ON ÉTAIT DES LOUPS, un roman de Sandrine Collette.

LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

Éditions JC Lattès

Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu’il s’est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l’attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d’un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant. Au milieu de son existence qui s’effondre, Liam a une certitude. Ce monde sauvage n’est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d’autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux.
Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d’un enfant terrifié.
Dans la lignée de Et toujours les Forêts, Sandrine Collette plonge son lecteur au sein d’une nature aussi écrasante qu’indifférente à l’humain. Au fil de ces pages sublimes, elle interroge l’instinct paternel et le prix d’une possible renaissance.

 

Ma note : 5/5 « coup de cœur »
Nouveauté 2022
208 pages
Disponible au format numérique, audio et broché

MON AVIS

Troisième roman que je lis de Sandrine Collette et une nouvelle claque.

 

ON ÉTAIT DES LOUPS se vit pleinement. L’espace abyssal de la nature sauvage. Ces îlots uniques où hommes, femmes et enfants survivent. La puissance d’une vie hors du commun. La solitude à deux puis à trois. L’envie vorace d’avancer pas après pas quoiqu’il en coûte.

 

Liam a fui son enfance et a su créer la vie de ses rêves qu’il partage avec elle et lui, Aru, cinq ans. Taiseux, observateur, malin, cet enfant porte en lui une force surréaliste et innée. Un ours, la mort, et la conviction que l’enfant n’a pas sa place dans son monde. Un long retour aux sources, au son des sabots des chevaux. Une longue introspection silencieuse qui mène à la folie, à la déraison.

 

Sandrine Collette aime décortiquer les liens familiaux. Ces liens difficiles, intrinsèques qui bouffent la chair de l’âme, labourent le cœur et le corps. Elle nous plonge au cœur d’une histoire sordide où un père doit faire table rase sur son enfance pour être le père convenable. Un lâcher prise consciencieux pour arpenter le chemin d’une nouvelle vie.

 

Sandrine Collette aime nous bousculer, nous faire ressentir l’effroi et l’admiration. Nous pousser dans nos retranchements, nous montrer la violence de la race humaine. Quête rédemptrice, chemin initiatique, ON ÉTAIT DES LOUPS est un cri puissant à la vie. Un cri venant du fond des tripes brisant les schémas familiaux toxiques. Un cri réclamant l’absolution. Un cri libérateur. Un cri de loup chantant sous les étoiles.

 

LE SOLDAT DÉSACCORDÉ, un roman de Gilles Marchand.

LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

Éditions Aux Forges de Vulcain

Paris, années 20, un ancien combattant est chargé de retrouver un soldat disparu en 1917. Arpentant les champs de bataille, interrogeant témoins et soldats, il va découvrir, au milieu de mille histoires plus incroyables les unes que les autres, la folle histoire d’amour que le jeune homme a vécue au milieu de l’Enfer. Alors que l’enquête progresse, la France se rapproche d’une nouvelle guerre et notre héros se jette à corps perdu dans cette mission désespérée, devenue sa seule source d’espoir dans un monde qui s’effondre.

 

Ma note : 5/5 « coup de cœur »
Nouveauté 2022
208 pages
Disponible au format numérique et broché

MON AVIS

Vous connaissez sans aucun doute Gilles Marchand et ses romans percutants. Je l’ai découvert l’année dernière avec son roman ado (à quatre mains), « Second souffle » que j’avais adoré.

 

C’est lors de la rencontre organisée par @vleel_ qui m’a persuadée de découvrir « Le soldat désaccordé ».

 

Après avoir refermé ce livre il est bien difficile de faire surface, de reprendre son souffle, de passer à autre chose. Gilles Marchand a ce don particulier d’accaparer son lecteur. Magicien et musicien des mots, Gilles Marchand nous embarque au cœur d’une histoire d’amour en plein Première Guerre Mondiale.

