
[THRILLER – 2018 ]
LIBRINOVA
178 pages
Ma note : 4,5/5 mention « à découvrir »
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Lu dans le cadre de Mon Marathon Indé d’avril
Le résumé :
Ma Bête, c’est ainsi que Weston Forrester surnomme Duncan Smith qu’il capture à Boston, sur le parking d’une station-service. Le ravisseur veut faire de sa victime le meurtrier qu’il n’a pas le courage de devenir. Weston Forrester a tous les atouts pour mener le jeu et faire de Duncan Smith un criminel. La rencontre de ces deux hommes, dans un face à face tendu, va les amener à se découvrir aux limites de leurs forces et de leurs valeurs respectives.
Weston Forester a tout du mari et de l’homme idéal. A aucun moment, il ne serait possible de croire ou d’imaginer qu’il soit un ravisseur et commanditaire d’une vengeance sanglante. Weston Forester a tout préparé, tout prévu et manigancé. Il ne manque plus que sa bête pour fomenter et accomplir ses méfaits. Duncan Smith a été l’heureux élu : au mauvais moment au mauvais endroit et hop, enlevé ! Commence alors une « domestication bestiale », un lavage de cerveau. Mais on ne devient pas un pro de la manipulation mentale et psychologique en un tour de main, surtout quand son captif garde toute sa tête.
MA BÊTE est un thriller juste INCROYABLE !
Un thriller qui m’a embarqué dans une histoire aussi sensationnelle que morbide. Les traits psychologiques des deux protagonistes sont magnifiquement établis et décris. Pas à pas, j’ai découvert les tenants et les aspirations auxquelles chaque personnage voue une sorte de culte. Le méchant est un sacré méchant avec des idées tordues, des pensées sombres. Il ne manque plus que les yeux rouges et la bave qui coule pour avoir le portrait typique du fou furieux. L’auteur se penche avec minutie sur ces détails qui font de ce personnage une personne malhonnête vouée à des névroses de persécution terrible. A chaque chapitre j’ai été plongée davantage dans les abîmes de cette âme profondément blessée et malmenée. Le lecteur est mis face à cette évidence de comprendre, en quelque sorte les actes de celui-ci, alors qu’il est impossible de cautionner cette démarche. Pour autant le gentil monsieur enlevé n’est pas un saint. Sous cette allure imposante, se cache un homme qui a roulé sa bosse et qui n’a pas été très tendre avec les personnes croisées sur sa route. C’est un homme forgé dans la pierre et élevé façon militaire. Duncan Smith se trouve ainsi pour un moins que rien. La déchéance et les humiliations deviennent sont quotidien mais pour autant il n’oublie pas ce qui fait de lui un homme. Deux hommes aussi différents l’un de l’autre qui se confrontent dans un même combat où les enjeux de survie ne dépendront que d’eux.
Jean-François Regnier aime jouer sur les ambiguïtés et mettre en scène des situations palpitantes mais versions sanglantes. L’atmosphère s’alourdit au fil des pages. Les personnages sombrent petit à petit. Et la situation générale se dégrade.
La plume de J-F Regnier est addictive. Une fois débuté je n’ai pas pu m’arrêter. L’auteur a fait le choix judicieux d’une trame à deux voix et cela rend le thriller davantage captivant. Tout est bien orchestré jusqu’à cette fin qui m’a toutefois frustrée et restée coi. L’auteur a choisi un final original et atypique faisant une cassure nette avec tout le reste du roman. Certains apprécieront. Pour ma part, je reste trop sur ma faim et cela à coûter un coup de cœur. Haaaaaaa, mais pourquoi ?
Laissez-vous embarquer par un thriller décapant, original et sensationnel. De surprises en rebondissements, MA BÊTE sait subjugué et interrogé.
#Esméralda
Je remercie Jean-Fraçois Regnier pour sa confiance et sa patience.
… l’interview de Jean-Francois Regnier.
…le site de Librinova.