NE M’OUBLIE PAS une bande dessinée d’Alix Garin.

ROMAN GRAPHIQUE

Éditions Le Lombard


La grand-mère de Clémence souffre de la maladie d’Alzheimer. Face à son désespoir, elle prend la décision de l’enlever de la maison de retraite et de prendre la route en quête de l’hypothétique maison d’enfance de sa mamie.

Une fuite, une quête, un égarement, l’occasion de se retrouver ? À moins que ce ne soit plutôt des adieux…

 

Ma note : 5/5
Nouveauté 2021
224 pages
Disponible au format numérique et cartonné

MON AVIS

Voilà je l’ai enfin lu. Vous avez été nombreuses et nombreux à me le recommander sur Instagram et c’est chose faite.

 

Ouvrir ce roman graphique c’est vivre une incroyable aventure humaine. C’est découvrir ce lien indéfectible qui lie cette grand-mère atteinte d’Alzheimer et sa petite fille qui a le cœur déchiré de la voir dans ce mouroir. C’est sourire face à l’innocence de ce drôle de duo. C’est rire aux éclats. C’est pleurer face au désœuvrement et à la maladie. C’est être en colère devant l’imbécillité humaine. C’est croire que tout est possible. C’est rêver. C’est se souvenir. C’est courir. C’est tout.

 

Alix Garin a le pouvoir incroyable d’émouvoir autant par son récit que par son dessin doux et poétique. Une immersion déchirante mais d’une langueur sans pareille comparable à un cocon douillet. Une vraie histoire humaine qui peut faire écho à bon nombre d’entre nous. Extraordinairement incroyable, ce roman graphique est d’une intimité bouleversante. Les personnages sont attachants et émouvants avec ce grain de folie improbable.

 

C’est touchant, bouleversant, c’est à lire absolument !

TANANARIVE, une bande dessinée de Sylvain Vallée et de Mark Eacersall.

ROMAN GRAPHIQUE

Éditions Glénat – Collection 1000 feuilles

Mark Eacersall (scénario) – Sylvain Valléé (dessins)

Il n’est jamais trop tard pour vivre une grande aventure.
Au soir d’une vie rangée et précautionneuse, un notaire en retraite va partir à l’aventure pour la première fois de son existence. Petite aventure, mais véritable odyssée pour lui. 
Lancé aussi vite que ses vieux os le lui permettent sur les traces d’un hypothétique héritier, au volant d’un coupé qui n’avait jamais quitté le garage et accompagné d’un curieux passager, il va découvrir qu’il n’est jamais trop tard pour en apprendre sur les autres… et sur soi-même.

 

Ma note 5/5
Nouveauté 2021
120 pages
Disponible au format cartonné

 


MON AVIS

Le temps a un drôle d’effet sur la vie. Pour certain il ralenti pour vivre des expériences hors du commun. Pour d’autre il devient un poids lourd a traîner. Et inévitablement il mène vers cette grande porte qu’est la mort. Alors qu’elle s’abat violemment sur son meilleur ami de voisin, le pantouflard ancien notaire décide l’impensable et se jette d’abord par désespoir à la recherche de ce héritier.

 

Dans sa vielle Triumph, il parcourt les routes, doute, s’énerve, ose, recule devant ces vérités qui ne colle pas au personnage de son défunt ami. Mais la persévérance s’installe, l’audace s’empare de lui. Deviendrait-il courageux ? Quel donnerait-il au courage ?

 

Une quête hors du commun sur le chemin hasardeux de rencontres, de déconvenues où au bout attendent un certain apaisement, des réalités déplaisantes et concrètes, un cadeau le plus merveilleux.

 

J’ai de suite été charmée par cette histoire d’un réalisme surprenant pourtant la fabulation est la base de ce récit. Surprenante, entraînante, le scénariste nous plonge au cœur de cette épopée avec une certaine malice et la conviction ultime que tout doit être encore écrit. Entre poésie et humour, ce road trip est rafraîchissant. Les illustrations sont d’une jolie finesse et met en évidence les émotions qui jalonnent le récit. Parfois tendres ou dures, saupoudrées d’un brin de fantaisie elles m’ont davantage immergé.

