une jeune femme qui marche toujours fermement vers ses objectifs. Alchimiste en herbe, elle n’hésite pas à fabriquer de jolies potions qui ont un effet tout aussi désastreux. Razelle est une tête brûlée qui analyse finement toutes situations dans lesquelles elle se trouve. Son intelligence est souvent feinte pour de nombreuses raisons.

 

Sa nouvelle mission : le Pirate sans Nom. Intégrer son groupe est une chance inespérée mais les événements tumultueux vont quelque peu entacher son objectif principal : le détruire.

 

Voici un roman fantasy totalement génial. Un monde extraordinaire où la magie est partout sans être omniprésente mais qui a créé une certaine injustice d’où la naissance du Pirate Sans Nom. L’on pourrait croire qu’il vogue sur les mers mais il n’en est rien. Son challenge : braquer les convois d’ospales pour le redistribuer aux plus pauvres. Un robin des bois habité par la hargne de rendre le monde meilleur et plus équitable. L’injustice est le point fort de ce roman et il est abordé de maintes manières et est le fil conducteur de roman où les rebondissements façonnent une aventure hors norme. Un brin de romance s’invite aux côtés des trahisons, de la manipulation et de nouvelles amitiés. Rochevive est un monde bien sombre et où les apparences sont trompeuses. L’appât du gain est fort et les conséquences sont gravissimes. Razelle est une jeune femme qui campe souvent sur ses principes et convictions mais le Pirate sans Nom lui montre le véritable monde. 

 

Ce roman m’a fait vibrer littéralement. Un plume efficace à 100% et qui fait vivre une pléiade d’émotions. Je suis rentrée rapidement dans l’action et l’alternance des points de vue est un excellent atout pour avoir une vision d’ensemble des protagonistes et des différents enjeux. Les différentes personnalités s’accordent à merveille malgré quelques échauffourées. L’énergie est débordante et les rebondissements totalement hallucinant. Ils nous mènent vers un final audacieux et totalement inattendu. 

 

En bref :
– Un roman fantasy totalement original et audacieux
– L’injustice est le moteur même de l’histoire
– Des personnages caractériels et authentiques
– De nombreux rebondissements
– Une plume qui adore jouer avec nos émotions

 

Je dis un grand oui pour ce roman intense et qui soulève (entre les lignes) de nombreux problèmes de notre société. J’ai frôlé le coup de cœur mais j’ai découvert une auteure au talent indéniable pour narrer des histoires exceptionnelles.

 

Vous tente t’il ? C’est le second roman que je lis des éditions Explora et je suis agréablement surprise par les textes qu’ils proposent. Les connaissez-vous ?

LES ENFANTS D’ASTRA, Tome 3 : Sagan, un roman ado de Isaure de Villers.

Science-fiction

Tome 3/5?

Éditions Beta Publisher


Chacun cherche toujours à retrouver ses origines. Alors que les Eriquiens tentent de s’unir pour sauver leur empire, Rodolphe et Sibylle préparent, plus que jamais, le retour de leur peuple à Astra. Un voyage pour lequel ils sont prêts à faire tous les sacrifices.
Mais ce pourrait bien être la princesse oubliée, Cyndie, déterminée à retrouver, elle aussi, la terre de ses ancêtres qui tienne leur sort à tous entre ses mains. Entre sa famille et Sagan, il n’y a qu’un pas : la trahison.

 

Ma note : 4,5/5
Nouveauté 2021
304 pages
Disponible au format numérique et broché

 


MON AVIS

Une nouvelle plongée dans l’univers déchiré d’Isaure de Villers. Une plongée tourmentée où le suspens est à son apogée.

 

Le plan 439 des enfants d’Astra est toujours d’actualité malgré les nombreuses péripéties qu’ils ont dû surmonter. Leur empereur Rodolphe est tenaillé entre ses aspirations personnelles et son rôle de dirigeant. Son cœur en lambeau à dû dire au-revoir à ce semblant de paix et de bonheur pour poursuivre le but ultime de toute une nation. Épaulé par Sybille, sa sœur, leur prochaine action pourrait tout changé et afin accéder à leur but ultime.

 

Éléonore est plus que perdu entre ses sentiments, son fils et son rôle de dirigeante. Malgré les années écoulées, pour elle, rien n’a changé dans son cœur et elle devra subir les conséquences de ses choix.

 

Sur Mars rien ne va plus, Liam, le tyran, voit peu à peu son entourage fuir sa fureur. Comment arrivera t-il à régner sans engendrer la terreur ?

