[THRILLER FANTASTIQUE – Nouveauté 2017]
Éditions Bragelonne – Collection L’Ombre
Disponible : en version numérique et broché dès le 15 novembre .
Service presse
Je remercie les éditions Bragelonne pour ce service presse via Netgalley.
Résumé :
Tout en haut du plateau, le vent pouvait rendre fou.
On avait choisi d’y construire un asile. L’Orme : une grande bâtisse lugubre battue par les vents et la neige. Même les bombardements de 44 n’avaient pas pu en venir à bout. À croire qu’il échappait à toute influence humaine.
Des morts étranges et violentes, il y en avait toujours eu et il y en aurait encore, là-haut. Et si on avait écouté les fous enfermés derrière les murs délabrés, on y aurait peut-être vu l’œuvre d’un monstre. Mais les fous, ça ne s’écoute pas, ça se traite.
Pourtant, l’arrivée de Lucie Klein, jeune étudiante disciple du professeur Lacan, pourrait bien délier les langues. Dans les couloirs sombres de l’hôpital, on murmure déjà que si la Parisienne plonge dans l’enfer de L’Orme, c’est parce que s’y trouve un cas unique au monde.
Un cas qui, mystérieusement, serait la dernière chance d’élucider le plus horrible des meurtres jamais commis à Paris.
Mon avis :
Une lecture qui se prête merveilleusement bien en cette période ! L’esprit Halloween es-tu là ?? Vous ne le voyez pas, ne vous inquiétez pas Slimane-Baptiste Berhoun vous l’apporte sur un joli plateau d’argent !!
« Les yeux » est le premier thriller fantastique de Slimane-Baptiste Berhoun et je vous assure il s’en sort très bien ! Imaginez un univers à la Stephen King et un huis clos à la Franck Thilliez et vous rajoutez le génie de l’auteur et ça donne quelque chose de sensationnel !!
Le lieu : le Berry, terre propice à toute sorte de légendes. Un asile hors norme qui vous file les frissons aux premiers regards. S’éloigner de ce lieux est primordial. Des immenses couloirs aux portes n’invitant guère la présence de visiteurs, de longues fenêtres peinant à éclairer ce sinistre et glauque immeuble. Un corps, un enfant déchiqueté. Il n’en fallait pas plus pour donner le ton au roman. Des pièces sombres. Un bloc opératoire suspicieux. Un troisième étage aux lourds secrets. Des souterrains lugubres. Des murs déshumanisés. Une atmosphére pesante et des yeux..des yeux jaunes qui invitent la mort à son passage ! Vous pensez vous enfuir ? Détrompez vous !! Ces murs vous retiendront indéfiniment !
Les personnages : rajoutez à tout cela des personnages aux caractéristiques à la fois énigmatiques et chaleureuses. Dès le départ vous ne savez pas à qui accordez votre confiance. Même Lucie, notre héroïne principale m’a apparu suspecte. Lucie, la vingtaine, se retrouve dans cet asile afin de comprendre la régression partielle d’une patiente atteinte d’une maladie qui porte un nom barbare : la prosopagnosie ( le fait de ne pas pouvoir associer un visage à une personne suite, en autre, à un choc psychologique). Cette quête sera la clé de son passé. Mais plus les réponses se dévoilent plus elles entrainent de nouvelles questions, et plus elle s’enlise dans une situation qui mettra sa vie en péril et également celle des habitants étranges des lieux. Lucie est une femme extraordinaire, hypermnésique, elle donne de sa personne pour détruire les liens qui la retiennent à son passé. Femme surprenante, elle a extrêmement du mal à interpréter le langage des autres. Elle se remet souvent en question. L’auteur associe à l’image d’une locomotive à pleine vapeur lorsqu’elle se met a réfléchir intensément et qu’elle relie tous les éléments en sa possession. L’auteur joue finement avec plein d’autres associations image/émotion. Lucie est très attachante car au fil des page on découvre ce qui la définie. Sa capacité d’adaptation et de raisonnement est hallucinante ! C’est un personnage aux multiples facettes qui n’arrête jamais de vous émouvoir. Gaultier est le personnage benêt du roman. Pharmacien par défaut, il vivote à sa guise au milieu de ces déments. Mais l’arrivée de Lucie va le bouleverser. Découverte des sentiments, amitié, protection, un trop plein d’émotions qui va le déstabiliser. L’amour le sauvera t-il de l’ombre qui hante ces murs ? Le professeur Valmont : haaa le personnage de l’archétype même du psychologue fou furieux. Psychopathe à la recherche ultime du traitement qui les sauvera, il met tous les moyens à sa disposition pour avancer dans ses recherches et c’est pas du tout beau ce qu’il fait ce cher Monsieur. Par ce que dans le sanguinolent, le pic à glace enfoncé dans l’orbite, la « lobotomisation in vivo » et j’en passe, Monsieur ne fait pas du tout dans la dentelle. Le directeur David : homme bien sympathique mais entraver dans une situation où le dû est de rigueur. Dépassé par des situations de plus en plus étranges et sordides, son asile va connaître les pires moments. Le commissaire Durrieux : tient le rôle essentiel et de liaison entre la réalité du dehors et celui déraisonnée de l’asile. Mais il mettra le doigt sur plusieurs preuves loin d’être nettes. « La team fofolle de l’Orme » : composée de Léo, le petit garçon au bras rachitique, l’oiseau Capgras (comprendre un homme qui se prend pour un volatil), Calzac (celui qui se prend pour un résident d’un hôtel de luxe), La Mo (Maurice qui se prend pour sa femme décédée). Cette team est la clef de toute cette intrigue. Ils apportent chacun à leur tour un soutien sans faille à Lucie et vont jusqu’à imaginer un scénario digne de Shuster Island ! Ben évidemment d’autres personnages viennent agrémenter l’histoire. Je dois bien avouer que le panel des personnages et notamment de leurs caractères est vaste et donne une sacré force au récit. A la fois attachants, détestables, troublants, repoussants et suspicieux !
Ce qu’en j’en pense : Et bien j’ai adoré du début à la fin ! Une atmosphére qui se prête à merveille au scénario. Des personnages qui font flipper ! Et une intrigue qui donne du fil à retordre ! Les éléments sont égrenés au fils des pages. L’auteur vous mène par le bout du nez jusqu’au point final. Un final d’ailleurs qui prête à confusion et invite à une suite ! (Que j’espère de tout cœur). C’est sanguinolent, c’est visqueux : des tripes à l’air, des organes broyés, des yeux explosés, des viscères, des corps meurtris et torturés, des phénomènes surnaturels ! Ça fout la pétoche. D’ailleurs la fin m’en empêcher de dormir la nuit dernière. Le tout n’est absolument pas rassurant. L’histoire est magnifiquement orchestrée. Le travail fournit par l’auteur a du être colossal !
Si vous êtes fan du genre, je vous invite à découvrir « LES YEUX » ! Préparez vous à rendre visite aux enfers !
PS : A lire les yeux bien ouverts en présence de votre objet fétiche porte-bonheur afin de repousser ce qui se tapis dans l’ombre ! N’ayez crainte vous survivrez à l’expérience !


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