TOUTES LES HISTOIRES COMMENCENT AVEC UNE PETITE FAIM, un roman de Magali Discours.

LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

Éditions L’Archipel – Collection Instants Suspendus


LE GOÛT DES SOUVENIRS EST LE PLUS BEAU DES HÉRITAGES
Après des années passées loin de sa famille, Alice s’interroge : où sa vie la mène-t-elle ? Elle s’installe pour quelques jours chez Margaux, sa sœur, de douze ans son aînée, qui tient un petit restaurant dans la campagne bourguignonne.

Margaux est douée pour le bonheur. Elle sait s’entourer de bons compagnons de route. Son appétit de vivre l’aide à surmonter ses propres difficultés.
Grâce à elle, Alice découvre que les saveurs permettent d’accéder à l’invisible. De la bouche à l’imaginaire, par la magie des recettes cuisinées par Margaux, les ancêtres oubliés resurgissent. Ce séjour aidera-t-il Alice à donner un sens à sa vie et à s’imaginer un avenir ?

 

 

Ma note : 4,5/5
Nouveauté 2022
228 pages
Disponible au format numérique et broché

 


MON AVIS

Dans la vie, il existe ces moments de la vie qui sont des rendez-vous annonciateurs de changements. A la croisé des chemins le regard se tourne vers le passé pour mieux comprendre le présent et penser à l’avenir.

 

Magali Discours nous plonge dans le passé, des siècles plus tôt. Des rendez-vous incroyables dans ces lieux insolites marquant à jamais la mémoire génétique. Un détour à la source d’une histoire familiale riche et délicate. Puiser dans cet héritage pour affirmer une identité troublée par les aléas de la vie. Trouver le soutien et la force inébranlable d’aïeux qui ont connu également la peine, la douleur, les désillusions mais l’amour puissant et indestructible. Marcher de l’avant dans le seul but d’atteindre ce moment merveilleux et fatidique, départ de tous les possibles.

 

Magali Discours nous invite au cœur d’une histoire de famille, au cœur de la vie de deux sœurs liées par le destin et un amour puissant. Margaux exubérante et qui croque la vie sans entrave et délivrant cette joie contagieuse. Alice introvertie qui s’est enlisée dans des non-dits et qui se cherche inlassablement.

 

Des retrouvailles autours des senteurs, des bons plats, où bras ouvert, Margaux va transmettre la recette du bonheur.

 

Porté par une plume délicate, envoûtante avec un zeste d’humour et une tonne d’amour, Magali Discours nous ouvre les portes de la douceur, du partage, de la connivence. Paisible, ce lieu est propice à la réflexion et au retour à la source de soi même.

 

Un roman à découvrir absolument et à mettre dans votre valise pour vos prochaines vacances !

BALAI DE SORCIÈRE, un roman de Lawrence Scott.

LITTÉRATURE CARIBÉENNE ANGLOPHONE

Éditions Mémoire d’Encrier

Traduit de l’anglais par Christine Pagnoulle


Balai de sorcière retrace l’histoire de la malédiction coloniale d’une île des Caraïbes. Le roman raconte les traversées, dévoile mémoires et archives, chemine entre grandeurs, misères et mythes. Puisant dans la tradition du carnaval, Lawrence Scott brouille les pistes, renverse perspectives et hiérarchies.

Le dernier représentant de la dynastie des Monagas de los Macajuelos, Lavren, merveilleux conteur « lévite entre les siècles, les races, les genres, dans les interstices du temps, à l’écoute du désir des femmes et du silence des hommes ».

 

Ma note : 4/5 « à découvrir »
Nouveauté 2021
352 pages
Disponible en numérique et broché

 


MON AVIS

Il y a quelques jours de cela, j’ai plongé tête la première dans le sixième roman de Lawrence Scott, figure incontournable de la littérature caribéenne anglophone. Un grand plongeon pour ma part puisque c’est le premier livre que je lis explorant ce thème. Je ne me suis jamais penchée sur cet univers même au niveau francophone (littérature caribéenne, africaine … ) des « anciennes colonies » en règle générale.

 

Ouvrir BALAI DE SORCIÈRE, c’est ouvrir une porte sur un monde mystérieux où croyance ancestrale, moderne, coutumes se côtoient dans un ballet frénétique où les corps deviennent l’instrument délivrant la douleur, la joie, la peur, la vie, la mort.

 

BALAI DE SORCIÈRE retrace la vie d’une famille considérablement blanche dont l’ancêtre s’est établi au pays de Bolivar. Le patriarche donne la main de ses jeunes filles à ceux offrant des perles à la blancheur immuable. Les filles femmes exilées sur l’île de Kairi (Trinidad) deviennent des mères. Des enfants à la pelle : ceux qui vivent, ceux qui meurent. Des femmes héroïnes d’une tragédie qui se perpétue tout au long des générations. Le destin morbide clivant ces femmes dans un rôle qu’elles ne voulaient pas. Les cris, les pleurs, la folie, la détresse, le sang, les obsessions nourrissent et pourrissent ces vies.

