ESME, Tome 1 de Farah Anah.

[ ROMANTIC SUSPENSE – Nouveauté 2019]
Tome 1/2
BLACK INK Editions
382 pages
Ma note : 5/5 mention « incontournable 2019 »
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Le résumé :
La gringa, c’est ainsi qu’ils m’appelaient dans le quartier.
Pestiférée, je n’avais que douze ans et mes perspectives d’avenir étaient nulles, jusqu’à ma rencontre avec lui.
Abain m’a sauvée, Abain a fait naître non seulement l’espoir, mais la passion en moi. Nous étions inséparables, il était ma moitié, d’amour et d’amitié, ma raison quand j’égarais la mienne, me rattrapait au bord de ces gouffres où, par sa faute, je manquais de déraper. Sa main tendue, son regard chargé de promesses d’un futur meilleur étaient en réalité… un poison.
Je l’ai compris lorsque sans aucune explication, il a disparu de ma vie. Quand je l’ai aperçu des années plus tard, ce jour d’été, sur mon lieu de travail, subissant la brûlure de son indifférence.
Pourquoi m’a-t-il abandonnée ? Pourquoi revenir ainsi dans ma vie ? Et, bon sang, qui est cette femme avec lui ?
Ne subsistent plus que des interrogations qui me feront sombrer dans une tortueuse tragédie
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Elle n’était rien. Juste une gamine squattant les marches de son perron attendant que les heures défilent. Attendant que l’on oublie. Griffonnant sur son cahier rempli de pages aux dessins tristes et sans vie. Esme n’a de courage que sa force à se contenir, à vivre dans ce milieu hostile où aucune main ne lui est tendue où les regards et les mots meurtrissent son âme d’enfant qui ne demandait qu’à rester pur. Esme est seule. La gringa n’est qu’un mot au milieu de tant d’autres. Une éphémère salie par la connerie des adultes.

 

Jusqu’au jour où l’insolite se produit. Lui, le blanc bec, qui lui jette des mots ni méchants ni gentils, lui qui s’avance et lui propose un pacte. Abain est ni un Don Quichotte ni un super héros et encore moins Dieu. De cinq ans son ainée, Abain est un jeune homme hors norme qui prend sous son aile la petite Esme de douze ans. Abain et sa famille « normale » l’accueillent sans question et la main sur le cœur. Les mois passent et cette famille chaleureuse devient son refuge où les rires réchauffent son cœur, où les chamailleries sont bon enfant. Esme s’épanouit sous cette protection. Elle commence à rêver d’un autre monde avec lui. Elle voit plusieurs avenirs un de ceux où la misère ne serait qu’un lointain souvenir. Et puis du haut de ses treize ans, elle tombe éperdument amoureuse. Une relation interdite qui éclot dans cette profusion de sentiments. Une relation aussi belle que toxique. Un amour aussi puissant que destructeur. La rue, le drame, l’abandon, le silence, la peur consument ces deux amants maudits. Qu’adviendra t-il d’eux ?

 

Puissant et déstabilisant, la nouvelle romance de Farah Anah va te faire sortir de tes gonds, te faire ronger les ongles jusqu’aux sangs et te faire crier de désespoir. Un romantic suspense qui mêle l’improbable et la raison d’une manière dérangeante. Et c’est totalement époustouflant. Alternant entre le passé et le présent, l’atmosphère s’alourdit. Au fur et à mesure que l’on découvre les éléments clés qui composent une vie aussi belle que dure. Le danger, la colère, l’incompréhension s’insinuent. Une relation de non-dits, de vérités cachées, de mensonges étouffent toute once espoir. Les larmes, les cris et l’amour se hurlent dans un concert de notes dérangeantes et agonisantes. Si seulement cette rage pouvait éclater de mille feux, pouvait embrasser ses deux âmes sœurs, les consumer et les révéler. On se sentirait soulagées. Farah Anah signe un romantic suspense inoubliable. Un premier tome qui ne dévoile que le strict minimun, laissant en suspension l’essentiel. Nous portant vers un final tonitruant, touchant et scotchant ! Une plume qui sait jouer entre le sombre et le merveilleux. Une plume qui d’une manière subtile sait jouer avec la toxicité de l’amour et la psychologie des personnages.

 

C’est dingue ! C’est fou ! C’est hallucinant ! C’est touchant ! C’est énervant ! C’est rageant ! Mais qu’est-ce que j’ai pu adorer ! Une des meilleurs romantic suspense qui m’a été permise de lire.

 

Une chronique de #Esméralda

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… le site des Black Ink Editions.

… mes avis sur deux autres romans de Farah Anah (clique sur la couverture)

 

… le book-trailer

 

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19 FEMMES de Samar Yazbek.