 

Sur Egrabe, Edward, a enfin réussi à instaurer la paix.

 

Cyndie tente le tout pour le tout enfin de rentrer sur Sagan. Malgré ses mauvaises décisions, elle est si prêt de rentrer chez elle.

 

Une nouvelle fois Isaure de Villers nous plonge dans une épopée captivante. Les chapitres s’enchaînent, les personnages à tour de rôle apparaissent ainsi se construit l’histoire. Un rythme effréné soutenu par des chapitres courts où les rebondissements ne laissent aucun temps mort. Une nouveau tome sous le signe de l’action où l’intrigue s’étoffe. J’ai eu très peur que ce tome soit le dernier. Cela aurait pu être le cas, mais à mon grand soulagement, la maison d’éditions m’a affirmé le contraire. J’ai vraiment été captivée par les personnages qui sans cesse évoluent et doivent être confrontés à leurs choix. Un page turner haletant nous portant vers ce final inattendu. Il m’a coupé la chique et j’ai hurlé intérieurement. Il faut du cran pour oser imaginer une fin telle qu’elle. Je ne veux pas vous en raconter trop mais cette saga est juste une tuerie. Depuis le second tome, le scénario s’accélère et nous offre un moment de lecture inoubliable.

 

Placé sous le signe de la manipulation et des secrets, ce troisième tome est une sacrée bombe.

 

DIEU 2.0, tome 3 : Le ch@t de Schrödinger, un roman d’anticipation de Henri Duboc.

ROMAN D’ANTICIPATION

Tome 3/3

Éditions Beta Publisher


2072 Quatorze ans après le cataclysme, dans le dernier bastion de la civilisation, Gabriel, Yosa et Ariane pressentent que le temps de l’ultime affrontement avec Verinas et ses fanatiques est arrivé.
La résistance doit naître. Désormais prophète de son propre culte, L’évêque renégat lorgne sur l’immense Vatican III et manipule secrètement le jeune pape Silvère, dernier fils de la papesse. Piégé dans les méandres d’un Internet à l’agonie, le pirate W3 se débat pour rejoindre le combat. Les lumières contre l’obscurantisme. Mais c’est peut-être dans le futur que se cache la clé de leur salut…

 

Ma note : 5/5 mention « coup de coeur »
2020
302 pages
Disponible au format numérique et broché

 

 


MON AVIS

Voici un final tonitruant et décoiffant !

 

Ce tome 3 offre une conclusion en parfaite adéquation avec l’esprit de cette trilogie. Entre science et religion la bataille est ardue. Une guerre dont l’égalité des chances est un enjeu crucial. Mais quand la science devient le bras droit de la religion, le monde devient un terrain de jeux impitoyable où seule la survie est la complice d’une guerre psychologique.

 

C’est avec grand plaisir que je retrouve Gabriel et W3 dans leur extraordinaire quête d’une justice qui échappe à tous. Une justice qui prend des allures d’une boîte particulière. D’une boîte qui fait référence à cet atypique chat de Schrödinger : ce que l’on ne voit pas, peut exister ou non. Un paradoxe qui prend tout son sens dans cette trilogie chtonienne. Une histoire que l’on pourrait décortiquer comme un manifeste scientifique entre arguments et contre-arguments, tout y passe.

 

Les péripéties s’accumulent tout au long de ce nouveau opus. Nul temps mort entre réflexion et action, Henri Duboc nous plonge dans son univers sans état d’âme. Il titille nos principes, nos valeurs, nos croyances et surtout n’hésite pas à supplanter toutes nos aspirations futures en quelque chose d’impensable et de surnaturel.

 

Henri Duboc signe une trilogie décapante et surtout intéressante. J’aime beaucoup quand les romans ne se contentent pas que de raconter mais insufflent une dimension intellectuelle menant vers une certaine réflexion. Henri Duboc traite d’une sujet délicat qui depuis la nuit des temps est un sujet à débats frénétiques : la religion et la science sont deux mondes contestant sans cesse leurs positions. Que serait notre monde où l’eugénisme serait à l’œuvre ? Où la religion régnerait en maître ?

 

DIEU 2.0 est juste excellent tant par le contexte que par les personnages qui dans une commune mesure et au cœur d’une entente charismatique, portent en leur cœur une vision d’un monde où la nature côtoierait la science et où la religion serait une vaste et précise idée.