 

Un ancien combattant à la recherche d’un autre, retrace quatre années de la vie de cet autre tout en prospectant. Battant la campagne au grès des histoires qui se racontent et des souvenirs émouvants, il tente tant bien que mal de dresser une certaine ébauche de la vérité. Il y rencontre les cadavres, les esquintés, les malheureux noyés dans l’alcool ou plongés dans le noir, les mots épanchent les maux, érige les souvenirs oubliés et inavouables. Une intimité troublante et violente. La crasse, le bruit, les rêves perdus, les balles trouvées, les prières, les fantômes, les espoirs volatilisés, les têtes sans têtes, les corps sans âmes, les mains vides, maculés de sang, de boue, de rien et de tout, du souffle de multitudes de vies. La culpabilité du survivant, le sens du devoir, empreintes indélébiles d’un héros tenace.

 

Gilles Marchand nous offre un roman exceptionnel et romanesque, d’une richesse historique exemplaire, désinvolte et honnête jusqu’au bout des mots.  

UN CHANT DE NOËL, une bande dessinée de José-Luis Munuera.

FANTASTIQUE

Éditions Dargaud

Londres, 1843. Tous les habitants, les mieux lotis comme les plus démunis, s’apprêtent à fêter Noël. Tous, à l’exception de Scrooge. Aux yeux de cette riche commerçante, insensible au malheur des autres comme à l’atmosphère de liesse qui baigne la cité, seuls le travail et l’argent ont de l’importance. On la dit radine, égoïste et mesquine. Elle préfère considérer qu’elle a l’esprit pratique. Et tandis que les festivités illuminent la ville et le cœur de ses habitants, Scrooge rumine sa misanthropie… Une nuit, des esprits viennent lui rendre visite. 
Ils l’emmènent avec eux, à la rencontre de la jeune fille qu’elle était, quelques années plus tôt, lorsque la cupidité n’avait pas encore rongé son cœur. Mais aussi à la découverte de celle qu’elle aurait pu devenir si elle avait choisi la voie de la bonté… Après le Bartleby d’Herman Melville, José Luis Munuera adapte librement un autre classique de la littérature anglo-saxonne : Un chant de Noël, de Charles Dickens. Munuera s’empare ainsi d’un des chefs-d’œuvres de l’écrivain anglais, paru en 1843, et féminise le personnage de Scrooge. Une relecture délicieuse, à savourer pour les fêtes !

 

Ma note : 3/5
Nouveauté 2022
80 pages
Disponible au format numérique et cartonné

MON AVIS

José-Luis Munuera nous offre une nouvelle interprétation de la célèbre nouvelle de Charles Dickens. 

 

Munuera reste fidèle au scénario initial. Vous l’avez certainement remarqué sur la couverture Mr Scrooge devient Madame. Et c’est sur ce point que Munuera apporte la nouveauté. Madame Scrooge est en tout point identique au personnage original. Ce qui est intéressant est de replacer l’héroïne dans le contexte sociétal. On se rend compte rapidement que cette femme n’aurait jamais eu ce rang social pour toutes les raisons évidentes que l’on pourrait associer à la fin du XIXe siècle. Le plus surprenant toutefois ce sont les raisons que le personnage met en avant pour justifier sa place : ébauche de féminisme, sorcellerie … 

 

Les illustrations de Munera reflètent à la perfection l’ambiance et les émotions véhiculées. Des marrons, de bleus, une douceur qui vient contrecarrer la rugosité du scénario.

 

« Bartleby, le scribe » de Munuera m’avait davantage touché. L’audace du scénariste est à souligner mais dans son ensemble j’ai été moins sensible au message véhiculé.

 

HYPERYCON, une bande dessinée de Manuele Fior.

ROMAN GRAPHIQUE

Éditions Dargaud

1998, Teresa, brillante étudiante en archéologie, décroche une bourse et un poste à Berlin pour participer à la préparation d’une grande exposition sur la découverte du tombeau de Toutankhamon. Sa bible de travail, le journal d’Howard Carter.
Elle rencontre Ruben, un jeune Italien rêveur et fantasque, venu s’éclater à Berlin.
 