LES SYRIENNES RACONTENT
[ TÉMOIGNAGE – Nouveauté 2019 ]
Traduit de l’arabe (Syrie) par Emma Aubin-Boltanski et Nibras Chehayed
Éditions STOCK – Collection LA COSMOPOLITE
300 pages
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Le résumé :
19 femmes est le fruit d’une série d’entretiens que j’ai menés avec des Syriennes dans leurs pays d’asile, ainsi qu’à l’intérieur du territoire syrien. À chacune j’ai demandé de me raconter ‘‘leur’’ révolution et ‘‘leur’’ guerre. Toutes m’ont
décrit le terrible calvaire qu’elles ont vécu.
Je suis hantée par le devoir de constituer une mémoire des événements qui contrerait le récit qui s’emploie à justifier les crimes commis, une mémoire qui, s’appuyant sur des faits incontestables, apporterait la preuve de la justesse de notre cause. Ce livre est ma façon de résister. »
SAMAR YAZBEK
Avec ce document unique, capital, sur le rôle des femmes dans la révolution, Samar Yazbek rend leur voix aux Syriennes, la voix de la résistance, la voix de l’espoir.
Postface de Catherine Coquio
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Samar Yazbek a parcouru le monde pour interroger des femmes syriennes. Ces femmes qui au delà de leurs vies ont combattu dans leurs villes, dans leurs quartiers et dans leurs rues pour une liberté de droits et pour un pays juste. Samar Yazbek, témoin de ces cris et de ces pleurs et de l’absence de quelconques considérations, prend la mesure que ces témoignages peuvent porter à la face du monde. Celui qui se cache dans l’indifférence, celui qui se cache derrière une non considération, celui qui bafoue la vie humaine. Parmi tous ces témoignages, Samar Yazbek en a choisi 19.

 

19 femmes pour 19 vies, 19 voix, 19 paroles, 19 enfers, 19 espoirs et des milliers de morts.

 

Témoignages poignants et nécessaires, ces 19 portraits, ces 19 guerres, ces 19 révolutions ouvrent les portes d’un monde inconnu. Il est impensable de croire qu’encore ce genre de guerre soit en cours. Alors que la Syrie est à nouveau sur le devant de la scène alors que la Turquie décide impunément de réduire une communauté qui a joué un rôle essentiel dans le combat contre l’islamisme radical qui a pris le contrôle après le soulèvement de la population. Sans rentrer dans la complexité de cette guerre, ces 19 voix m’ont ouvert les yeux sur l’envergure de cette guerre. Je ne suis pas une adepte des journaux télévisés pour la simple et bonne raison que les informations sont contrôlées et ne disent que des demi-vérités et beaucoup de mensonges.

 

Ces 19 femmes parlent sans filtres de ce qu’elles ont vécu, de leurs espoirs et de leur engagements. L’amour pour leur pays est souvent frappant au milieu de ces bombes, de ces morts et des cris. Affamées et terrorisées, à leurs petites échelles, elles ont contribué auprès des plus démunis.

 

J’ai détesté aimé ce document. J’ai détesté me sentir impuissante. Impuissante et si triste. Si triste et démunie face à ce déferlement d’horreur, de sang et si inhumaine d’être là, confortablement installée.

 

Pourquoi tant d’horreur ? Pourquoi tuer, torturer tant d’hommes et de femmes alors qu’ils demandaient davantage de liberté et de droits ?

 

Ce document est au delà d’être nécessaire, ouvre les portent sur un pays, un monde, des hommes et des femmes, des enfants, des tribus …. bafoués et anéantis.

 

La vérité à du bon même si elle doit être insoutenable !

 

Pendant le siège, les bombardements ont changé de nature. Les bombes provoquaient des ondes de choc comme un tremblement de terre. Le sol vibrait autour de nous, même lorsque nous étions éloignés du point d’impact. Dans les bombes-barils qu’ils larguaient sur nous, ils ont ajouté du chlore. Le nombre des blessés a augmenté. Lorsque je respirais les émanations de chlore, mes yeux se mettaient à pleurer et à rougir, ma peau également. Après chaque bombardement, je me grattais pendant plusieurs jours. Au début, la prise d’oxygène permettait de se rétablir, mais nous n’en avons plus eu ensuite. Quant à la nourriture, elle a disparu. Il restait un peu de boulgour et de lentilles, mais nous n’avions plus de gaz ni de mazout pour le cuisiner. Les gens brûlaient leurs habits pour cuire du boulgour.
Zayn, 20 ans – Alep.
 
Une chronique de #Esméralda.

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… le site des éditions STOCK.

LE GHETTO INTÉRIEUR de Santiago H. Amigorena.

[ LITTÉRATURE BLANCHE – Nouveauté 2019 ]
Éditions P.O.L. – Collection FICTION
192 pages
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Le résumé :
« Vicente Rosenberg est arrivé en Argentine en 1928. Il a rencontré Rosita Szapire cinq ans plus tard. Vicente et Rosita se sont aimés et ils ont eu trois enfants. Mais lorsque Vicente a su que sa mère allait mourir dans le ghetto de Varsovie, il a décidé de se taire. Ce roman raconte l’histoire de ce silence – qui est devenu le mien ».
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Il est bien difficile de faire la différence entre la réalité et la fiction. Une histoire si bouleversante et si vivante dans ce confinement de l’âme humaine.

 

Silence éprouvant, silence, accaparant, silence destructeur, une vie de silence, de mots oubliés dans ces pensées sombres, des non-dits avalés, des silences de mots, des mots de silence, une communion de maux. Pas à pas, Vicente s’enlise, s’enfonce et disparaît dans cette douleur, cette colère, cet abandon. Quel homme est il devenu ? La vie a t’elle fait de lui un homme lâche, sans identité ? Un homme sans mère, sans famille ? Un homme faible ? Un homme sans valeur, sans repaire ? Un homme témoin silencieux d’un drame sans nom ? Un homme déraciné ?

 

Des questions. Tant de questions pour Vicente. Trop de questions et trop réponses qui le portent vers cet abandon lancinant et vers la profusion du silence. L’abominable est innommable. Un prison de mort. Sa prison. Sa vie depuis ce jour fatidique.

