CETTE NUIT-LA, un roman d’Aurélie Massé.

LITTÉRATURE JEUNESSE

Éditions Slalom

Sélection #mespremiers68

Quelques secondes pour s’effondrer, une nuit pour se relever, la vie pour se reconstruire.
C’est l’histoire de Gabriel, l’insoumis pétillant, Agathe, la fêtarde insouciante, Alex, l’élève parfait, Sarah, la discrète mal dans sa peau. C’est aussi et surtout l’histoire d’Eden, dont l’aura suffit à combler le mutisme. C’est l’histoire d’un secret, de gestes déplacés qui mènent un jour à l’inconcevable… Durant une nuit, le temps s’arrête et cinq vies basculent.

Ma note : 5/5
Nouveauté 2021
384 pages
Disponible au format numérique et broché


MON AVIS

Cette lecture a été la plus grande claque de ma vie de lectrice !

 

CETTE NUIT-LA se vit avec cette rare intensité. Elle t’emprisonne dans ce huis clos où j’ai eu juste envie d’hurler, de crier ma rage, de taper de désespoir, de pleurer la vie.

 

Aurélie Massé a cramé mon cœur. Elle l’a réduit en miette, l’a piétiné. Et j’en ai encore la chair de poule et surtout j’ai du mal à m’en remettre.

 

La chair lacérée à vif, les mots qui s’engouffrent dans les maux résonnant de douleur et de cette vérité cruelle. Une nuit où tout chavire où l’horreur devient palpable, vivante, nauséabonde.

 

Les larmes qui s’enfuient tentant désespéramment de limiter les dégâts. Eux qui marqueront à jamais l’âme. Les abysses envahissent peu à peu, l’atmosphère se délitant, la vie s’étiole.

 

Aurélie Massé aborde des thèmes forts et percutants. Sa plume a ce don extraordinaire de te porter loin, très loin et surtout de ne pas de lâcher d’une semelle. Tu ne t’y attends pas et te voilà prisonnier de la folie humaine.

 

Un roman choc et saisissant. Un roman où la moindre parcelle de lumière devient salutaire. Un roman bruyant. Un roman libérateur.

 

Ceci est ni un thriller ni un roman fantastique.

 

Juste, un roman sur la vie, sur la puissance de l’amitié, sur l’avenir aussi détruit le présent soit-il.

FURIES, un roman de Julie Ruocco.

LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

Éditions Actes Sud

Sélection #68premièresfois

Les destins d’une jeune archéologue, dévoyée en trafiquante d’antiquités, et d’un pompier syrien, devenu fossoyeur, se heurtent à l’ expérience de la guerre. Entre ce qu’elle déterre et ce qu’il ensevelit, il y a l’histoire d’un peuple qui se lève et qui a cru dans sa révolution.
Variation contemporaine des « Oresties », un premier roman au verbe poétique et puissant, qui aborde avec intelligence les désenchantements de l’histoire et « le courage des renaissances ». Un hommage salutaire aux femmes qui ont fait les révolutions arabes.
Ma note : 5/5
Nouveauté 2021
288 pages
Disponible au format broché et numérique

MON AVIS

 

Le cœur arraché au corps, les cris qui résonnent dans le silence abyssal des bombes, des destins qui se croisent, des noms fantomatiques qui s’enflamment. La fureur de vivre de résister, les balles qui n’ont rien à foutre des vies, la rage bouillonnante, les regards perdus, les pas hantant la poussière mortifère. Des ralliements soufflant l’espoir, les fugues salvatrices, le déchirement de la terre, l’abandon de l’identité. Les yeux emplis d’un passé lumineux, tournés vers le futur aveugle.

 

Écriture tranchante, poésie envoûtante, mots éprouvants, images éternelles de la folie humaine, de la déshumanisation.

 

Plume lumineuse, ensorcelante, fendant l’obscurité, l’obscurantisme.

 

Un premier roman magistral d’une puissance titanesque, Julie Ruocco nous plonge au cœur de deux vies qui se percutent dans la noirceur la plus totale. Deux âmes qui s’apprivoisent, pansent les blessures sanguinolentes. Deux âmes éternellement liés à l’histoire tragique d’une pays décousu, violé. Deux âmes puisant leur force au cœur de l’horreur. Roman intransigeant, portant la parole des oubliées, des nantis, hurlant leurs maux, mots, au milieu du chaos, de la désolation.