Parallèlement aux crises de couple dues aux insomnies chroniques de la jeune femme et à leurs moments intimes d’un amour passionné, leur histoire se révèle entre la Vallée des Rois et la folie berlinoise de la fin du XXe siècle. Qu’adviendra-t-il de leur futur ?
La temporalité chère à Manuele Fior raconte par cette romance deux époques qui se confrontent et s’entremêlent, unies par le motif de l’hypéricon, cette fleur aux mille vertus.

 

Ma note : 3/5
Nouveauté 2022
144 pages
Disponible au format numérique et cartonné

MON AVIS

Voici un roman graphique qui me tentait mais qui malheureusement n’a pas su me séduire. 

 

Manuele Fior nous plonge dans un récit rythmé par deux époques. 1922 et la découverte surprenante du tombeau de Toutankhamon par Howard Carter. 1998, Teresa qui s’apprête à vivre une expérience mémorable, la préparation de l’exposition sur ce dernier.

 

Berlin renaît de ses cendres. La ville est frénétique. Rien ne se fige, n’est suspendu à aucune attente. Teresa, insomniaque chronique, y trouve rapidement sa place et rencontre Ruben. La passion fulgurante. Les incompréhensions, la tension, le sexe, les disputes, ils s’observent, s’apprivoisent, se découvrent. 

 

Manuele Fior crie l’amour et la passion dévorante. Ses illustrations sont envoûtantes et douces et pourtant il s’en dégage une certaine force. Si j’ai compris le lien entre les deux époques, je n’ai malheureusement pas su donner un sens à cette dualité. Je n’ai pas été sensible aux subjectivités délivrées. Je reste donc sur ce sentiment d’inachevé et mitigé. Je suis passée à côté de ce roman graphique dont certain en parle avec frénésie.

POUR NOËL, J’APPORTE LE DESSERT ET UN MEC !, une romance de Ève Borelli.

COMÉDIE ROMANTIQUE

Éditions Harlequin – Collection &H

Depuis toujours chez les Ferreira, c’est Conception, la grand-mère, qui fait la loi. D’après elle, Gina et ses cousins ne sont pas seulement une source constante de déception, non, ils s’acharnent en plus à la priver du plaisir de devenir arrière-grand-mère  : une honte  ! C’est pourquoi elle a décidé de profiter des fêtes de fin d’année pour débarquer en France et les traumatiser remettre dans le droit chemin du mariage.
Mais, si la perspective de passer Noël avec leur aïeule tyrannique ne les enchante guère, Gina et ses cousins y voient aussi l’occasion d’un nouveau pari  : et s’ils donnaient très exactement à leur ancêtre acariâtre ce qu’elle attend  ? Et s’ils se trouvaient tous un +1 pour lui en mettre plein les yeux  ? Gina est confiante  : son meilleur ami est le faux fiancé idéal pour gagner la compétition. Sauf que le destin (ou la magie de Noël  ?) a d’autres plans pour elle. Des plans qui pourraient bien l’inciter à renouer avec Marius, ex-rugbyman mais toujours star locale et, surtout, son amour de jeunesse…

 

Ma note : 4,5/5
Nouveauté 2022
282 pages
Disponible au format numérique et broché

MON AVIS

Cette comédie romantique est une excellente surprise. J’ai passé un super moment en sa compagnie et surtout je n’ai pas arrêté de rire.

 

Gina est ce qu’on peut qualifier une femme qui a plus d’un tour dans sa poche. Ses ressources sont rarement appropriées à la situation qui se présente à elle. Toutefois elle ne manque pas d’ingéniosité. Gina à la particularité de réfléchir de manière chaotique et le résultat est surprenant, hilarant et inoubliable. Par un mauvais concours de circonstance et contrainte au télétravail, Gina débarque chez sa tante bien plus tôt que prévu. Heureuse de retrouvée sa ville natale, le premier couac d’une longue série la replonge dans ses souvenirs avec Marius, l’irrésistible ex-rugbyman qui lui a donné cinq baisers inoubliables. Sans oublier un voisin un brin mauvais poil, un vilain corbeau qui lui en veut, et une grand-mère acariâtre qui a décidé de maudire sa fille et tous ses petits enfants pour des siècles et des siècles. 