 

Porté par une plume mordante, UN GHETTO INTÉRIEUR percute douloureusement. Un personnage bouleversant qui du jour au lendemain s’interroge. Son identité personnelle, son identité communautaire et sur sa vision du monde. Sa mémoire, la mémoire collective, l’héritage familiale forment un ballet pernicieux et malicieux. Un graine (mauvaise ?) qui s’installe et germe dans un esprit de plus en plus tourmenté. Des états d’âmes, la lâcheté, mouvance d’un corps qui refuse inacceptable, qui refuse d’accorder la moindre parcelle de vérité face à l’inévitable.
 
Si les mots ne se sont pas prononcés, les silences valent souvent tout l’or du monde. Le silence repousse le mal. Le silence brave l’impensable. Le silence construit  des barrières protectrices. Le silence n’est pas le néant . Le silence est trop de choses à la fois. Le silence parle de mille manières. Vicente l’a adopté, l’a magnifié dans ce qu’il a de plus sombre.

 

Je découvre pour la première fois l’univers de Santiago H Amigorena et j’en sors totalement abasourdie. C’est un roman où il faut prendre son temps, où il faut laisser les mots s’infiltrer dans chaque parcelle de son esprit où il faut leur laisser le temps de se graver pour à tout jamais. Un sujet délicat, la Shoah, un sujet essentiel, un sujet qui nous permet de ne pas oublier. J’ai beaucoup apprécié la manière dont l’auteur prend en main son personnage pour le modeler, le façonnant, finalement, à l’image de ces hommes et femmes photographiés, aux yeux vides et sans vie. C’est quelque chose de bouleversant et qui vous enserre le cœur en une poignée de secondes.

 

Comment a-t-on pu vivre ensemble toutes ces années comme si le passé n’existait pas ? Comme si seuls le présent et l’avenir étaient importants ? Et maintenant, maintenant qu’il faudrait lui dire, maintenant que je devrais crier ma haine et ma peur, maintenant que je sais ce qui se passe là-bas, maintenant que je sais que jamais sans doute je ne réussirai à ce que ma mère et mon frère viennent à Buenos Aires, maintenant que je sais que jamais je ne sauverai personne, maintenant que tout me semble vide et inutile, maintenant qu’il n’y a rien d’autre qu’un vide immense qui s’étend devant moi, maintenant … est-ce que j’ai le droit de leur dire ? Est-ce que j’ai le droit de leur demande de partager ma peine ? Maintenant que je sais qu’il est mortel, est-ce que j’ai le droit de leur demander de boire une partie de ce venin qu’est ma douleur pour me soulager ?

 

Une très belle rencontre !

 

Une chronique de #Esméralda.

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Liz, tome 1 : Plongée obscure de G. H. David

Dark romance – livre sorti le 26 juin 2019

Éditions Elixyria

Service presse

Ma note : 5/5 mention « coup de cœur » et « incontournable 2019 »

 

Résumé : Sous ses allures d’étudiante ordinaire, Liz est différente : un lourd passé, de profondes blessures, des plaies encore ouvertes qu’elle tente par tous les moyens de cacher à son entourage. Son credo : avancer, oublier, devenir une autre.

Une rencontre avec un homme, mystérieux, dangereux, une attraction qu’aucun d’eux ne peut réfréner, et tout pourrait bien s’effondrer ! Et s’il pesait une menace plus grande encore, si les démons de Liz la rattrapaient ?

Entre passion, mensonges et faux semblants, un jeu de séduction à haut risque…

 

L’avis de #Lilie : Comme je suis contente de retrouver Liz ! Si vous me connaissez, vous savez que je suis une inconditionnelle de la plume de GH David et je la suis depuis plusieurs années maintenant. C’est donc avec une grande joie que je me suis replongée dans le premier tome de la saga « Liz ».

En apparence, nous voilà plongés dans une romance classique : une étudiante vivant à Toulouse, Liz, rencontre Alex en soirée. Il a un air sombre et bad boy mais elle craque complètement pour lui. Liz semblant avoir un passé lourd derrière elle, le couple ne peut que faire des étincelles ! Peu de temps après, elle fait connaissance avec Max, un fils de diplomate d’origine italienne et qui a l’air d’être l’opposé d’Alex. Entre les deux, son cœur balance… Au fil du roman, on en apprend un peu plus sur chacun de nos protagonistes et ce qui semble être une romance classique nous plonge dans une dark romance. Ainsi, drogue, violence et traumatismes apparaissent peu à peu et vont noircir ces jolies histoires de cœur. Rapidement, on va se demander, mais qui est vraiment Liz ? Et ses soupirants, Alex et Max, sont-ils ceux qu’ils prétendent être ?

Liz est une jeune femme difficile à cerner car elle a une personnalité à multiples facettes. Cependant, ce que j’adore chez elle, c’est qu’elle est forte, avec du caractère, et elle n’est pas du genre à se laisser dicter sa conduite. Ses faiblesses, elle les cache derrière un franc parler direct et piquant, qui ne laisse pas indifférent. N’ayant pas eu une enfance à facile, elle s’est forgée une carapace qu’elle n’est pas prête à ouvrir avec n’importe qui. Pourtant, elle va voir ses défenses vaciller face à ces deux prétendants qui vont faire battre son cœur….et embrouiller son esprit ! D’un côté, il y a Alex, ancien militaire reconverti dans la sécurité, dans le privé, il est très mystérieux sur son passé mais aussi sur ses activités. De l’autre, il y a Max, le fils de diplomate d’origine italienne, gentil, poli, qui a tous les critères du gendre parfait. Pour notre héroïne, c’est un véritable dilemme car elle a face à elle la lumière et l’obscurité, le yin et le yang, bref, deux hommes que tout oppose. C’est évident que ce n’est pas simple pour elle d’y voir clair et nul doute qu’on n’est pas au bout de nos surprises !!