 

Ce roman a su m’emprisonner, me porter, me faire souffrir. L’histoire de la Syrie n’a rien de passionnant pour celui qui n’y s’intéresse pas. Berceau culturel, berceau d’un passé riche évanouit à coup de mortiers, La Syrie n’est plus que rien.

 

Un roman coup de cœur, coup de poing. Je vous conseille également de lire 19 FEMMES de Samar Yazbek.

JOUR BLEU, un roman de Aurélia Ringard.

LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

Éditions Frisson Roche Belles-Lettre – Collection Ex Nihilo

Les 68 premières fois

Une femme a rendez-vous avec un homme en gare de Lyon. Du moins, c’est ce qu’elle croit. Cela fait trois mois qu’ils se sont rencontrés. Trois mois au cours desquels ils ne se sont pas vus. Elle a décidé de venir très en avance, de prendre ce temps de l’attente, assise au café. Le hall de la gare revêt l’allure d’une salle de spectacle, d’une pièce de théâtre où chaque personnage qu’elle croise la renvoie à ses propres souvenirs, aux moments clefs de la trajectoire qui l’a menée jusqu’ici et qui a façonné le décor de sa vie.
Dans ce premier roman, Aurélia Ringard décrit avec minutie une poignée d’heures de la vie d’une femme, dans un huis clos magistral, époustouflant de maîtrise et de mélancolie.

 

Ma note : 3/5
2021
164 pages
Disponible au format broché

 


MON AVIS

Elle, dans ce café attendant l’amour en devenir, attendant l’indicible et l’impalpable. Assisse, elle observe, elle se souvient. De son enfance, de son adolescence, de ses rêves, de ses peurs, de ces trains qu’elle a pris de nombreuses fois, de ses voyages, de ses aspirations, de son frère, de sa mère, de son père. Une douce parenthèse, une pause, au cœur de la vie trépidante, folle. Elle note, elle divague, elle digresse. Elle rit, elle pleure, elle sourit.

 

Et puis il y a Lui. L’artiste au doux sourire. La flamme dans les yeux, celle qui consume les assoiffés, les affamés, les créatifs. Elle y voit la vie ardente, passionnée, douce, protectrice.

 

Triste et mélancolique, la plume d’Aurélia Ringard explore la vie avec grand fracas. « Narratrice chaotique » elle entame une rétrospective. Vacillant entre passé et présent, l’auteure emprunte le chemin délicat de l’introspection. Une narration à double temps qui use du « je » et du « elle » conférant ainsi au récit une dimension difficilement appréhensible.

 

L’alchimie n’a tout simplement pas fonctionné, à mon grand désarroi. J’ai eu beaucoup de mal à plonger dans le récit. L’alternance de la narration y est pour grand-chose. Et puis c’est tellement triste. Alors qu’à l’heure actuelle j’ai besoin de lectures chaleureuses, exubérantes. 

 

En bref :
* une plume poétique et chargée en émotions
* une histoire chaotique à l’image du style narratif
Ma première rencontre avec les livres de la sélection 2022 des 68 première fois n’a pas été aussi idyllique que je l’espérais. 

 

Un roman qui pourra vous séduire, enfin je l’espère vivement.

 

Lecture 1/22 de la saison 2022

VOYAGE AU CENTRE D’UN CERVEAU AUTISTE, un roman de Babouillec.

LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

Éditions Rivages Poche


Anouk Grinberg (Préfacier)
« Comme une funambule, j’ai arpenté les fils secrets du mystérieux balancement des pensées en équilibre entre le plein et le vide. »
En surveillant les échanges chimiques au niveau de ses synapses, en analysant les mots qui se forment sur son lobe frontal, Babouillec s’interroge sur ce qui fonde la différence et observe, perplexe, la course des messages nerveux sous sa peau qui l’isole.
Par la violence des émotions qu’elle provoque, c’est notre peur collective de la solitude que l’artiste éveille, et c’est le droit de chacun à être écouté et compris qu’elle revendique.
Diagnostiquée autiste dès son plus jeune âge, Babouillec s’impose aujourd’hui comme une autrice majeure de la scène contemporaine.