 

Heureusement Gina a tout prévu pour conquérir la place de favorite auprès de sa grand-mère, elle ne pensait pas lui clouer le bec à ce point !

 

Gina est un sacré bout de femme qui se dépatouille à sa manière avec les aléas de la vie. Débordante d’énergie, elle parle sans cesse dans les situations stressantes et devient maladroite. Il lui en faut peu pour imaginer tout un tas de scénarios rocambolesques et catastrophiques qui bien évidemment ne se réalisent pas. J’adore son punch, sa jovialité, ses gaffes, son côté malicieux et sa simplicité sans prise de tête. Cette romance condense une série de rebondissements hors du communs et qui ne manque de vous secouer de rire. Les personnages secondaires ne sont pas en reste et nous offrent des moments exquis. Le portrait caricatural de la famille portugaise fait sourire et peut être cliché par moment. Le tout ne serait pas complet sans la romance « slow burn » qui est juste à croquer.

 

L’ensemble est totalement irrésistible. J’ai vraiment adoré, dévoré et OMG qu’est-ce que j’ai pu rire !

 

ZUL KASSAÏ, une bande dessinée de J.L. Instin, de Duarte et de Nanjan.

HEROÏC FANTASY

Saga Terres D’Ogon – Tome 1

Éditions Soleil

Au nord d’Ogon on dit que le peuple Kulu est sous la protection des Zul Kassaï, dieux immortels à la peau rouge, Lorsqu’un Tog sanguinaire assassine la famille du jeune Ubu, ce dernier se présente à ses dieux réclamant justice. La décision est prise : les Zul Kassaï ne feront pas la guerre aux Tog. Roass’aa n’est pas de cet avis et décide de braver l’interdit et d’accompagner Ubu en pays tog.
Ma note : 4,5/5
Nouveauté 2022
64 pages
Disponible au format numérique et cartonné

MON AVIS

Le Monde D’aquilon n’a pas fini de vous dévoiler toutes ces histoires. Après Terres d’Arran où nous avons pu découvrir Elfes, Nains, Orcs & Gobelins et Mages, nous voici plongés dans un univers où hommes et créatures sauvages se partagent un territoire aussi vaste qu’Arran.

 

Ce premier tome est placé sous le signe de la vengeance et de la détermination. Ubu, jeune garçon, loin d’être farouche se doit d’honorer la mémoire des siens qui lui ont été arrachés sauvagement. Tout au long de sa quête qui la mènera auprès des dieux Rouges, les Zul Kassaï, nous découvrons un univers riche : des paysages sublimes, des créatures étranges, des mondes hors du commun.

 

La confrontation sera inévitable. Cette quête initiatique va permettre à ce jeune garçon de grandir, de prendre confiance en lui, d’appréhender la sagesse et l’art de la guerre. Nous assistons à la naissance d’un héros. Ce tome ci se consacre à cette évolution et j’ai été sincèrement frustrée de ne pas connaître le Ubu adulte. J’espère secrètement qu’un éventuel tome lui sera à nouveau consacré.

 

Nous restons toujours dans le même univers graphique que les Terres d’Arran. Une atmosphère que j’apprécie beaucoup avec des illustrations minutieuses et une large palette de couleurs. Tous les personnages sont intéressants dus fait de leurs caractéristiques physiques et mentales. Un héroïc fantasy qui happe et je me suis fait la promesse de suivre les sorties. Rendez-vous pris pour la sortie en mars du tome 2.

 

THE FOREVER MARKED, tome 2 : Le héros, une romance de Jay Crownover.