 

Coup de cœur pour cette incroyable bande dessinée qui porte en elle un incroyable secret d’une profonde humanité !

LE CHŒUR DES FEMMES, un roman graphique de Aude Mermilliod.

BANDE DESSINÉE

Éditions Le Lombard


Jean, major de promo et interne à l’hôpital, doit faire un stage en soins gynécologiques aux côtés du docteur Karma. Mais elle veut faire de la chirurgie, et non écouter des femmes parler d’elles-mêmes et de leur corps ! Elle se désespère de passer son temps auprès de ce médecin qui privilégie l’écoute à la technique.
Contraception, maternité, violences conjugales, avortements… de consultations en témoignages, Jean pourrait bien pourtant changer sa vision de la médecine.
Une adaptation sensible et puissante du roman culte de Martin Winckler.

 

 

Ma note 5/5
Nouveauté 2021
240 pages
Disponible au format numérique et broché

 

 


MON AVIS

Vous avez peut-être déjà succombé à ce magnifique roman graphique. Si ce n’est pas le cas, alors il est temps de le découvrir.

 

Jean est un personnage atypique. Son caractère a été forgé par sa différence. Convaincue de devenir chirurgienne, son prochain stage ne l’enchante guère. Et pourtant elle pourrait y apprendre bien plus que dans ses bouquins.

 

Je viens de comprendre (et il était temps) que les images et les mots ne partageaient pas forcément la même émotion. Nous sommes plus sensibles à l’un ou à l’autre. Ce roman graphique est sans contexte un des plus magnifiques que j’ai pu lire jusqu’à présent. Profondément humain, terriblement touchant et un personnage attachant qui finalement part à la conquête de son identité, et va prendre conscience qu’être une femme c’est souffrir en silence, souvent, et c’est magnifique (pas de souffrir). Des pages entières sont consacrées à des portraits de femme qui souffrent de leurs conditions.

 

Dans leurs simplicités et dans leurs suffisances, les illustrations évoquent la douceur, la compassion, l’abnégation et l’espoir. Je ne suis pas à même de juger si le scénario se rapproche du roman initial, mais il en tout point poignant et merveilleux.

 

Un roman graphique ouvert sur une multitude de rencontres qui sans aucun doute pourfendent le cœur et qui portent les Femmes au cœur de leurs vies.

 

 

 

ED GEIN. Autopsie d’un tueur en série, une biographie de Harold Schechter et de Eric Powell.

ROMAN GRAPHIQUE

Éditions Delcourt – Collection Contrebande

Harold Schechter (scénario) et Eric Powell (illustrateur, coloriste)

Il a inspiré de nombreux personnages de cinéma comme Norman Bates dans Psychose. Harold Schechter et Eric Powell nous proposent cette BioBD d’Ed Gein, l’un des plus terrifiants tueurs en série américains.
 
Ce récit révèle la véritable histoire d’un malade mental sous l’emprise d’une mère bigote et abusive. Cette biographie factuelle d’Ed Gein se focalise sur son enfance et sa vie de famille malheureuses, et sur la façon dont elles ont façonné sa psyché. Il explore aussi le choc collectif qui entoura l’affaire et la prise de conscience que les tueurs peuvent être des citoyens ordinaires.

Ma note 4/5
Nouveauté 2022
288 pages
Disponible au format numérique et broché


MON AVIS

Les Américains ont une véritable passion pour les tueurs en série. Un engouement qui file la chair de poule.

 

Construit comme un true crime, ce roman graphique retrace la vie d’Ed Gein qui est considéré, jusqu’à présent, comme un des plus grands serials killer.

 

Ma première motivation pour cette lecture a été le format. Je trouve bien plus intéressant de lire une bioBD qu’un roman (qui je trouve souvent bien indigeste). La seconde est sans aucun doute ma curiosité mal placée.

 

De l’enfance jusqu’à ce moment où Ed Gein est emprisonné, Harold Schechter décortique sa vie. Une réalité horrible, je vous l’assure. La psychologie a une part importante dans le récit et on découvre finalement un homme avec deux facettes : l’une privée l’autre publique. De nombreux éléments sont la racine de ce mal qui s’est immiscé et l’environnement obsessionnel n’a fait qu’accentuer les multiples traumatismes.