 

 

Ma note : 5/5
Nouveauté 2021
64 pages
Disponible au format numérique et poche

 

 


MON AVIS

Pourquoi doit-on punir les errances mentales nées d’un cerveau différent. Pourquoi certains nous reniflent comme des êtres à enfermer. Pourquoi dans la classification ethnique un humain est un humain et dans la classification sociale le mot classe est mis en lumière, le mot humain est éteint.
Quelle est la classe des énergumènes répertoriés très déficitaires mentalement dont le mutisme renforce l’obsolescence. […]
Dans le mystère des ombres palpite l’incandescence.
Les êtres loin du regard ouvrent le secret d’une existence.

 

Ouvrir un roman de Babouillec, c’est ouvrir une porte sur l’infini. Un plongeon dans l’incommensurable, dans le grandiose, le grandiloquent, le merveilleux, la différence.

 

Le Je, le Elle, le Chaos, se croisent, se décroisent dans ce ballet aux règles non définies. Où le validisme n’est rien, où la normalité n’a rien de normale, où la différence n’est qu’un reflet d’une société à sens unique.

 

Babouillec s’arme de ses plus mots pour transcrire sa vie avec un œil critique. Babouillec vous invite dans son monde où le rien et le tout ne forment qu’une idée vague et subjective. Un monde où les questions affluent où les réponses résonnent, limpides et foudroyantes.

 

Babouillec aime explorer l’infinité de son monde silencieux, de son monde si majestueux et si juste. Elle piétine nos idées reçues, nos idéaux, nos convictions comme une vulgaire poussière. Elle nous pousse dans nos retranchements intérieurs, intimes et nous ouvre la voie de la bienveillance.

 

Lire Babouillec c’est intégrer un univers plural. Un univers de couleurs, de rire, de larme, de maux.

 

Lire Babouillec c’est se donner la chance de rencontrer une personne unique.

 

En bref :
* Un court roman immersif
* Une plume exceptionnelle
* Une lecture que je vous invite à lire à voix haute, vous serez transpercez par la sonorité des mots
* Un voyage exceptionnel où la différence prend toute sa valeur
* Un regard critique et sarcastique sur notre société
* Une auteure de génie à découvrir sans faute

 

Une ode puissante à la liberté, à la pluralité de notre société et à l’acceptation d’un monde mouvant. Babouillec détonne dans ce monde presque aseptisé.

 

Comme une funambule, j’ai arpenté les fils secrets du mystérieux balancement des pensées en équilibre entre le plein et le vide.

 

INCARNATIONS, Tome 3 : Lupus Nostrum, un roman de Lilly Sebastian.

URBAN FANTASY

Tome 3/3

Éditions Beta Publisher


Suite au plan machiavélique de Ivory, le temps de la conciliation est révolu. Les métamorphes sont désormais traités comme des monstres et forcés de se battre pour survivre. La guerre est sur le point d’éclater. Car même si Ivory est mort, ses disciples lui ont survécu et sont bien décidés à mener son projet à bien. « Lupus Nostrum vaincra ! »
 
Ma note : 4,5/5
2021
420 pages
Disponible au format numérique et broché


MON AVIS

Ce troisième tome signe la fin de ce nouveau cycle mais peut-être pas celui de la saga complète, débutée avec « Métamorphoses ».

Rose, Nicolas et leurs équipes de bras cassés, sont de nouveau dans la danse. Plusieurs mois après leurs dernières aventures éprouvantes, un nouveau défi se présente à eux. Et pas des moindres, les poussant en terrain inconnu. Un nouveau ennemi, LN, énigmatique, qui a le don d’échapper à toute logique et engendrant des créatures innovatrices. Le monde est devenu invivable et soupçonneux. Métamorphes en tout genre, loups garous et sorciers doivent être prudent.

Rose va enfin découvrir qui elle est vraiment. Les secrets vont se dévoiler et laissent présager un chaos sans nom. Une nouvelle Rose, plus mature, plus sûre d’elle. Elle confirme ainsi son caractère fort et son entêtement pour mettre les quatre pattes dans les ennuis. Une Rose amoureuse de son beau Nicolas qui, il faut bien l’avouer, grogne souvent de mécontentement. Un duo explosif mais qui sait s’écouter et se compléter. Leur relation s’épanouit enfin après tous les déboires qu’ils ont dû affronter. Un Nicolas très protecteur et choupinou (même pour un loup alpha on peut le dire !).  Les événements et les rebondissements s’intensifient et ne laissent pas la place à des pauses bien méritées. De l’action à revendre pour mon plus grand des plaisirs pour un final surprenant et époustouflant. Un véritable page turner autour d’un univers que j’affectionne particulièrement.