J’ai vraiment adoré ce livre, même si ça fait plusieurs fois que je relis le premier tome de Liz. Dans cette relecture, je me suis rendue compte que je découvrais encore des choses, des petits indices laissés ici et là par l’autrice qui, lors de mes premières lectures, m’avaient pourtant échappé. La plume de l’autrice est fluide et efficace; ainsi on ne voit pas les pages défiler et on n’a qu’une envie : en savoir plus !! L’écriture à deux points de vue est un gros point positif dans la mesure où il nous permet d’en savoir un peu plus sur les pensées d’Alex…. même s’il reste très mystérieux !! Dans ce roman, GH David s’amuse avec talent à déconstruire tous les stéréotypes de la romance classique en nous embarquant peu à peu dans un univers dark dans lequel je ne pensais pas prendre tant de plaisir. Entre drogue et règlements de compte, l’avenir semble s’obscurcir pour Liz et ses proches. Dans ce tome, les bases de la saga sont posées, on a découvert un grand nombre de personnages, plus complexes les uns que les autres, et le roman se termine sur un cliffhanger qui nous laisse en haleine. En tant que toulousaine, je suis également sensible au fait que ce roman se passe dans la ville rose. C’est un régal de déambuler avec nos personnages dans ces endroits familiers et c’est un plaisir de découvrir notre ville pour cadre d’une telle saga.

Pour conclure, je n’ai qu’une chose à vous demander : avez-vous succombé à Liz ? Si non, mais qu’attendez-vous ?? Ce tome 1, qui pose les bases de la saga, vous transportera dans les rues de la ville rose, des fêtes étudiantes à la place du Capitole, dans un rythme effréné. Mais comme on dit, méfiez-vous des apparences, les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être….

 

Retrouvez ce roman sur le site des éditions Elixyria
Retrouvez aussi ce roman sur Amazon

 

Love forever d’Alfreda Enwy

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New Adult – Livre sorti le 5 juin 2019

Editions Harlequin – Collection &H

Service presse

Ma note : 5/5 mentions « coup de cœur » et « incontournable 2019 »

 

Avant de commencer, je tiens à remercier les éditions Harlequin et Mélanie pour leur confiance et pour m’avoir confié ce roman en service presse.

Résumé : LOVE DEAL
Tomber amoureuse n’était pas prévu dans le contrat
Pas de contact physique, pas de démonstration en public et pas d’autre fille. Paiement de l’acompte avant le week-end et le reste à la fin.
Telles sont les conditions de Poppy pour qu’elle accepte de se faire passer pour la petite amie d’Eren le temps d’un week-end. Si le principe la révolte, elle doit pourtant admettre que ce job tombe à pic, car Poppy peine à subvenir aux besoins de sa fille. Seulement, pour que leur couple soit crédible et fasse illusion auprès de la famille d’Eren, elle va devoir faire connaissance avec ce dernier. Faire semblant d’être amoureuse du mec le plus beau et le plus populaire de tout le campus ? Facile. Ne pas tomber amoureuse de lui ? Moins facile…

LOVE PLAY
En amour, il n’y a pas de règles du jeu
Johanna se l’était pourtant juré : plus jamais elle ne se laisserait approcher, et encore moins séduire, par un garçon. Si elle a accepté d’aller parler à Ryan, c’est uniquement pour rendre service à Poppy, sa meilleure amie. Elle était loin de penser que ces yeux bleus posés sur elle la troubleraient autant et lui feraient perdre tous ses moyens. Loin de penser aussi que ces sensations lui avaient manqué… Mais elle doit se reprendre, Ryan est tout sauf un homme pour elle, et il ne mérite certainement pas qu’elle renonce à sa nouvelle règle. Star de l’équipe de basket à l’ego surdimensionné et incorrigible dragueur, pour lui, l’amour n’est qu’une partie de plus. Non, vraiment, Johanna ne reviendra pas sur sa décision : elle n’a plus envie de jouer…

 

Mon avis : Si vous me connaissez, vous savez que je suis tombée sous le charme de la plume d’Alfreda Enwy au moment de la sortie de « Love deal » qui m’avait littéralement subjuguée… Quelle joie pour moi de voir ce roman, accompagné de « Love play« , sortir en format papier et connaître ainsi une deuxième vie!

Concernant « Love deal« , nous faisons connaissance avec Poppy est une étudiante en littérature qui travaille le week-end pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa fille. Première originalité de ce roman, Poppy est une jeune maman célibataire qui a été abandonnée par le papa de la petite et par sa famille. Un week-end, sur son lieu de travail, elle rencontre Eren, un jeune basketteur talentueux qui étudie dans la même faculté qu’elle. Le soir même, Poppy apprend qu’elle est licenciée et elle décide de partir à la recherche d’un nouvel emploi. C’est en allant épingler une annonce à la fac qu’elle recroise Eren. Ce dernier s’apprête lui aussi à déposer une annonce ; en effet, il cherche une jeune fille pour jouer le rôle de la parfaite petite amie pour un week-end en famille. Dans un premier temps, Poppy refuse. Mais la somme promise est belle et elle doit d’urgence trouver un nouveau travail pour continuer à avoir une vie décente avec sa fille…. Elle va donc finir par accepter mais va poser ses conditions….