 

Ce roman graphique est juste édifiant notamment par sa construction qui nous plonge au cœur de ce destin implacable. Les planches noires et blanches accentuent cet effet suffocant et instillent cette touche de suspense et anxiogène. Les illustrations retranscrivent à merveille la docilité, la manipulation, la colère, l’incompréhension.

 

Ce fait divers est à l’origine du roman « Psychose » de Robert Bloch et de l’incroyable Psychose d’Alfred Hitchcock.

 

En bref :
– Un true crime angoissant
– Un roman graphique d’une rare qualité tant sur le scénario que sur les illustrations
– Une atmosphère angoissante
– Une plongée dans l’horreur absolue

 

Une incroyable découverte malgré la dureté du sujet. Est-ce que ce genre de lecture te plaît ?

PMA. A la recherche d’une petite âme de Céline Gandner et de Pauline P.

DOCUMENTAIRE

Éditions Delcourt – Collection Encrages

Céline Gandner (scénariste) Pauline P (illustrateur et coloriste)

Ce récit autobiographique décrit le parcours complexe d’une quarantenaire hétérosexuelle qui se lance, en mode maman solo, dans un projet de PMA avec don de sperme. 
Un témoignage personnel et intimiste, plein d’autodérision, et très documenté sur le plan médical qui croise inévitablement notre contexte social et politique puisque le sujet est plus que jamais d’actualité.

 

Ma note : 3/5
Nouveauté 2022
192 pages
Disponible au format numérique et broché

 


MON AVIS

Si j’ai choisi cette lecture c’était avant tout, par ce que le sujet de la PMA je le connais parfaitement, puisque (comme j’aime le dire) je suis restée 8 ans dans les couloirs de l’hôpital. Ce qui m’intéressait était de découvrir le chemin psychologique que peut ressentir une femme dans l’attente d’un don d’ovocytes, mais ce n’est pas le cas de l’auteure puisqu’à son âge de ce côté là tout roule. Si c’est cet aspect qui m’intéressait, c’est que nous envisageons un parcours de ce type en Espagne.

 

Ce roman graphique s’adresse surtout pour les femmes solos qui ont un désir de maternité quelque soit leur âge. Même si en France s’est enfin légalisée, la PMA reste assez stricte et le don d’ovocytes et bien plus encadrée et difficile d’accès que le don de spermes. Bien avant la légalisation, la Belgique et l’Espagne sont des eldorados. Céline Gandner se tourne vers la Belgique. Elle décrit tout au long de ce roman graphique son parcours, son obsession, ses espoirs et ses désillusions avec un certain humour tranchant qui permet, sommes toute, de relativiser. Des pages plus scientifiques sont axées sur les termes que l’on rencontre et tentent de vulgariser tout cela. Ce parcours a un certain coût qu’il ne vaut pas prendre à la légère.

 

Avoir un enfant via la PMA est tout un parcours du combattant. Une aventure avec un grand A où les injections, les multiples rendez-vous réussis sont une épreuve que l’on savoure. J’ai beaucoup apprécié la mise en garde concernant l’aspect psychologique où avoir à tout prix a de graves conséquences.

 

Ce roman graphique est assez complet en soi et aborde tous les points que l’on peut retrouver tout au long de ce parcours. Je vous le recommande si vous êtes une femme solo qui a vécu cette épreuve ou que vous avez ce projet. Cette bande dessinée n’a pas répondu à mes attentes car elles étaient trop éloignées des préoccupations de Céline Gandner.

 

En bref :
– Ce roman s’adresse aux femmes solos qui désirent un enfant
– Une vulgarisation scientifique des termes médicaux
– Des illustrations simples et efficaces
– Une approche globale et personnelle du parcours de la PMA
 
Même si ce roman graphique ne s’adressait pas particulièrement à moi, je me suis beaucoup reconnue dans les doutes et les différentes expériences.

 

Est ce que c’est un sujet qui t’intéresse ?

FILLES UNIQUES, tome 2 : Céleste – une bande dessinée de Beka et Camille Méhu.