En bref :
* De nombreuses révélation (enfin !!!!)
* de l’action, des rebondissements à la pelle
* des personnages charismatiques qui s’affirment
* Une saga d’urban fantasy totalement addictive et wouah
* un final tonitruant
 
J’espère sincèrement qu’un nouveau cycle verra le jour. J’adore la plume de Lilly Sebastian, ses personnages et son univers rock’n roll, tous crocs sortis !

SPHÈRE, un thriller de Florent Rigout.

THRILLER FANTASTIQUE

Éditions L’Alchimiste


Lieutenant au Service des violences domestiques, Franck Bassa est soudainement catapulté sur une affaire de meurtre, celui d’un physicien du SNOLAB, le célèbre Centre d’études sur les neutrinos.
Le flic retrouve vite ses vieux réflexes. Armé de méthodes peu conventionnelles, en proie à son passé et en quête de rédemption, il plonge dans cette enquête obscure.
 
Pourquoi avoir tué ce physicien ? Sur quoi portent réellement les recherches du SNOLAB ? Pourquoi des sbires d’une multinationale tentaculaire le pourchassent-ils ?
Et pourquoi un gamin se découvre-t-il subitement surdoué, écrivant sur les murs des équations dignes des plus grands mathématiciens du monde ?
Noyé au milieu de la Physique de l’Intelligence Artificielle, Franck Bassa s’enfonce dans la plus folle enquête de sa vie, prêt à tout pour découvrir le lien qui unit tous ces mystères.
Dans ses histoires, Florent Rigout explore le domaine de l’hypothèse, cet infime halo de brouillard à la frontière entre science et science-fiction, entre savoir et philosophie. De là, il espère poser humblement quelques mots sur l’inexpliqué et amener de l’eau au moulin des rêves.
« Sphère » est son troisième roman.

 

 

Ma note : 4/5
Nouveauté 2021
333 pages
Disponible au format numérique et broché

 

 


MON AVIS

Si le départ a été laborieux notamment quant la mise en place parfois hasardeuse, la suite a montré que ce thriller méritait un engouement exemplaire.

 

Bassa ancien du GIGN, remisé suite à une blessure invalidante, s’est exilé au Canada suite à une rupture amoureuse douloureuse. Après de long mois de déroute et d’addiction, Bassa se reprend en main, tant bien que mal, et devient lieutenant au service des violences domestiques. Malgré tout, il adore son boulot et ses méthodes quelque fois injustifiées sont à la hauteur des résultats. Son rêve absolu, entrer à la criminelle, mais ce service lui est obstinément refusé. Par un quelconque et heureux hasard, il se voit confier une affaire. Un meurtre dans un laboratoire scientifique, le SNOLAB. Avec son air bougon et pas franchement avenant, Bassa saute de joie. Très vite il retrouve les sensations oubliées et les réflexes d’antan. Mais Bassa est loin de clore cette affaire qui n’est qu’une ramification de quelque chose de beaucoup plus grand.

 

Ainsi Bassa se trouve projeter dans une enquête hors norme où les corps s’amoncellent et où la vie d’une adolescent est mis en péril. Mais il ne s’attendait certainement pas à affronter « la main de Dieu ».