Comme je l’ai dit précédemment, j’ai trouvé original que Poppy soit une maman célibataire, une maman courage prête à tout. Même si cela la rend un peu frileuse, ce que l’on peut comprendre quand on a traversé de nombreuses épreuves, elle a une force de caractère et un courage sans failles. Sa fille, son portait craché en version « mini » est trop mignonne et a tous les arguments pour vous faire craquer. Quand à Eren, c’est mon nouveau coup de cœur livresque : charmant, attentionné, un peu crâneur mais au final avec un gros cœur rempli d’amour. De plus, c’est un sportif de haut niveau puisqu’il est capitaine de l’équipe de basket universitaire. Bref, c’est un mec au top !!  Nos deux protagonistes sont vraiment adorables et je les ai trouvés bien assortis. Les rebondissements ne manquent pas et jusqu’au bout, vous serez surpris.

Concernant « Love play« , nous allons maintenir suivre Johanna et Ryan que nous avions découvert dans le tome précédent. Cette histoire commence juste avant la fin de la précédente et Johanna et Ryan tentent de tout mettre en œuvre pour permettre à Eren et Poppy d’avoir leur « happy-end ». Cette aventure va les rapprocher mais l’un comme l’autre, sont-ils prêts à s’engager dans une grande histoire ?

Johanna est la meilleure amie de Poppy. Déçue dans sa jeunesse, elle a un gros manque de confiance en elle et l’impression de passer inaperçue. Passionnée de mangas, elle rêve de travailler plus tard dans ce domaine. Sérieuse, travailleuse, elle n’est pas prête à laisser n’importe qui percer sa carapace. Lorsqu’elle rencontre Ryan, surnommé « Gosling », elle est vite exaspérée par ce basketteur beau gosse, sûr de lui qui la pousse dans ses retranchements. Ce dernier, sous ses airs de garçon parfait, cache également des fêlures… Avec Johanna, ils vont jouer au chat et à la souris et j’ai adoré voir l’évolution de leur relation. Rien ne sera facile pour eux et j’ai, encore une fois, aimée être surprise jusqu’au bout!

Je pense que vous l’avez compris, j’ai adoré ce roman. C’est une romance qui m’a transportée et qu’il est impossible de lâcher avant de l’avoir terminée! Amour, humour, incertitudes sont au rendez-vous et vous entrainent dans les montagnes russes de l’émotion. De plus, l’autrice prend le parti d’aborder des thèmes assez sensibles tels que la vie des jeunes mères célibataires, l’homoparentalité ou la pression familiale. Sans jamais donner de leçons, nous sommes sensibiliser à ces sujets à travers les épreuves vécues par nos quatre protagonistes.

Pour conclure, je vous conseille donc ce roman pour les vacances, ou juste pour vous détendre après une journée de travail. Amateurs de romance, vous ne pouvez pas passer à côté de ces deux belles histoires qui vous replongeront, le temps de votre lecture, dans une ambiance digne des « Frères Scott ». Entre le basket, des protagonistes atypiques, avec du caractère, et une bonne dose d’amour à l’université, tous les ingrédients sont réunis pour passer un excellent moment de lecture !

 

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LE PISSEUX de Damienne Lecat.

 

[ LITTÉRATURE CONTEMPORAINE – Nouveauté 2019 ]

Éditions ACADEMIA – Collection Évasion.

120 pages

Ma note : 5/5 mention « Incontournable 2019 »

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Le résumé :
Belle-doche, salope ! Eric, gamin sensible et intelligent, invective ainsi en secret sa belle-mère qui ne rate pas une occasion de le maltraiter. Son père se voile la face, sa grande soeur Anne essaie de le protéger. Encore une qui va me faire chier ! Cinquante ans plus tard, Eric, misanthrope reclus dans son appartement, ne supporte ni Prune, sa nouvelle voisine qui essaie de s’immiscer dans sa vie, ni sa soeur qui l’entoure toujours de ses attentions. Un même personnage, une alternance de deux époques, un dénouement parallèle pour un drame psychologique caustique, non dénué d’humour et de poésie.

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Encore une qui va me faire chier, se dit Eric en la voyant par la fenêtre débarquer de sa vieille Kangoo garée en double file, les quatre clignotants allumés. Il n’a pas tort. Les seins à l’air, mais le cul presque invisible sous un large pantalon, une bonne femme dépose deux poufs, un narguilé et une plante verte qu obstruent l’entrée de l’immeuble, puis, sa,s la moindre gêne, elle s’en va au volant, sans doute à la recherche d’une place de parking dans le quartier. Elle revient à pied une demie-heure plus tard. Tout ce temps pour un simple créneau ! Le chat tigré qui passait par là a eu le temps d’exercer ses griffes sur le pouf de droite et de marquer son territoire sur celui de gauche, ce qui rend Eric presque guilleret. Elle vase marrer dans le quartier, la gamine !
(Premières lignes)
Eric depuis sa fenêtre côtoie le monde. Un monde qu’il dénigre et qu’il ose affronter à l’occasion de quelques sorties d’une absolue nécessité. Eric n’est pas agoraphobe mais les relations sociales l’horripilent. Il aime passer ses journées selon un rituel bien précis. Il aime vagabonder entre ses quatre murs. Chaque pas, chaque odeur, chaque grincement, chaque jeu de lumières, chaque élément à leur place précise lui rappellent des souvenirs douloureux. Eric n’a jamais su guérir ses blessures qui au fil des années l’ont emmuré dans un cercueil de rancœur, de haine, de colère et d’injustice. Il répudie les femmes, même sa sœur n’a pas droit à un traitement de faveur. Eric est un homme hautain, mal-aimable, détestable et goujat. Le portrait d’un parfait misanthrope. Un homme des cavernes, un ours mal léché, un grinch tout autant de comparaisons qui sont loin d’être à la hauteur de cet homme.