ROMAN GRAPHIQUE

Éditions Dargaud


Céleste se sent comme une tache qu’on souhaite effacer. Nulle, insignifiante, indigne de toute amitié. Chaque jour, elle se replie un peu plus sur elle-même et tente de se faire oublier. D’ailleurs, elle en est intimement persuadée, si elle ne faisait plus partie du Club des mal-barrées, les autres filles ne remarqueraient même pas son absence.
C’est qu’elle a l’habitude de se fondre dans le décor pour éviter qu’on la rejette, qu’on la fuie et, par-dessus tout, qu’on se moque d’elle.
 
Depuis quelques temps, Céleste reçoit des sms qui la dévorent. Des centaines de sms insidieux venant de trois numéros différents. Céleste est harcelée. Elle ne voit plus d’autre solution que de se résoudre à en parler à ses amies. Contrairement à ce qu’elle pensait, la réaction est immédiate dans le Club des mal-barrées. Quel que soit le moyen, Apolline, Chélonia, Sierra et Paloma sont bien décidées à démasquer les harceleurs. Mais le mal qui ronge Céleste est bien plus important qu’il n’y parait et les membres du Club ne sont pas au bout de leurs surprises.

Ma note 5/5
Nouveauté 2022
55 pages
Disponible au format numérique et cartonné


MON AVIS

Le club des mal-barrées est de retour pour une nouvelle aventure tout aussi douloureuse que la première. Ces cinq cachent derrière leurs apparences décontractées une colère bouillonnante. Derrière ses longs cheveux blonds, ses lunettes et cette tenue passe-partout, Céleste souffre, en silence. Seules ses nouvelles amies la tirent vers la lumière et pourtant elle se sent inutile.

 

Beka explore une nouvelle fois les affres de l’adolescence. Une héroïne mutique prise dans les mailles de l’harcèlement moral, physique et psychique. Prise dans cette spirale sans fin et angoissante, Céleste disparaît avec ce secret qu’elle n’a jamais avoué. L’aide est difficile à demander et pourtant le filles vont tout faire pour la sortir de ce gouffre béant de solitude, de tristesse et d’angoisse. Par ailleurs l’histoire continue d’explorer l’environnement proche de Paloma (tome 1) tout en découvrant de nouvelles informations et de donner quelques indices sur les autres filles. Le club des mal-barrées est plus fort que jamais grâce à une amitié solide et prêt à affronter les démons de chacune.

 

Les illustrations sont toujours aussi réalistes et chargées d’émotions. Si le premier tome est aux couleurs du feu celui-ci s’oriente davantage vers les ténèbres, le noir, le sombre.

 

En bref :
* un second tome chargé d’émotions
* une héroïne prise dans l’étau de la folie humaine
* un club de filles soudées
* une histoire d’un étonnant réalisme
* les illustrations de Camille Méhu sont saisissantes
 
Une saga à découvrir sans tarder !

THIERRY AU PAYS DES SINGES, un roman graphique de Miroslav Weissmuler.

ROMAN GRAPHIQUE

Éditions Vedrana


Suite à un drame dont il n’est pas impossible qu’il soit le seul responsable, le jeune Thierry se voit contraint de quitter précipitamment son foyer. Sa fuite le conduira jusqu’à une fastueuse pension forestière, dirigée par l’aristocrate Beau Sire et abritant une compagnie de singuliers personnages.

Jusqu’où Thierry l’ingénu sera-t-il prêt à aller pour entrer dans les bonnes grâces de son hôte ? L’amitié que lui offre celui-ci est-elle vraiment sans feinte ? Et qui est donc ce mystérieux Ambassadeur, à la venue duquel tout le monde se prépare fébrilement ? Qui lira ce livre le saura.

 

Ma note : 4/5
2020
60 pages
Disponible au format broché.

 


MON AVIS

Voici un roman graphique très singulier qui a le mérite de rebondir sur de nombreuses réflexions.