 

Voici un thriller bien sympathique malgré un début décousu et répétitif. Bassa est un personnage charismatique, râleur, emmerdant, malgré tout attachant, têtu, brusque mais on ne peut lui enlever sa générosité et son empathie. Florent Rigout met en place son intrigue doucement. Il faut dire qu’elle évolue dans le monde scientifique. On peut compter sur Bassa pour vulgariser tout cet imbroglio de charabia inaccessible au commun des mortels. Bienvenue dans le monde ultra select de neutrino et de noosphère. L’intrigue s’intensifie et s’étoffe, et c’est là que le thriller devient intéressant. De nombreux rebondissements jalonnent le processus intellectuel indu à l’enquête. Et rapidement j’ai pu entrer dans cette histoire totalement dingue. Entre spiritisme, philosophie, réel et hypothèse, l’intrigue prend un chemin totalement inattendu. J’ai pu apprécier tout le développement au sein d’indices présageant le pire. J’ai adoré tout l’aspect scientifique qui est vulgarisé. Les quelques sauts dans le passé donnent une dimension spatio-temporel agréable malgré le peu d’approfondissement. L’action devient omniprésent conférant ainsi le rythme adéquat à ce très bon thriller qui je pense est le premier d’une saga (?).

 

En bref :
  • un monde hyper intéressant si vous n’avez pas peur des mathématiques et de la physique
  • un personnage totalement irrésistible
  • une intrigue laborieuse et qui tient en haleine
  • une réflexion intense quant aux conséquences sur l’utilisation abusive d’avancé technologique
  • une écriture incisive et accaparante
 
Une très belle découverte pour moi. J’ai passé un agréable moment et j’espère vivement qu’il y aura une suite aux aventures de Bassa.

 

A découvrir sans aucun doute. J’espère que vous l’apprécierez autant que moi.

SEXY DEVIL, une romance de Sara June.

ROMANCE CONTEMPORAINE

Éditions Harlequin – Collection &H


Elle devait le haïr de toutes ses forces… mais elle le désire de tout son corps.
 
Cela fait maintenant plusieurs jours que Madison a été traînée de force dans ce bâtiment désaffecté, où elle est retenue prisonnière. Et, au-delà de ses repères, c’est son bon sens qu’elle commence à perdre. Car, depuis que Vince a posé les yeux sur elle, elle n’a plus qu’une envie : sentir sa peau contre la sienne…
Pourtant, c’est la dernière personne en qui elle devrait placer sa confiance. Il a beau être le seul parmi toutes ces brutes à se soucier de son bien-être, il reste avant tout le bras droit du boss de la Mano, l’organisation mafieuse qui l’a kidnappée.
Et fantasmer sur ses bras musclés ou sur le tatouage sombre qui recouvre ses épaules n’est pas la meilleure des idées. Surtout alors qu’elle a prévu de s’échapper et que, pour y arriver, elle ne doit en aucun cas regretter ce qu’elle laisse derrière elle…

 

Ma note : 4,5/5 mention « mon premier crush »
Nouveauté 2021
251 pages
Disponible uniquement au format numérique

 


MON AVIS

Premier coup de cœur de cette nouvelle année avec cette romance qui sérieusement a eu le mérite de me happer en un tour de main et me captiver tout au long de l’histoire.

 

Madison est orpheline depuis le décès de son père. Après avoir vendu tout un tas de choses pour éponger les dettes de son père, elle a pris un logement dans le Bronx. N’ayant pu finir ses études de médecine, elle survit tant bien que mal en travaillant dans un dispensaire. C’est un de ses soirs alors qu’elle rentrait qu’elle fut témoin d’un meurtre et qui lui valut son enlèvement par deux hommes. Quelque peu malmenée et brutalisée, elle apprend très vite qu’elle est aux mains de la Mano, l’une des plus dangereuses organisations mafieuses du pays. Malgré sa peur évidente, elle observe sans relâche dans le seul et unique but de s’échapper. Présentée au boss de la Mano et contre toute attente, elle se voit confier une drôle d’affectation : devenir le médecin de la branche. Entre crainte et émerveillement de devenir enfin médecin, Madison se pose tout un tas de questions. Le danger, la violence, les regards menaçants, les coups de feu, la menace du FBI, tout un tas d’élément qu’elle a du mal à digérer. Mais avoir son cabinet est un rêve absolu. Peu à peu elle trouve sa place dans le gang et se lie d’amitié avec une des filles, mais celui qui l’impressionne et qui la tétanise, c’est Vince, un des bras droit du boss.

 

Vince est un homme assez secret et surtout très directif. La violence s’inscrit sur ses traits mais sa manière de protéger Madison tend à repousser sa noirceur. Un homme a l’état brut qui se contente de peu. Partir à sa découverte, c’est explorer des terres sauvages où aucune règle règne.