L’arrivée de la nouvelle voisine va bouleverser le quotidien bien rangé d’Eric. Un harcèlement bon enfant qui va ouvrir la boite de Pandore. Pour le meilleur, Eric va devoir se confronter à quelques vérités et découvrir une réalité macabre et pour le pire, peut-être, ouvrir son cœur. Le petit pisseux qu’il est n’a qu’à bien se tenir !

Damienne Lecat signe un roman où surprise et déconvenue vont de paire avec horreur et drame. Si dans un premier temps le personnage d’Eric à de quoi rebuter et horripiler, de fil en aiguille, le lecteur découvre les raisons qui ont amené ce petit garçon à devenir l’adulte du présent. Comme la madeleine de Proust, l’environnement proche d’Eric déclenche la résurgence des souvenirs. Entre passé et présent, le lecteur devient le témoin de cette vie insoutenable. J’ai ainsi pu comprendre cet homme, le rendant, pour l’occasion, attachant dans son désœuvrement, dans sa peine, dans cette blessure qui n’a jamais cicatrisée. Sans l’espoir, le grand Eric a perdu la foi dans l’avenir, vivant abattu dans sa coquille d’escargot. Damienne Lecat touche un sujet sensible. Elle l’aborde d’une manière que j’ai beaucoup apprécié : un ton grave et sobre emprunt d’une petite note de légèreté. Petit à petit, les éléments s’emboîtent pour parfaire un tableau où la tristesse prédomine et où les ombres anéantissent le peu de lumière qui reste. Damienne Lecat m’amène alors vers ce final inattendue qui lève le voile sur cette promesse.

J’ai été subjugué par la plume de Damienne Lecat. Une plume délicate qui met en valeur les tourments de l’âme. Une plume franche qui ose des mots crus et insensés. Une plume caustique et efficace. Ce drame psychologique m’a tenue en haleine tout au long des pages. Une lecture que je vous invite vivement à découvrir !

#Esméralda

 
Je remercie les éditions Academia pour leur confiance.

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… le site des éditions Academia.

L’oiseau rare d’Émilie Collins

oiseau rare

Romance contemporaine – Livre sorti le 15 mai 2019

Editions BMR

Service presse

Ma note : 5/5 mentions « coup de coeur » et « incontournable 2019 »

 

Je remercie Émilie Collins et les éditions BMR qui, via la plateforme NetGalley, m’ont permis de découvrir ce roman en service presse.
Résumé : Une poignée d’habits détrempés, une voiture au réservoir à moitié plein et sa chienne Sita, voilà tout ce qu’il reste à Zélie. Mise à la porte de chez elle après une dispute houleuse, sans personne sur qui compter, elle décide de suivre la trace d’une mystérieuse lettre qui la conduit dans un petit village de campagne.
Là-bas, le pire se produit, et Sita est renversée par un chauffard. C’est alors que Mathias, jeune vétérinaire qui habite en face, prend sous son aile l’animal blessé et sa maîtresse. Mais la plus cabossée des deux n’est pas celle que l’on croit. Tout le village va bientôt s’occuper de la jeune fille farouche qui va vite s’avérer être un souffle puissant pour dépoussiérer les blessures et les secrets.

 

Mon avis : Ayant déjà lu une romance d’Emilie Collins, j’avais des attentes avant de débuter cette lecture. Le résumé s’annonçait prometteur, je me suis donc lancée le cœur léger et pourtant, je n’étais pas prête à l’ouragan émotionnel qui m’a saisie et emportée.
L’histoire commence sur une grosse dispute au cours de laquelle Zélie est chassée de chez elle par son conjoint. Il ne lui reste que quelques affaires détrempées, un ordinateur explosé, sa chienne Sita, sa voiture et une mystérieuse lettre venant d’un notaire. Elle décide donc d’aller le trouver. Arrivée sur place à la nuit tombée, sa chienne va être renversée par un chauffard et elle va tomber malade. Heureusement, le destin va mettre sur sa route Mathias, le vétérinaire du village, qui va prendre soin d’elles. Mais Zélie est-elle prête à faire confiance ? Quelle est son histoire ? Et pourquoi Mathias est-il si gentil avec elle ? N’attends-t-il pas quelque chose en retour ?
Au départ, j’ai eu un peu peur du personnage de Zélie. En effet, une héroïne tourmentée par son passé peut vite devenir caricaturale voire exaspérante. Mais ici, il n’en est rien. J’ai été très touchée par cette jeune femme qui n’a pas été épargnée par la vie et qui a du mal à faire de nouveau confiance. Entière, altruiste et pétillante, elle a hissé de hautes murailles autour de son cœur car elle a trop souvent été déçue et elle a peur de décevoir. Au côté de Mathias, elle va se rendre compte que tout n’est pas écrit d’avance. Concernant ce dernier, c’est un jeune homme généreux et protecteur qui va se prendre d’affection pour Sita….mais aussi sa propriétaire ! Touché par la solitude de la jeune femme, il va tout faire pour lui redonner le sourire et son cercle d’amis va vite l’accepter. Très rapidement, on sent une alchimie et une complicité se développer entre eux mais rien ne va aller trop vite et j’ai pris plaisir à voir cette relation se développer, non sans quelques embûches. Je ne peux m’empêcher de parler également d’Adélaïde, la maîtresse à la retraite, ou Timothé, le médecin et meilleur ami de Mathias, ou Christine, la « maîtresse tornade ». Tous ces personnages ont leur importance dans l’histoire et il est agréable de voir que toute la lumière n’est pas mise que sur les deux protagonistes principaux.
Je pense que vous l’avez déjà compris mais j’ai eu un gros coup de cœur pour cette romance. En effet, j’ai apprécié de lire une belle histoire où les bons sentiments sont mis à l’honneur. Les deux protagonistes ont des parcours de vie assez simples, même si Zélie a connu des hauts et des bas. Ils sont tous les deux sincères et cherchent à vivre heureux. Si vous ne connaissez pas la plume d’Emilie Collins, je vous conseille chaudement ce roman. Sa plume est vive, efficace et vous touche en plein cœur. Je me suis enthousiasmée, j’ai ri, j’ai pesté mais j’ai aussi pleuré au cours de ma lecture et surtout, j’ai eu beaucoup de mal à poser ma liseuse avant de connaître le dénouement. Enfin, l’autrice profite de cette histoire pour mettre en lumière les relations toxiques, et leurs dégâts, mais aussi le fait que la générosité et l’esprit de « famille » existent toujours.
Pour conclure, je ne peux que recommander la lecture de « l’oiseau rare » à tous ceux qui cherchent une belle histoire d’amour, remplie de bons sentiments, qui fait du bien au moral, sans tomber dans les clichés habituels. Venez trouver Mathias et son « petit moineau » et vous verrez que vous refermerez ce roman avec le sourire mais aussi avec une petite pointe de tristesse à l’idée d’abandonner tous ces personnages attachants.

