
[ROMANCE CONTEMPORAINE / FEEL GOOD BOOK – Nouveauté 2019]
LIBRINOVA
250 pages
Ma note : 5/5 mention « coup de coeur »
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Lu dans le cadre du rdv Mon Marathon Indé de mai
Le résumé :
Comment continuer à vivre lorsque l’on a perdu l’être qui comptait le plus dans notre existence ? Quand la douleur demeure insupportable malgré le temps qui passe, malgré nos efforts quotidiens pour ne pas s’effondrer ?
A 28 ans, Chloé a tout tenté pour se reconstruire. En vain. Au fil des jours, elle voit sa vie s’effriter, en proie à un mal être si profond qu’elle n’aspire qu’à une solution : mourir.
Severic, un jeune viticulteur de trente ans, connait cette même douleur sournoise et intense. Mais contrairement à la jeune femme, il a fini par choisir la vie en se jetant à corps perdu dans le travail.
Leur première rencontre aurait pu être une évidence. Pourtant, chacun préfère fuir de son côté…
Jusqu’à ce qu’un accident vienne tout bouleverser.
Laisse le souffle du vent chasser la pluie évoque la rencontre d’un homme et d’une femme, tous deux cabossés par la vie, qui se retrouvent unis par une même douleur. Chacun va tendre la main à l’autre, avec ses propres moyens, ses propres doutes et ses propres peurs mais aussi avec la furieuse envie de vivre et d’être à nouveau heureux.
C’est aussi une histoire de destins qui s’entrecroisent, de liens d’une force étonnante qui s’apprivoisent et se nouent. C’est une belle histoire d’amour au pluriel. Une ode à la vie, tout simplement.
Voici un premier qui vous coupera le souffle littéralement.
Chloé a perdu du jour au lendemain tout ce à quoi elle aspirait : une simple vie familiale. Chloé tente malgré tout de survivre. Chaque pas, chaque respiration, chaque nuit, chaque anniversaire et chaque journée restent une cruelle torture. Une lame bien ancrée dans son cœur qui est impossible d’arracher. Alors que le jour, elle est institutrice et se bat pour se faire attendre, la nuit elle se noie, elle sombre dans la mélancolie. Elle finit par se perdre dans son désarroi. Cette douleur si intense la bouffe et elle, l’accueille les bras ouverts. C’est sa manière à elle de porter son deuil et de s’approprier ce trou béant. De se faire une raison, mais elle se fourvoie et cette complaisance sinistre aura un lourd tribu. Sa mère et sa meilleure amie sont d’un soutien indéfectible. Parfois il est nécessaire de tomber dans un gouffre, de se disloquer pour mieux se reconstruire et pourquoi pas atteindre une certaine forme de sérénité. C’est ce qui se produit lors d’une soirée suite à laquelle plus rien ne sera plus pareil.
Séveric vit à quelques centaines de kilomètres de Paris, loin des tracas routiniers et de la pollution. Dans son petit village de la Drôme, Sev est viticulteur, un métier-passion que lui a appris son père. Sev est à l’image d’un ours mal léché. Bourru au premier abord mais derrière cette solide carapace se cache un cœur en guimauve qui a aussi connu et subit les aléas de la vie. Sev est un rescapé et les souvenirs et les rêves non aboutis sont autant de fantômes qui s’interposent à son bonheur. Sev rencontre Chloé lors d’une soirée sur Paris où son frère l’a entraîné. Une rencontre choc mais pas sous de meilleurs hospices. En effet les faux semblant ont le cuir dur et les mots valsent touchant parfois le cœur en plein milieu. Pourtant, un petit quelque chose a jaillit. Se seraient-ils reconnus dans la douleur ? Leur rencontre sera t-elle le prémices d’une nouvelle aventure ? Rendez-vous dans les vignes de la Drôme où l’inattendu, la colère et la passion seront présents.
Ce roman se décline en deux parties. La première est très sombre, mélancolique et douloureuse. Emy Luca se concentre sur cette douleur destructrice. Elle expose les états d’âmes, les doutes, les questions, les remords, les blessures de Chloé. Je vous rassure cette partie est assez courte et Emy Luca évite de tomber dans le glauque émotionnel. Ce début est une torture sans nom. Je me suis sentie coulée au côté de Chloé. J’ai ressenti cet accablement comme si c’était le mien. C’est oppressant et destructeur. C’est vraiment dur. Et puis surgit la seconde partie sur une note catastrophique mais qui inscrit cet événement comme étant un tournant décisif. Chloé reprend du poil de la bête et gère mieux ses émotions. Toutefois rien n’est rentré dans l’ordre. Cette seconde partie est sous le signe du renouveau, de la renaissance, de la prise de conscience, de l’écoute et du partage. Chloé sourit véritablement et respire enfin sans que cela soit une déchirure. Un apaisement bénéfique qui va lui permettre de se retrouver et de présager bâtir son avenir. Sans oublié un certain rayon de soleil aigri qui par la même occasion va bénéficier de l’attention de Chloé. Ce duo « pansement » est un pur ravissement.
Emy Luca a une plume exceptionnelle qui fait passer les émotions avec une franchise bienveillante. L’honnêteté de ses mots apporte une force à une histoire loin d’être banale. C’est une explosion de tout un tas de choses qui m’a percutée et foudroyée. C’est le genre d’histoire que j’aime découvrir et convaincre par mon propre enthousiasme, les lectrices. Emy Luca c’est une boule d’émotions qu’elle fait éclater au moment opportun et vous embarque dans un flot continuel de sentiments. Emy Luca adore les paysages bucoliques et ses descriptions ne sont pas avares. Elle adore les moments romantiques où la passion peut s’exprimer. Elle adore les moments plus ambigus où les blessures resurgissent et anéantissent le peu d’espoir. Voici tout ce qui m’a captivée, ce qui m’a envoûtée et ce qui m’a séduite. Un superbe coup de cœur que je vous invite à découvrir !
Au fil des jours, la douleur n’est plus qu’une ligne floue à l’horizon qui s’efface même par moment. Les nuages denses et sombres ont fini par fuir, poussés par la force du vent qui ne leur a laissé aucun répit.
#Esméralda