 

Tout au bout de cet arbre généalogique, il y a Lavren. Hermaphrodite. Lui/Elle traverse les années et narre l’histoire de sa famille. Un brin de mystère, réel, fiction, le récit s’orchestre autour des femmes qui ont marqué les Monagas de los Macajuelos. Un soap opéra caribéen où les couleurs foisonnent, côtoyant la tristesse, la douleur. L’échappatoire n’existe pas.

 

Lavren, conteur prolifique et mirifique, narre avec cette ardeur mystique de celles et ceux qui savent. Conteur de légendes, conteur de ces histoires qui se perpétuent au delà des ans, au delà de la vie. Lui/Elle se cherche aux travers de ces mots, de ces histoires perdues. Il y croisent du monde, des enfants, des hommes, des femmes, des noir.e.s, des indien.ne.s. Les autochtones ont tous été massacrés. La plantation, le café, les chants.

 

Ce roman est une lecture qui se vit pleinement. Je regrette ne pas avoir de culture générale en ce qui concerné les Caraïbes, mais en prenant le temps de chercher, j’ai pu combler quelques lacunes.

 

Lawrence Scott est un magnifique orateur au style tout aussi épuré que prolifique. Un style atypique et dépaysant qui vous invite au cœur d’une famille hors norme.

 

L’air des Caraïbes s’infiltre au travers des pages et vous enivre. Le doux son des mots vous emporte au sein d’une mélodie rythmée par les affres de nombreuses vies.

 

Je suis pleinement consciente de n’avoir pas eu toutes les cartes en main pour comprendre dans son entièreté un livre qui je suis sûre est une merveille.

 

Je ressors éblouie par cette histoire qui m’a sorti de ma zone de confort et m’a donné un aperçu d’un monde que je connais pas et que je vais continuer à explorer.

 

Une chronique de #Esméralda

HÉRITAGE de Eric Brière.


« Laisse dire et sois patiente. Attends de devenir une grande fille et là, tu verras, ils te regarderont bien différemment » lui disait sa grand-mère lorsque celle-ci se glissait sous ses jupes pour pleurer sur son malheur de petite fille peu harmonieuse.
Névrotique et nymphomane, il lui faut quitter Paris le temps nécessaire pour se réparer physiquement et moralement. Un séjour dans sa Bourgogne natale chez sa sœur devrait être un moment de répit et surtout de repentance pour son absence et son manque de soutien vis-à-vis de son aînée après le décès de ses parents. Un repos marqué par une rencontre mystique à l’abbaye Sainte-Marguerite et le réveil d’un passé caché et douloureux menacent la fragile cicatrisation de son cœur et âme écorchés. Il lui faudra faire preuve de force pour canaliser à nouveau ses pulsions destructrices. Mais on ne se refait jamais…

 
Ceci est ni un conte de fée ni une histoire de princesse. Elle ne vécut pas heureuse. Elle s’accrochait à la vie, car elle le devait mais pas pour de bonnes raisons. Elle ne vivait pas une folle vie, elle la détestait, énormément.
Elle aimait la destruction, le désir, la jouissance, l’abandon charnel violent comme une rédemption vive et absolue. Elle aimait se perdre dans ses désirs.

 

Lucille cherche à se défaire de ses démons. Les oubliés un temps, une envie de se reconstruire, tenace. Une envie de se reconnecter avec la réalité et sa vie, celle qu’elle a abandonnée il y a quelques années de cela, celle aux côtés de sa sœur. Sa Bourgogne natale, terre de souvenirs et de douleurs. Un aparté de quelques jours où bonheur, obsession et secrets s’entremêlent. Sera t-elle assez forte pour continuer sa route ?

 

Eric Brière signe un étonnant roman d’aventure. J’ai beaucoup apprécié la force qui se dégageait de Lucille. Un femme extravagante qui cache ses blessures psychologiques sous une tonne de condescendance. Une femme fragile qui n’aspire qu’à trouver le calme. Une femme ballottée par ses erreurs et ses douleurs. Eric Brière introduit au cours de son roman une part de spiritualité fantastique, je ne sais pas trop comment la nommer, qui aurait pu être intéressante si l’auteur l’aurait exploité jusqu’au bout. Je ne suis pas sûre d’avoir compris cette parenthèse et surtout y voir l’intérêt qu’elle aurait pu apporter au fil de l’histoire déjà très riche en rebondissements. J’ai été mal à l’aise face à cela et perplexe. Ceci dit cela n’enlève rien à l’histoire principale qui m’a plongée dans les affres de l’âme humaine et ce qu’elle a de plus sombre. Une histoire aussi bouleversante que magnifique portée par une plume qui sait faire vibrer.