 

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Retrouvez ce roman sur le site des éditions BMR
Retrouvez-le également sur le site d’Amazon

 

TOUTE UNE VIE ET UN SOIR de Anna Griffin.

 

 

[ LITTÉRATURE CONTEMPORAINE IRLANDAISE – Nouveauté 2019 ]
Traduction de l’anglais (Irlande) par Claire Desserrey
DELCOURT LITTÉRATURE
272 pages
Ma note : 5/5 mention « incontournable 2019 »
Lien Kindle
 

 

Le résumé :
Dans une bourgade du comté de Meath, Maurice Hannigan, un vieux fermier, s’installe au bar du Rainsford House Hotel. Il est seul, comme toujours – sauf que, ce soir, rien n’est pareil : Maurice, à sa manière, est enfin prêt à raconter son histoire. Il est là pour se souvenir – de tout ce qu’il a été et de tout ce qu’il ne sera plus. Au fil de la soirée, il veut porter cinq toasts aux cinq personnes qui ont le plus compté pour lui. Il lève son verre à son grand frère Tony, à l’innocente Noreen, sa belle-soeur un peu timbrée, à la petite Molly, son premier enfant trop tôt disparu, au talent de son fils journaliste qui mène sa vie aux États-Unis, et enfin à la modestie de Sadie, sa femme tant aimée, partie deux ans plus tôt. Au fil de ces hommages, c’est toute une vie qui se révèle dans sa vérité franche et poignante…
Un roman plein de pudeur et de grâce qui contient toute l’âme de l’Irlande.

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Aujourd’hui, les gens adorent parler. Dire ce qu’ils ont sur le cœur. Comme si c’était facile. Les hommes, en particulier, se font beaucoup reprocher de pas faire leur part dans ce domaine. Pour ce qui est des Irlandais… Crois-moi sur parole, ça s’arrange pas avec l’âge. C’est comme si on s’enfouissait toujours plus loin dans notre solitude. Pour régler nos problèmes nous-mêmes. Tous ces hommes assis seuls au comptoir, remâchant en boucle les mêmes pensées. Si t’étais à côté, fiston, tu entendrais rien de tout ça. Je saurais pas par où commencer. Dans mon cerveau, tout est clair, mais le clamer devant tout le monde, à quelqu’un d’autre ? On n’a pas été élevés comme ça. On nous l’a pas appris à l’école. Ni prêché depuis la chaire. Après on s’étonne qu’à 30, 40 ou 80 ans, on soit pas capable de s’y mettre.

 

Il est l’heure pour Maurice Hannigan de lever cinq fois le coude aux personnes qui ont fait de sa vie un long parcours paisible. Cinq toasts à cinq personnes qui lui sont le plus chères. Hannigan du haut de ses 80 piges, délivre tout au long de cette soirée mémorable, un long message touchant et poignant sur sa vie. En bon irlandais qu’il est, dévoilé ses sentiments, ses états d’âme, ses pensée les plus intimes, ses doutes, ses craintes et ses fous rires, est un sacré challenge.
 

 

Accoudé au bar qui a connu tant d’hommes esseulés, ivres, joyeux et en colère, Hannigan se lance dans le récit d’une vie conditionnée par la rudesse de la terre irlandaise. Puisant le courage au fond de ses tripes et poussé par ce besoin irrépressible de confidence, Hannigan déverse un flot de souvenirs, des bons comme des mauvais, une effluve douce, captivante et généreuse qui est agréable de suivre.

 

Je me suis installée à son côté, regardée dans les yeux cet homme humble prêt à un dernier voyage extraordinaire. Je l’ai écouté religieusement, comme si cet aparté entre nous était un moment sacré et unique. Et j’ai vu sur les traits de son visage et à ses mains battant le bois et triturant ses poches, que ses mots emprunts d’une honnêteté sans faille me bouleverseraient et me passionneraient. Être témoin de cet instant est magique et naturel, comme si c’était le bon moment.