 

Le jeune Thierry a passé toute sa jeune vie dans l’arrière-boutique d’une boulangerie. Garçon à tout faire et défait semble-t-il de toutes libertés, c’est lors d’une entrevue particulière et secrète qu’il aspire à une autre vie. Une explosion plus tard, le voici libre de choisir sa vie. Ses pas le portent vers le pays des singes au cœur d’un hôtel atypique tenu par Beau Sire. Ses occupants ne sont, entre autre, que des singes et des guenons qui s’entraînent tous les jours durant à une sorte de spectacle-cérémonie. Thierry apprécie l’endroit dont il découvre les secrets, de biens étranges secrets. Lorsque l’Ambassadeur fait l’honneur d’être là, c’est un tout autre monde qui se dévoile.

 

Fable satirique entre autre, ce roman graphique à la particularité de remuer les sens et les tripes. Je ne sais pas si le but est de faire réagir vivement le lecteur où de titiller sa sensibilité, mais il est clair qu’il est impossible de rester de marbre. Je vais « à tatillon » dans mes suppositions mais l’auteur aborde plusieurs thèmes anarchiquement : la liberté, l’appropriation d’un être, l’esclavage domestique, la condition féminine, l’homophobie, la découverte de soi et peut être bien d’autres. Le ton est tout à la fois léger et sérieux. Une plume au style implacable usant d’un langage soutenu. Les illustrations à l’encre de chine sont délicates, parfois cyniques et toujours dans ce ton unique. Leur présence parfait un roman entier, singulier et estomaquant.

 

 

DU POMMIER IL NE TOMBE PAS DES POIRES, un roman graphique de Collectif.

ROMAN GRAPHIQUE

Éditions Vedrana


Ce livre est un recueil d’expressions serbes, illustrées par Bryan Beast, Albert Foolmoon, Dav Guedin, Pole Ka, Nadine Grenier, Emilie Ringlet, Laura Schneider, Jean-Jacques Tachdjian, Miroslav Weissmuller.
 
Ma note : 4/5
2020
33 pages
Disponible au format broché

 

 


MON AVIS

Quelle idée originale de regrouper dans un cours recueil les expressions serbes. Dix sept d’entre elles sont illustrées par neuf auteurs et auteures.

 

Toutes de noire vêtues les illustrations à leurs manières et de façon très atypique mettent en exergue une expression. Les techniques du dessin restent simple (crayon et/ou encre) malgré la complexité de certaines. Ne sachant pas dessiner, c’est toujours un moment merveilleux de découvrir, de chercher le détail qui fait la différence et enfin d’interpréter.

 

Le nec plus ultra sont les petites explications au début du recueil qui nous permettent de ne pas rester sur notre faim et/ou notre incompréhension.

 

Un recueil d’expressions serbes très amusant et enrichissant aux chouettes illustrations.

 

« La grenouille a entendu qu’on mettait le fer au cheval, et elle a levé la patte. »

 

Il ne sait pas s’asseoir sur la chaise, elle a des clous. »

 

OLIVIER, LE RÉPARATEUR DE CŒURS, un roman graphique de Vedrana Donic’ et de Pole Ka.

ROMAN GRAPHIQUE

Vedrana Éditions

Vedrana Donic’ (texte) et Pole Ka (illustrations)


Ce livre raconte l’histoire d’Olivier, le réparateur de cœurs. C’était le seul réparateur de cœurs de sa ville car c’était le seul à avoir un cœur en bois depuis sa naissance. Ses parents ne savaient pas pourquoi car ils avaient des cœurs en verre qui se brisaient à chaque déception. Cela ne voulait pas dire qu’Olivier ne pleurait jamais,
seulement qu’il n’était pas touché de la même façon. Cela lui permettait donc d’aider les cœurs plus fragiles : Il les réparait, les regonflait avec sa pompe, leur soufflait des mots doux, leur prêtait son oreille, les réfugiait sous son bras et les bordait.

 

Ma note : 5/5
2012
32 pages
Disponible au format broché

 

MON AVIS

Aujourd’hui je viens vous parler de ce joli conte pour enfant et pour adulte (aussi). Un roman graphique d’une trentaine de pages où la différence de ce petit garçon Olivier qui a un cœur en bois, va en grandissant devenir le plus grand réparateur de cœurs. Une différence qu’il met à profit. Il écoute, il palpe et surtout il détient un secret important.