 

Je vous invite vivement à découvrir cette excellente trilogie 🙂

 

MISSION HOMO SAPIENS, un roman enfant de Lia Capman.


Vincent est un jeune Terrien qui rêve d’explorer l’espace, de posséder une météorite et, surtout, de rencontrer un extraterrestre. LUU7 est une extraterrestre qui rêve d’une glorieuse mission interplanétaire. Pas de chance, son prof l’envoie sur terre pour y étudier, capturer et ramener la créature la plus risible que l’univers n’a jamais portée : le Terrien.
Réussira-t-elle à convaincre Vincent de monter à bord de sa fusée ? Arrivera-t-elle à épater son prof et à faire rire les élèves de la classe ΩMEGA6 ?

Loin dans la galaxie, derrière le soleil, une planète est occupée. On les nomme extra-terrestre, mais pour eux nous sommes une espèce idiote.

 

Au cœur d’une bulle gigantesque vit des créatures mystérieuses, rigolotes et aux dons extraordinaires. Ils ont des capacités biscornus. Un peut ouvrir des portails dimensionnels, utiliser des trous de verres, l’autre se téléporter. Quand on les regarde de plus prêt, on y verrait un corps à trois têtes avec de nombreux yeux, des bras longs et courts, des cheveux merveilleux et des oreilles bizarres. Ils sont tous différents des uns des autres et plus tu es bizarre plus tu es génial.
Dans cette bulle, les créatures apprennent tout sur les univers, font des expériences et des découvertes. Au cœur de cette multitude, il y a LUU7. Elle est très différente de ses ami.e.s et se sent mise à l’écart. Elle n’a pas de don exceptionnel. Elle s’en veut terriblement d’être différente et banale. Le grand examen approche. Elle se voit attribuer comme mission de faire un exposé sur les terriens, les Homo sapiens. Elle n’est pas très réjouie par cette nouvelle mission qui l’oblige en plus à rester ici. Lors d’un exposé, le professeur lui donne l’autorisation de se rendre sur Terre pour mener à bien sa mission. Heureuse de quitter la bulle, elle s’empresse de préparer son équipement et direction la Terre.

 

Vincent est un petit garçon qui va au collège. Depuis que son papa les a quitté pour les étoiles, il est très triste. Il est passionné par les étoiles, l’univers et les météorites. Il est persuadé que au-delà du soleil et de notre galaxie, la vie existe. Il adore regarder au travers de son télescope et s’imaginer de nombreuses aventures. Un de ces soirs, il observe une météorite tomber dans un champ voisin. Le lendemain il se promet d’y aller jeté un œil.

 

La nuit passe et le matin suivant c’est avec enthousiasme qu’il rejoint le champ. Il y découvre une jolie pierre rouge qui rayonne et une petite fille avec son chien. Rapidement s’installe une conversation légère et pleine de promesses. Vincent ne le sait pas encore mais il a fait une incroyable rencontre, mais à ses risques et périls.

 

Lia Capman signe un roman ravissant pour les enfants. J’ai adoré plonger dans ce monde où l’imagination est généreuse. Un peu de science-fiction, un peu de fantastique, idéal pour les plus petits afin d’appréhender justement l’imagination et toutes les possibilités qui en découlent. Un roman sur la différence, la tolérance et l’amitié. On parle d’étoiles, de galaxie, de trou noir, de soleil et de navette spatiale. Ouvrir l’esprit des plus jeunes et regarder au-delà des apparences, des jugements et découvrir la multitude de notre monde. Une écriture très simple et imagée qui permet aux plus jeunes lecteurs de partir à l’aventure. Bien sûr tout est question de maturité, un parent peut l’accompagner dans cette lecture en l’aidant à déchiffrer ou tout simplement en lisant l’histoire. Des chapitres très courts, il faut reprendre son souffle. Petit bémol, il n’y pas d’illustration et à cet âge c’est primordial, à mon sens. Mais rien n’empêche au petit lecteur d’illustrer le chapitre et de le raconter à son tour et pourquoi pas au final créer son propre univers et histoire. Une thématique riche qui peut être développer en dehors de la lecture. J’adore ce genre d’histoire où l’imagination sert une telle histoire. A faire découvrir à nos jeunes lecteurs 🙂

 

Une chronique de #Esméralda

 

… Lien Kindle

… le site des éditions Le Lys Bleu

… mon avis sur le dernier récit (pour les plus grands) de Lia Capman, clique sur la photo pour le découvrir.