ROMANCE CONTEMPORAINE

Éditions Harlequin – Collection &H

Hyde n’a jamais voulu blesser son amie Remy. Depuis toujours, il n’a qu’un souhait  : protéger cette jeune fille hypersensible qu’il a longtemps considérée comme sa petite sœur  ; mais qui, malgré lui, le met sur un piédestal. Aussi, quand l’occasion se présente de s’engager dans l’armée, il la saisit. Mieux vaut mettre entre eux de la distance, même si ça lui coûte. Pourtant, après cinq ans passés en mission, et alors que sa situation a bien changé, il doit se rendre à l’évidence : Remy n’a jamais quitté ses pensées. Il lui faut la retrouver.


Remy aurait voulu ne jamais revoir Hyde. Depuis qu’il est parti en lui brisant le cœur au passage, elle a pu se reconstruire et apprendre à vivre avec ses émotions si extrêmes. Mais voilà que le retour de Hyde à Denver menace cet équilibre fragile. Alors, même s’il insiste aujourd’hui pour se rapprocher d’elle, même si son corps sculpté par sa vie de soldat est plus irrésistible que jamais, Remy n’est pas prête à mettre à nouveau son cœur en péril. D’autant que Hyde ne revient pas seul… il est désormais le papa d’une petite fille.

 

Ma note : 3/5
Nouveauté 2022
368 pages
Disponible au format numérique et broché

MON AVIS

Les amours impossibles et improbables, Jay Crownover en a fait sa marque de fabrique. Dans cette saga toutefois elle ose faire une entorse. 

 

Remy et Hyde ont grandi ensemble comme tous les gamins des « marked men ». Les affinités se sont consolidées au fil des années et à l’âge adulte, il y a de véritable surprise. Ce que j’apprécie dans cette série c’est vraiment le détachement vis à vis de leurs parents. Ils ne vivent pas les mêmes histoires. Il n’y a pas cet effet miroir et rien que pour ça c’est génial. Il n’en reste pas moins que les chiens ne font pas les chats et qu’on retrouve les caractères des parents bien présents chez certains enfants.

 

L’histoire de Remy et de Hyde est décousue et tourmentée. Remy est emportée par l’exacerbation de ses émotions au point de faire le geste fatal. Si Hyde a toujours su être son soutien inconditionnel, le dernier geste de Remy le pousse à prendre ses distances et à s’engager dans l’armée. Leurs chemins respectifs les portent sur la voie de la maturité. A présent adulte, Remy gère de mieux en mieux son trouble borderline et Hyde a pu se retrouver et devenir l’homme qu’il souhaitait. Son retour à Denver fait l’effet d’une explosion pour Remy qui n’était pas prête à faire face à de ce déluge de souvenirs et de sentiments, surtout qu’Hyde est à présent papa.

 

Ce second tome est vraiment à part. Même si la romance est bien présente je n’ai pas ressenti les mêmes énergies de ces précédents tomes. Nous sommes carrément sur un slow burn. Le roman est assez court. Une première partie est consacrée sur les particularités de Remy, sur sa manière de faire face à ses troubles. La seconde partie est finalement consacrée aux retrouvailles. Jay Crownover traite des thèmes souvent mis de côté par la romance : le trouble borderline et ses répercussions sur la sociabilisation et la famille, la parentalité (monoparentalité). C’est une romance émotionnellement intense. La plume de Jay Crownover sait y faire et il est difficile de ne pas résister. Néanmoins j’ai regretté le manque du jeu de séduction entre les protagonistes qui finalement se retrouvent comme si rien n’était et après des explications retombent dans les bras de chacun. C’est vraiment le point qui m’a miné et qui me laisse sur un avis plutôt mitigé. 

 

Ce second tome reste malgré tout une jolie histoire malgré mes petites remarques.

CE NOËL, J’OFFRE MON EX EN CADEAU !, une romance de noël de Julia Nole.