 

Vince et Madison, c’est le feu qui rencontre l’eau. C’est explosif, magnétique, subjuguant.

 

Mais une limite ne doit pas être franchie. Celle de l’espoir !

 

Je découvre pour la première fois la plume de Sara June et je peux vous assurer que c’est un véritable délice. Les émotions, les sentiments sont d’une intensité incroyable. Elles te scotchent à ta tablette et tu n’as qu’une seule envie, c’est de savoir, d’avancer, de découvrir et de vivre cette aventure dans le vif. Entre romantic suspense et dark romance, Sara June nous plonge dans un monde où la violence est reine. Mais vous allez y croiser autre chose : l’envie, l’addiction, la passion, l’amitié, la découverte des sens. Une romance trépidante, vibrante et vivante. Bien que dès le départ j’avais compris ce qui allait immanquablement se passer, je me suis laissé porter par une histoire juste wow ! Je me suis régalée. Les personnages sont intéressants et attachants. La violence est là mais elle reste dans la limite du supportable. Bref j’ai vraiment kiffé, et cela faisait longtemps que je n’avais pas une romance de cet acabit.

 

Si t’aimes le danger et les romances qui chahutent pas mal, alors je ne peux que te dire de foncer !

 

NOËL DÉSASTREUX, MARIAGE HEUREUX, une romance de noël de Christelle Da Cruz.

ROMANCE CONTEMPORAINE

Éditions Harlequin – Collection &H Digital


Noël sera peut-être raté… mais au moins il sera pimenté !
Cat le savait : passer Noël dans les Pyrénées pour préparer le mariage de la mère de Maxime, son meilleur ami, promettait des vacances chaotiques. Son rôle de témoin l’occupe déjà à plein temps, et voilà qu’elle doit en plus garder les trois petits monstres de Maxime en attendant que ce dernier revienne de New York.
Mieux encore : elle est obligée de se coltiner Gaspard, l’un de ses amis, un mec coincé, rabat-joie et psychorigide. Et ça, c’est la goutte de lait qui fait déborder le chocolat chaud ! Le pire, c’est qu’elle arrive encore à le trouver canon avec son petit air de Lenny Kravitz. Après tout, quitte à passer un séjour en enfer, pourquoi ne pas en profiter pour apprécier la chute de son joli fessier sur les pistes de ski…

 

 

Ma note : 4/5
Nouveauté 2021
230 pages
Disponible uniquement au format numérique

 

 

MON AVIS

Cat est sans aucun doute une nana joviale qui ne rate aucune fête, qui croque la vie sans embarras, qui aime rigoler, rester en pyjama si le cœur lui en dit, dévorer des romans, en écrire. L’honnêteté prime et lui vaut parfois quelques coups de gueule. Bref, c’est une femme qui dépote qui a du caractère et du mordant. Malmenée pendant son enfance, elle voue un culte à celle de Maxime, son meilleur ami (et non pas plus si affinité),  dont les enfants ont une place particulière dans son cœur. Trois gnomes qu’elle adore autant qu’elle déteste. Pas d’amoureux à l’horizon, il faut dire que son charisme peut en refroidir quelques uns. Pas de chaussure à son pieds et elle s’en accommode parfaitement.

 

Ces vacances sont loin d’être de tout repos. La préparation du mariage de la mère de Maxime, s’occuper des enfants et devoir faire face à un homme aussi irrésistible qu’irascible, Cat et son impatience finissent par exploser. Gaspard est un homme de nature introvertie. Sa timidité l’embarrasse et le propulse dans des situations parfois rocambolesques.  Gaspard et Cat, ennemies to lovers, sont sans cesse entrain de se chercher des noises. Comme on dit « qui châtie aime bien ». Il aura fallu une panne en télésiège pour remettre les pendules à zéro.

 

Christelle Da Cruz signe une romance noël trépidante et totalement géniale. Un village dans les Pyrénées. De la neige à gogo. Des enfants exécrables mais attendrissants. Une grand-mère olé olé. Un sapin énorme. Des bonnets de noël hilarants. Une chute de ski épique. Et des sentiments à profusion qui ne savent pas encore leur signification. Christelle Da Cruz met le paquet et nous éblouit. Une histoire toute simple mais qui a le mérite de faire briller nos yeux, de nous faire rire, de nous attendrir. Elle aime jouer sur les apparences et les mots qui cachent finalement une toute autre réalité. Une romance qui se lit au coin du feu. J’ai adoré l’ambiance, ce petit jeu instillé par les protagonistes, les personnages secondaires qui détonnent. Cat dynamise l’ensemble alors que Gaspard fait office de catalyseur. J’adore leur punchline et leur manière de s’en approprier. Leurs persévérance est tout à leur honneur et leur résilience aussi.