 

Un conte tout simplement magnifique que vous pouvez lire à vos enfants. Vedrana Donic’ parle d’émotions et de différence avec humilité. Les illustrations de Pole Ka sont tout simplement magnifiques. Elles mettent en exergue avec douceur et volupté une histoire sensible et belle.

 

Un roman graphique qui dans son ensemble m’a capturée, emportée par une histoire et des dessins d’une jolie sensibilité.

 

EXTINCTIONS, LE CRÉPUSCULE DES ESPÈCES, une bande dessinée de Jean Baptiste de Panafieu et de Alexandre Franc.

ROMAN GRAPHIQUE

ÉDITIONS DARGAUD & ÉDITIONS DELACHAUX ET NIESTLÉ

SCÉNARIO : De Panafieu

ILLUSTRATIONS : Franc


Sur une île de l’océan Arctique, les journalistes Emma et Luis vont pendant deux mois suivre une équipe scientifique qui étudie le risque mortel que fait peser le réchauffement climatique sur la faune et la flore.
Comment des espèces entières sont-elles amenées à disparaître ? Que dit la science de la sixième extinction de masse que nous vivons aujourd’hui ? Quelles étaient les cinq premières ? Comment se sont-elles produites et dans quel contexte ? Et après nous, le déluge ?…
 
Ma note : 4,5/5 mention « à découvrir »
128 pages
Disponible numérique et cartonné
Nouveauté 2021
Le biologiste Jean-Baptiste de Panafieu et le dessinateur Alexandre Franc nous offrent une description détaillée de ces phénomènes aussi fascinants qu’inquiétants. Avec humour et précision, ils expliquent la disparition des espèces actuelles et les conséquences de cette sixième extinction.

MON AVIS

En démarrant la lecture de ce roman graphique j’étais loin de me douter qu’il allait me faire flipper et me mettre mal à l’aise à ce point là. Si vous pensez que cela est péjoratif, vous vous trompez. Je pense que l’auteur a réussi son pari de nous ouvrir les yeux sur l’avenir de notre planète.

 

Grâce à deux journalistes quelque peu maladroits et une équipe scientifique, nous suivons leurs pérégrinations sur cette île de l’océan Arctique. Pas à pas, nous découvrons les traces du passé. Les différentes extinctions au nombre de cinq et les différentes évolutions des espèces vivantes. Bien évidemment le sujet dérive sur notre époque et les signes précurseurs de la sixième extinction qui nous ne leurrons pas à débuter depuis plusieurs décennies (l’anthropocène). Le plus ennuyeux est le fait que l’homme est à l’origine de cette sixième extinction. Et je vous assure que j’ai sacrément eu les boules. La surexploitation des terres , la surconsommation, la surpêche, l’augmentation de la température contribuent malheureusement à cela. L’auteur glisse tout de même de l’optimisme en suggérant que malgré la fin de la vie telle que nous la connaissons, elle saura s’adapter et évoluer. Les Hommes ne seront plus nous et les espèces vivantes aussi.

 

J’ai adoré ce roman graphique qui vulgarise la science. La science qui explique notre monde avec une telle simplicité est vraiment à mettre dans les mains de tous. J’ai beaucoup aimé les illustrations qui se veulent naturelles et singulières. Parfois des photographies ou des documents se glissent dans les planches. Le scénario accessible se veut parfois coquasse et l’ambiance conviviale. 

 

Une lecture qui ouvre les yeux et jette un grand froid. Je me suis sentie démunie face à cette situation et étrangement apeurée face à cet avenir délicat. Tout cela est si inévitable ! Une lecture qui interroge le lecteur et soulèvera bon nombres de débats. En parler entre nous c’est déjà un premier pas et peut être que collectivement une solution s’imposera. Mais dans notre monde individualiste et capitaliste (de mon point de vue pas celui de l’auteur) il me semble ardu de mettre en œuvre une solution de préservation. Si le protocole de Kyoto est de bonne augure, le temps joue en notre défaveur. Nos enfants et nos petits enfants seront les témoins d’une nouvelle ère qui malheureusement ne s’annonce pas sous des meilleurs auspices.

 

A découvrir de toute urgence !

 

UNE CHRONIQUE DE #ESMÉRALDA