ROMANCE CONTEMPORAINE

Éditions Harlequin – Collection &H

Si pour 99  % des gens Noël est synonyme de joie, d’amour et de retrouvailles, pour Juliette c’est plutôt désespoir, rupture et haine. Depuis que Colin l’a quittée par message sans aucune explication le jour de Noël six ans plus tôt, elle déteste cette période. Elle déteste encore plus Colin et met d’ailleurs un point d’honneur à ne pas passer les fêtes chez ses parents afin d’éviter de croiser son ex. 
Mais cette année, à court d’excuse pour esquiver le rendez-vous familial, elle s’est retrouvée coincée. Et son pire cauchemar est en train de devenir une réalité  : propulsée remplaçante officielle de sa grand-mère au comité d’organisation du concours du plus beau village de Noël, Juliette découvre que son coéquipier n’est autre que… Colin. Est-ce que l’un des rennes accepterait de la piétiner à mort, là tout de suite  ?

 

Ma note : 4,5/5
Nouveauté 2022
336 pages
Disponible au format numérique et broché

MON AVIS

Julia Nole devient un rendez-vous incontournable des romances de Noël ! Si vous n’avez toujours découvert ses romans, il est encore temps.

 

On retrouve la même ambiance que sa précédente romance « L’hiver n’est jamais froid au café de l’amour », d’ailleurs le petit clin d’œil aux personnages, est appréciable.

 

L’histoire de Juliette et de Colin s’est terminée sur un simple texto le jour de noël. Nous sommes toutes d’accord pour dire que niveau lâcheté on atteint les records absolus. Un jour fatal pour Juliette qui depuis n’a jamais su rebondir et voue une aversion pour les fêtes de fin d’année. Proche du burn out et mise à l’arrêt, elle n’a pas vraiment d’excuses pour justifier sa non venue. Il y a quand même du bon de voir à nouveau son village d’enfance. Et dans son petit chalet au fond du jardin de ses parents, c’est tout un tas de souvenirs, les bons comme les mauvais, qui surgissent. Vous vous doutez bien qu’il y a un couac et un sacré et il vient de leurs grands-mères respectives.

 

Julia Nole nous offre une romance totalement choupinette et craquante. J’ai adoré l’ambiance de noël et l’esprit qui émane de ce village qui s’éveille à l’approche des fêtes. J’ai aimé la manière dont les éléments s’imbriquent et m’ont amené vers ce joli dénouement. Les personnages ne m’ont pas du tout désespéré au contraire j’ai apprécié leurs blessures et leurs façons de se retrouver, de se redécouvrir, de se regarder. La communication est au cœur des retrouvailles. Quelques gentilles frictions mais aucune revendication virulente. L’alchimie est vite au rendez-vous malgré les petites hésitations et les chamailleries bon enfant. Cette romance parle bien évidemment de seconde chance mais également des liens familiaux.

 

Julia Nole a vraiment le talent pour narrer les jolies histoires de noël qui vous touchent au cœur. Elle nous met des paillettes dans les yeux et nous embarque toujours dans des histoires où l’amour resplendit malgré les difficultés. L’ambiance de noël est toujours au rendez-vous et embaume nos cœurs le tout saupoudrés d’un brin d’humour rafraîchissant.

 

A découvrir absolument !

 

À TOI POUR NOËL (OU POUR TOUJOURS), une romance de noël de Cindy Lia.