 

Une romance qui se dévore avec envie 😉

GODS OF LOVE, une romance de Eugénie Dielens.

ROMANCE PARANORMALE

Éditions Hugo Poche – Collection New Romance (Fyctia)


Éros et l’amour, c’est une histoire qui dure. Cela fait des millénaires qu’il l’insuffle aux âmes meurtries et leur redonne goût à la vie, laissant des esprits soulagés dans son sillage. Il est fait pour ça, il est né pour ça. Ironiquement, ce sentiment lui est pourtant interdit.
Alors à force d’assister aux histoires des autres, c’est presque par nécessité qu’il vole au secours des cas les plus désespérés, pour leur apporter ce que lui ne pourra jamais vivre.
Lorsqu’il rencontre Kaléa, il sent qu’il pourra lui procurer l’aide dont elle a besoin: le cœur brisé, la jeune femme refuse farouchement de se laisser bercer par ses beaux mots et sa voix envoûtante. La faire de nouveau aimer devient un défi personnel qu’Éros est prêt à relever. Peu importe le prix.
Mais si, avant de vouloir guérir le cœur des autres, Éros devait avant tout apaiser le sien ?

Ma note : 4/5
Nouveauté 2021
381 pages
Disponible au format poche et numérique


MON AVIS

La couverture est terriblement irrésistible et le titre totalement aguicheur. Oui je sais parfois être totalement futile, mais souvent le cœur choisi pour moi et tous les ingrédients étaient réunis pour me donner envie de lire cette nouvelle romance chez Hugo Romans.

J’avoue ne pas avoir lu le résumé et quand j’ai débuté ma lecture, j’ai été surprise de tomber dans un univers fantastique. Eugénie Deliens nous plonge dans le monde des Dieux et des Déesse de l’Olympe. J’adore !!! Plus précisément, elle met en exergue les dieux de l’Amour qui sont sept et que l’on nomme les Érotes (Wikipédia te renseigne sur eux par ICI ). Notre monde moderne à généraliser le Dieu de l’Amour sous sa forme choupinette de Cupidon. Si nous connaissons Éros plus communément, ce n’est pas le cas des autres. Voici donc une famille complète qui a pour mission de répandre l’amour auprès d’une personne. Éros a choisi Kaléa et plus précisément son cœur dissonant.

Kaléa est une jeune femme au parcours terriblement triste. Sa vie s’est délitée rapidement et se remettre sur pied a été une terrible épreuve pour la jeune femme. Décoratrice intérieur est sa passion et son métier. Malgré les temps durs et la culpabilité la rongeant insidieusement, elle se doit de continuer. Pas après pas, accompagnée de sa meilleure amie et de son père, elle reprend goût à la vie. Mais elle ne se sentira jamais entièrement elle. En l’amour, elle n’y croit plus et s’accrocher à la vie est particulièrement difficile.

La cible d’Éros est un véritable mystère. Sa mission a quelque peu dérapé mais son entêtement lui permettra de découvrir l’impensable et de faire de sa vie éternelle une nouvelle aventure totalement inattendue.

Eugénie Dielens nous livre une magnifique romance où les secondes chances sont possibles. Ce côté fantastique (des dieux) est sans contexte un atout appréciable. Deux mondes inattendus qui se confrontent, se dévoilent et se découvrent. L’auteure ne s’approprie absolument pas du mythe mais le façonne d’une manière inopinée et surtout moderne. J’adore cette audace et je trouve le résultat très abouti. J’ai été très vite embarquée dans l’histoire de ce duo improbable qui côte à côte va découvrir le pouvoir des sentiments et des émotions. Il y a tout ce parcours de résilience et d’acceptation de chaque part qui est abordé avec humilité. Une histoire terriblement bouleversante. Mais les frères d’Éros sont là pour changer la donne et apporter ce côté de légèreté tout à fait appréciable. Une romance captivante qui se lie d’une traite. Les personnages sont attachants et totalement adorables. Une histoire percutante qui donne de l’espoir et ce n’est pas négligeable.