 

Une chronique de #Esméralda.

La promesse de Mia Sheridan

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New romance – livre sorti le 13 avril 2017

Hugo et Compagnie

Lecture personnelle

 

Résumé : Quand Kira croise Grayson à la banque, elle pense avoir trouvé la solution à son problème : il est visiblement à la recherche d’argent et elle est prête à partager celui dont elle héritera si elle se marie. Il ne lui reste plus qu’à faire sa proposition, un peu inhabituelle.

Grayson a promis qu’il restaurerait le vignoble familial situé en Californie. Pour cela, il a besoin de fonds. Il va accepter avec réticence la proposition de Kira. Apparemment, ils partagent bien peu de choses. Ils ont également des préjugés l’un sur l’autre. Mais, au cours d’un été, au milieu des vignes, ils vont apprendre à se découvrir, à s’apprivoiser, à découvrir que leur rencontre va peut-être leur permettre de trouver bien plus qu’un avantage financier.

 

Mon avis : J’avais eu l’occasion de découvrir la plume de Mia Sheridan lors de la sortie d’Archer’s Voice, il y a deux ans. Touchée par un déluge émotionnel, j’ai longtemps hésité avant de retenter l’expérience…en effet, on a toujours peur que la magie n’opère pas de nouveau, et du coup on repousse sans cesse la lecture. Maintenant je peux l’avouer, quelle erreur !!!

Kira croise par hasard Grayson à la banque. Comprenant qu’il a besoin d’argent, et elle aussi, elle va le trouver le lendemain pour lui proposer un arrangement incroyable : elle pourra toucher l’héritage de sa grand-mère en cas de mariage. L’arrangement est donc simple : ils se marient, ils restent ensemble quelques mois en faisant croire à leur idylle puis ils divorcent en se partageant l’argent. Simple sur le papier, cette cohabitation ne va pas se passer si facilement. Et si finalement, l’argent faisait le bonheur ?

Nous faisons donc connaissance avec Kira, une jeune femme à la personnalité complexe. Fille d’un homme politique en vue, elle fuit cette vie guindée et souhaite se détacher de l’influence de son père. Echaudée par sa précédente relation, elle ne souhaite plus s’attacher car elle ne veut plus souffrir. Elle a aussi un tempérament de feu, sait ce qu’elle veut, et ne veut plus. Elle a également le cœur sur la main et utilise son temps libre pour être bénévole dans un centre d’accueil.  J’ai adoré ce personnage qui ne se laisse pas faire et qui essaie toujours de faire au mieux. Surnommée « la petite sorcière » par Grayson, va-t-elle réussir à l’ensorceler ?

Grayson a repris l’exploitation viticole de son père, au bord de la faillite, et souhaite la sauver pour le rendre fier. La proposition de Kira va le déstabiliser mais sa volonté de remettre sur pied le domaine va le décider. Lui aussi, il souffre d’un manque de confiance en lui et a toujours manqué d’affections. Pourtant, la petite sorcière va peu à peu toucher son petit cœur et transpercer la carapace de « dragon » qu’il s’est construit. Tous les deux, ils vont emprunter un chemin qui leur fera découvrir de nouvelles perspectives et d’en apprendre beaucoup sur leurs propres histoires.

Pour la deuxième fois, j’ai été envoutée par la plume de Mia Sheridan. Ses romans jouent beaucoup sur la corde sensible et si vous n’aimez pas ressentir un déluge émotionnel, passez votre chemin. On passe de la stupéfaction à l’attente, de la tristesse à la joie, de l’amour à la colère sans aucun préavis. Les scènes de sexe sont peu nombreuses mais sont intenses. L’écriture à double point de vue est toujours une excellente idée et permet d’avoir une vision d’ensemble de la situation et de connaitre tous les tenants et les aboutissants. Sous couvert d’une romance, l’auteure aborde des thèmes sensibles comme celui des relations familiales ou des pressions subies par les proches. Encore une fois, elle arrive à faire passer son message avec délicatesse.

Pour conclure, ce roman est un coup de cœur de l’été.  Une nouvelle fois, Mia Sheridan prouve qu’elle est une magicienne des mots et qu’elle arrive à nous amener là où elle veut. Amateurs de new romance fortes en émotion, n’hésitez pas à vous lancer.  Laissez-vous envouter par la petite sorcière et le dragon de Californie !