ROMANCE CONTEMPORAINE

Éditions Harper Collins

May ne voit que deux explications à son comportement des dernières heures  : soit elle est devenue folle, soit elle vient de prendre la meilleure décision de sa vie. Sur un coup de tête, elle a tout quitté  –  le soleil de la Californie, une relation ennuyeuse et sa vie bien tranquille  – pour rentrer dans le Maine et retrouver Sawyer, son premier grand amour. Celui qu’elle n’a jamais pu oublier.
Celui, aussi, qui a affirmé il y a des années que leur histoire ne pourrait pas fonctionner. Mais aujourd’hui May est persuadée qu’un miracle est possible. Elle a besoin d’y croire, comme elle a besoin de retrouver le sourire sexy de Sawyer, son air renfrogné de bûcheron au cœur tendre et ses bras musclés. Désormais, il ne lui reste plus qu’à résister à la tentation auprès du blond buté ou bien à y céder…

 

Ma note : 3,5/5
Nouveauté 2022
368 pages
Disponible au format numérique et poche

MON AVIS

Même si cette romance peut se lire indépendamment je vous conseille toutefois de lire le premier opus pour vous mettre dans l’ambiance et suivre finalement l’évolution des personnages concernés. (Ce qui évidemment je n’ai pas fait car je pensais que c’était le premier !)

 

May et Sawyer, c’est une longue histoire qui n’a jamais véritablement débuté. Leur rencontre a eu lieu pendant leur adolescence. Ils se retrouvaient pendant les vacances de noël pour ne jamais se lâcher. Leur amitié est belle et se consolide au fil des ans. L’attirance et là, cachée par la peur de briser cette connivence. Mauvais timing, les rencontres et les non-dits ont brisé la magie.

 

Cette romance est une belle leçon de vie. Cindy Lia au travers de ses personnages parle de l’abandon, du deuil d’une vie qui ne pourra jamais exister, de la délivrance des émotions, de la confiance et du lâcher prise. L’auteure a décidé d’alterner les points de vue des narrateurs et entre le passé et le présent. Ce dernier point m’a quelque peu déstabilisée et a cassé mon rythme de lecture. Ces introspections dans le passé nous délivrent tout un pan de leurs histoires communes mais je trouve qu’elles alourdissent le récit. Pourtant j’aime en principe ce procédé cependant cette fois-ci cela n’a pas matché !

 

Les personnages sont charismatiques et attachants. Leurs blessures respectives façonnent le récit. May m’a souvent agacée face à ses indécisions alors que Sawyer sait ce qu’il veut.

 

Dans le genre « slow burn » vous serez servi.es ! Je suis passée par tout un tas de sentiments.

 

La romance de Cindy Lia reste une très belle histoire de résilience portée par une plume addictive, malicieuse et jolie.

 

LA DAME BLANCHE, un roman graphique de Quentin Zuttion.

DRAME

Éditions Le Lombard

Infirmière à la maison de retraite « Les Coquelicots », Estelle jongle entre les soins, les parties de cartes et les morts solitaires. Mais comment faire face aux derniers sommeils et aux rêves inachevés ? En tissant des liens forts et intimes avec ses résidents, la jeune femme pourrait perdre pied et prendre goût à une liberté dangereuse…
Ma note : 5/5
Nouveauté 2022
208 pages
Disponible au format numérique et cartonné

MON AVIS

Que j’aime ce genre de roman graphique !

 

Quentin Zuttion nous plonge dans le quotidien, vraiment pas tendre, des infirmiers, infirmières et sages-femmes des EHPAD avec cette impression tenace que c’est un autre monde. 

 

Les simples gestes d’hygiène, les repas, les prises de médicaments, les visites familiales, les activités et les décès rythment les jours souvent moroses parfois joyeux. 

 

Estelle adore son métier, les résidents. Pourtant la peine, la tristesse la saisissent lorsqu’elle quitte l’établissement. 

 

LA DAME BLANCHE est une magnifique ode à la vie, à l’accompagnement vers ces derniers instants. Ses sourires, ses mots, ses gestes sont des baumes sur les corps fatigués. Quentin Zuttion célèbre la vie, lui rend parfois justice, l’honore dans des explosions de couleurs avant que la triste réalité reprenne le pouvoir. Noires, blanches et bleues, les planches se succèdent en de magnifiques aquarelles. Une certaine intimité transparaît, attachante, pesante et souvent bienfaisante. 

 

Une jolie réappropriation du mythe.