 

Notre balade débute avec une bouteille de Stout, levée en l’honneur d’un frère parti bien trop tôt. « Contre le reste du monde », était leur mantra préféré, bravant ainsi la rudesse de la vie et de la terre et des patrons tyranniques. Avec son frère tout était possible, rien était impossible.
Suivie d’un verre de Bushmills, levé à sa petite fille qui n’a jamais pu connaitre. Un verre amer rempli de reproche, d’amertume et de déception. Une petite fille qui continuera de vivre dans son cœur meurtri et qui deviendra une confidente silencieuse et actrice lors de ses prises de décision.
C’est à nouveau avec une bouteille de Stout, que Hannigan porte son troisième toast dédié à sa belle-sœur. La sœur cadette de sa femme est un rayon de soleil de simplicité et de bonheur.
Suivi de l’incontournable Jefferson’s Presidential Select dédié à son fils sur lequel il s’épanche sur son rôle de père qui n’a pas été à la hauteur.
Et pour finir un Whiskey Midleton au souvenir de sa tendre femme.

 

Anna Griffin signe un premier roman aussi charmant que nostalgique. Une virée inoubliable au côté d’un homme qui se confie. Une nuit pour relater toute une vie remplie de joie, de bonheur, d’austérité, de malheur. Une vie simple où le courage, le labeur l’ont dirigé un long moment, où les mots finissent par avoir une signification, un exutoire, un lâcher prise qui prend alors toute son importance. Une histoire émouvante et captivante dont j’ai pris plaisir à la découvrir. Une lecture intense qui est loin de me laisser indifférente. Il est étranger d’être témoin de ses confessions. Elles reflètent l’âme d’un homme et de son pays, de ces temps d’autrefois et d’aujourd’hui et de cet amour fusionnel et unique longtemps gardé dans ce cœur façonné par l’inutilité de dire simplement les choses importantes.

 

La plume d’Anne Griffin est d’une subtilité attendrissante et d’une honnêteté à tout épreuve. Une harmonie communicative qui transcende et émerveille autant qu’elle interroge. La traductrice a fait un travail fantastique.

 

TOUTE UNE VIE ET UN SOIR est une très belle découverte. Un premier roman magnifique qui peint un portrait saisissant d’un homme qui saura vous toucher en plein cœur.

 

#Esméralda

 


 

 

Je remercie les éditions Delcourt Littérature pour leur confiance.

 

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… le site des éditions Delcourt Littérature.

LAIT ET MIEL de Rupi Kaur.

[ POÉSIE – 2017 ]
LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE – illustrations
Éditions Pocket – Éditions Charleston
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Sabine Rolland
208 pages
Ma note : 5/5 mention ‘incontournable 2019″
Lien Kindle
 

 

Le résumé :
voici le voyage d’une
survie grâce à la poésie
voici mes larmes, ma sueur et mon sang
de vingt et un ans
voici mon cœur
dans tes mains
voici la blessure
l’amour
la rupture
la guérison

 

– rupi kaur –
 » lait et miel est un recueil poétique que toutes les femmes devraient avoir sur leur table de nuit ou la table basse de leur salon. Accompagnés de ses propres dessins, ses poèmes, d’une honnêteté et d’une authenticité rares, se lisent comme les expériences collectives et quotidiennes d’une femme du XXIe siècle.  » Erin Spencer –​ Huffington Post
 

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A mes yeux, en lecture, il n’y a pas d’occasion ratée, il n’y a que ces moments intimistes entre les mots et moi. Ce recueil me faisait de l’œil depuis sa sortie, 2 ans auparavant. Il était là gravé dans un coin perdu de mon cerveau et ce qu’il y a de génial c’est que les libraires sont là pour vous rappeler pendant votre balade (où vous faite en sorte de pas ruiner votre compte en banque et mettre en rogne votre mari), que ce livre vous fait de l’œil depuis belle lurette et qu’il est temps de le lire.

 

Je ne suis pas une grande fan de poésie. Je trouve cela difficile de saisir le sens caché et surtout la poésie reste celle que j’ai été obligée d’apprendre par cœur à l’école et à laquelle je ne pigeais que dalle ( oui j’ai été traumatisée par la poésie !).

 

Bref après cet aparté d’aucune utilité, LAIT ET MIEL de rupi kaur a quelque chose de magique, de majestueux et de splendide.

 

Ce recueil de poésie est axé sur quatre émotions, quatre états d’âme et est illustré merveilleusement bien. Ces émotions transpirent d’honnêteté : celle qui pique, celle qui passionne, celle qui déchire et celle qui réconcilie. A travers le style propre de rupi kaur et ses illustrations, j’ai voyagé d’un état à l’autre me laissant portée par ce flot musical unique et où ricoche tant de chose au travers de ces mots percutants. Chaque femme trouvera un écho à sa propre expérience et existence et c’est en cela qu’il est majestueux : il réunit.

 

Cette expérience de lecture est magique et grandiose à mes yeux. Ces mots m’ont scotché, tétanisé, ému, transcendé, apaisé. LAIT ET MIEL fait parti maintenant de ces livres que je lirai encore et encore et encore.

 

Voici à présent quelques extraits :

 

SOUFFRIR (page 15)
on
t’as appris
que tes suisses
sont un arrêt au stand
pour les hommes qui ont
besoin d’un lieu où se reposer
un corps vacant assez vide
pour accueillir des hôtes
mais où personne
ne souhaite
demeurer

 

AIMER (page 63)
je mentirais si je disais
que tu me laisses sans voix
en vérité tu rends ma
langue si défaillante qu’elle oublie
dans quelle langue parler

 

ROMPRE (page 134)
la nuit après ton départ
je me suis réveillée si brisée
le seul endroit où mettre les morceaux
était les poches sous mes yeux
 
GUERIR (page 202)
tu dois
vouloir passer
le reste de ta vie
avec toi-même
d’abord

 

L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ? Avez-vous envie de lire ce recueil ?
 
#Esméralda

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