 

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Retrouvez ce roman sur le site d’Hugo et Compagnie

Retrouvez-le également sur Amazon

Flower of Scotland – La Liberté en Héritage: Tome 1 : L’Héritière de Sophie Damge

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Roman historique – livre paru le 24 septembre 2016

Auto-édition

Service presse

 

Je remercie les organisateurs du Prix des Auteurs Inconnus qui m’ont permis de découvrir ce roman.

Résumé : A l’aube de fêter ses sept cents ans, la Fondation Wallace, créée en l’honneur de William Wallace, est menacée de tomber entre les mains de la mafia irlandaise.

Seule l’héritière légitime du Clan Wallace peut encore préserver son existence et ainsi lui permettre de continuer à œuvrer pour la Liberté à travers le monde.

Leena Normand voit sa vie basculer lorsqu’elle découvre qu’elle est cette héritière.

Commence alors pour elle une quête improbable et périlleuse qui la conduira sur les traces de son valeureux ancêtre, à travers l’Ecosse et son Histoire.

Pour sauver la Fondation et découvrir ses racines, il lui faudra affronter ses ennemis et surmonter bien des épreuves. Elle trouvera en chemin une aide inattendue, celle de… Sir William « Braveheart » Wallace.

 

Mon avis : Passionnée d’histoire, je dois avouer que la lecture du résumé m’a tout de suite intriguée. Dès que j’ai commencé le roman, j’ai été happée. Arrivée à la fin, je suis aux aguets, prête à me lancer dans la suite des aventures de Sean et Leena.

Nous faisons ici connaissance avec Leena, une jeune femme, orpheline depuis ses 18 ans et tout juste diplômée en médecine. Avec son meilleur ami Tom, au lendemain de la fin de leurs études, ils décident de profiter du beau temps pour aller se balader. En sortant de chez elle, ils se font renverser par un 4×4 qui fonce délibérément sur eux. A l’hôpital, Tom révèle à Leena qu’elle est l’héritière de la Fondation Wallace. Commence pour elle une nouvelle vie, une aventure riche en rebondissements et en rencontre.

Leena est une jeune femme sérieuse, studieuse, avec des valeurs et qui va s’impliquer corps et âmes dans la mission qui lui est confiée. A partir du moment où elle apprend ses liens avec William Wallace, elle va vouloir tout apprendre, tout savoir sur cette mission et sur l’histoire de sa famille et de la fondation. Tom, son meilleur ami, est loyal, drôle, râleur mais il aime sincèrement Leena. Membre d’une famille du Clan, qui est membre de la Fondation, son amitié a facilité la « surveillance » de l’héritière. Enfin, on fait la rencontre de Sean, membre du Clan également et qui occupe une fonction importante au sein de la fondation. Très rapidement, une relation de confiance va se nouer avec Leena et il va s’avérer être une épaule sur laquelle elle va pouvoir se reposer.

Le roman est divisé en trois parties : dans la première, on découvre le rôle d’héritière de Leena, dans la deuxième, on suit son périple en Angleterre avant de la suivre, dans la troisième partie, dans sa découverte de l’Ecosse. Ces trois temps sont très importants car ils permettent d’en découvrir plus sur l’héroïne mais aussi de marquer temporellement son évolution et l’avancée de sa quête. J’ai apprécié la plume de l’auteure, très visuelle. En effet, elle m’a plongée au cœur de l’horreur lors des attentats de Londres mais aussi de l’Ecosse, me permettant d’imaginer les grandes étendues de ce pays que je connais peu. Les faits historiques décrits sont très précis et permettent de découvrir des pans de l’histoire écossaise qui sont méconnus. On suit avec enthousiasme et appréhension la quête de Leena mais on reste clairement sur notre faim.

Pour finir, je tiens à souligner la grande originalité de ce roman. En effet, il mêle plusieurs styles littéraires : réaliste, par les décors ou situations décrites, historique, par l’héritage de l’héroïne, suspense, par les menaces qui planent sur Leena et le Clan, et fantastique, par la communication de William à son héritière à travers ses rêves. Tous ces styles s’imbriquent parfaitement et créent une atmosphère particulièrement addictive qui nous incite à poursuivre notre lecture.

Pour conclure, ce roman est une belle découverte, mêlant avec brio plusieurs styles littéraire. Ce premier tome lance une intrigue qui nous réserve encore, j’en suis sûre, beaucoup de surprises. J’ai été embarquée en plein cœur de l’histoire écossaise  et me suis passionnée pour la quête de Leena. Passionnés d’histoire ou amateurs de lectures originales, laissez-vous tenter par ce roman qui vous emportera à coup sûr très loin de votre quotidien.

 

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Retrouvez l’univers de l’auteure sur son site officiel

Retrouvez également ce roman sur Amazon

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