[ THRILLER SUÉDOIS – Réédition 2019]
Une enquête de Annika Bengtzon
Éditions HLAB
444 pages
Ma note : 4/5
Le résumé :
Annika Bengtzon est chargée de répondre aux appels de la Hot Line de La Presse du soir, quotidien suédois à sensation où elle est stagiaire. Un jour, un anonyme lui livre un scoop : le corps nu d’une jeune fille a été découvert dans un cimetière de Stockholm. Elle a visiblement été étranglée. C’est le meurtre de l’été ! Le rédacteur en chef met Annika sur le coup. La victime s’appelait Josefin, elle n’avait que dix-neuf ans et travaillait au Studio Sex, une boîte de nuit porno. Contre toute attente, son enquête la conduit à un ministre.
Comment s’est-il retrouvé impliqué dans cette affaire sulfureuse ? Quels secrets cache-t-il ? Pour devenir journaliste, Annika va devoir le découvrir. Mais à quel prix ?
« Recommandez Marklund aux fans de Jussi Adler-Olsen et Camilla Lackberg » Booklist
« Bengtzon fait preuve d’une éthique irréprochable et son sens de la justice en fait une figure phare dans les rangs des enquêteurs scandinaves » New York Times

Après quelques expériences désastreuses de lecture de thriller scandinaves, je me replonge doucement dans ce genre et cette lecture a été une vraie bouffée d’air.
Annika Bengtzon, journaliste de son état, fait ses armes pendant quelques semaines dans les locaux du prestigieux La presse du soir. Intérimaire stagiaire, elle est chargée de répondre à la Hot Line du journal. Rien de glorieux entre les illuminés, les monomaniaques, et les hystériques, les appels n’offrent rien de particulier et surtout d’intéressant. Mal an bon an, elle est tout de même très fière d’être ici à la capitale. Un seul coup de téléphone va changer la donne et la plongée au cœur d’une enquête qui se révèle ardue et dangereuse.
Le corps d’une jeune femme dénuée est retrouvé dans un cimetière de la capitale. Les hématomes marquent son corps, un de ses doigts a été sectionné, les yeux grands ouverts sur un ciel appesanti par la chaleur et des marques de strangulation. Annika assiste a sa première scène de crime et dire qu’elle est choquée est un euphémisme. Pourtant, elle a enregistré le moindre détail qu’il lui est apparu. Remise de ses émotions, elle plonge dans cette enquête avec une énergie effroyable. Telle une obsédée, elle va à la pêche aux informations, appelant différent protagonistes ou témoins, recoupant toutes les informations. Elle fait un travail formidable, peut-être trop même, et les retombées sont destructrices pour ce petit bout de femme.
Lisa Marklund m’a plongée dans l’univers du journalisme avec ces petits détails et ces personnages secondaires qui ont tous l’air de requins affamés. Une ambiance très suffocante et méprisante où les tensions augmentent au fil du temps. Une enquête avec de nombreux éléments à prendre en compte et qui prend une tournure plutôt inattendue. D’une intrigue initiale s’en rajoute une autre en parallèle qui celle ci s’oriente vers les grandes sphères de la politique suédoise. Lisa Marklund maîtrise avec une perfection innée tout ce petit monde. J’ai été très vite embarquée dans enquête. Elle a su me surprendre à de nombreux points mais surtout j’ai été subjuguée par la personnalité d’Annika Bengtzon. Une jeune femme qui a de la suite dans ses idées et qui est têtue, revêche, fonceuse et caractérielle. Mais sous cette apparence impressionnante, se cache une femme meurtrie et on ne le comprend qu’à la fin. J’ai beaucoup apprécié l’interaction entre l’inspecteur Q et Annika : une complicité évidente qui j’espère se prolonge par la suite.
J’ai vraiment été transportée par cette lecture : des intrigues, une atmosphère inquiétante, un personnage principal étonnant et une plume qui m’a accaparé dès le départ. Beaucoup de détails mais ils n’alourdissent pas le texte, bien au contraire. Je suis vraiment heureuse de mettre lancée dans cette lecture et un soulagement d’avoir pu la mener jusqu’au point final. MEURTRE EN PRIME TIME, une autre enquête d’Annika Bengtzon, a rejoint ma tablette, j’ai hâte d’avoir le temps de le lire et de voir ce qu’Annika nous réserve.
Une chronique de #Esméralda.


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