Un univers atypique porté par des personnages charismatiques et troublés par les aléas de la vie. Une ode aux secondes chances et porteuse d’espoir. Une lecture que je valide grandement !

SERVICE APRÈS-MORT, tome 1, un roman d’Angélique Kateb.

FICTION

Éditions Original KOBO

#Babelio

N’en déplaise à son carlin prénommé Danny, Lila, la trentaine, seule dans sa studette, ne se sent pas vraiment au mieux de sa forme. Il faut dire que son rêve de percer en tant que photographe à Paris est un échec complet : elle termine difficilement le mois aux coquillettes en se contentant d’immortaliser des mariages et des PACS.
 
Lorsque le décès de son grand-père l’oblige à revenir dans le Sud de la France, à Arles, sa ville natale où vit sa famille, elle débarque au moment du festival des Rencontres de la photographie dont le thème est… « Rêver sa vie ».
Chez les Naimi, pour combattre la déprime, qu’elle soit liée au deuil ou à la vie en général, on s’occupe. Et entre le hammam que tient sa grand-mère, et les pompes funèbres où officient sa mère et sa tante, de l’occupation, elle va en trouver. Seulement voilà, Lila a un don un peu particulier : un lien avec la mort qui n’appartient qu’à elle et que, jusqu’à présent, elle avait tout fait pour fuir.
Se réconcilier avec son don, comprendre (un peu) les femmes de sa famille et trouver sa voie ? L’été s’annonce prometteur. Quant à la gent masculine… il faut croire que, « quand on ne cherche pas, on trouve » !
 
Ma note 3/5
Nouveauté 2021
230 pages
Disponible au format numérique sur Kobo


MON AVIS

Lila avait planifié sa vie à la perfection. De sa passion, la photographie, elle en fait son métier. Monter à la capitale était un rêve qui s’est soldé, sans mentir, par un échec. De l’espoir de devenir photographe culinaire, elle se retrouve à couvrir les mariages et autres événements qui ne l’emballent pas vraiment. Le décès de son grand-père va tout remettre en question et décide donc de rentrer dans sa ville natale, Arles, pour un temps indéterminé. La mort est une affaire de famille. Sa mère et sa tante gèrent des pompes funèbres, tandis que sa grand-mère celui d’un hammam. Une famille autonymique et un père atypique qui virevolte autour de cette dernière. Une grande famille soudée par un lien indéfinissable, tumultueuse et parfois dysfonctionnelle. Sa petite sœur est un membre de son entourage assez stable avec des idées d’avenir bien définies. Lila retrouve avec fracas sa famille malgré le deuil qui les déchire. Et c’est ainsi que son don particulier avec la mort resurgit. Sauf que cette fois-ci elle a un allié de taille qui grâce à son enthousiasme la porte dans une aventure délirante.

La couverture est très flatteuse, le résumé totalement attrayant, mais le contenu m’a beaucoup moins séduite. Si le personnage de Lila est hyper attendrissant, ses aventures ne m’ont toutefois pas convaincu. Lila est une jeune femme totalement paumée et qui ne sait plus quoi prioriser. Son retour aux sources va agir comme une quête et elle va trouver de l’intérêt pour la mort au travers des pompes funèbres et de la vie par celui du hammam. Une sorte de quête initiatique qui porte ses fruits et va permettre à Lila de faire la paix avec ses doutes et ses questionnements. Sa petite sœur agit comme une brise rafraîchissante et leur lien va se trouver renforcé au travers de leurs missions outre-tombe. Je regrette que l’histoire parte finalement dans tous les sens. Il y l’aspect familial, puis la quête de la petite sœur à la recherche de ses origines, et Lila avec son don, l’appropriation de son identité et sa quête amoureuse, et une pseudo intrigue. Tout cela m’a donné l’impression que l’histoire s’éparpille et l’envie s’est quelque peu envolée. Ce premier tome ne m’a pas convaincu malgré une histoire originale et bizarre. Je me suis laissée toutefois entraîner par la plume de Angélique Kateb qui aime user d’humour.