RIEN N’EST NOIR de Claire Berest.

[ ROMAN – 2019 ]
Éditions STOCK – Collection La Bleue
250 pages
Ma note : « incontournable 2020 »
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Le résumé :
« À force de vouloir m’abriter en toi, j’ai perdu de vue que c’était toi, l’orage. Que c’est de toi que j’aurais dû vouloir m’abriter. Mais qui a envie de vivre abrité des orages? Et tout ça n’est pas triste, mi amor, parce que rien n’est noir, absolument rien.
Frida parle haut et fort, avec son corps fracassé par un accident de bus et ses manières excessives d’inviter la muerte et la vida dans chacun de ses gestes. Elle jure comme un charretier, boit des trempées de tequila, et elle ne voit pas où est le problème. Elle aime les manifestations politiques, mettre des fleurs dans les cheveux, parler de sexe crûment, et les fêtes à réveiller les squelettes. Et elle peint.
Frida aime par-dessus tout Diego, le peintre le plus célèbre du Mexique, son crapaud insatiable, fatal séducteur, qui couvre les murs de fresques gigantesques.»
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Coup de cœur ! Choc ! Ébahie ! Ce roman claque !

 

Claire Berest s’arme de sa palette de couleurs. Couleurs primaires, bleu, rouge, jaune, pour une multitude de nuances. Couleurs primaires pour relater une vie, une femme haute en couleurs. Un panel de couleurs pour décrire les émotions, les turpitudes, la réalité, la solitude, la souffrance, le déchirement, le splendide, le désarroi, la perte, la douleur, l’amour, la passion, la perte dans l’autre, la vie, la mort. Frida Kahlo est l’explosion de tout cela. Frida Kahlo aime jouer, déteste perdre, aime se perdre, aime se retrouver, aime la vérité et déteste la découvrir, aime l’exubérance et déteste les mondanités, aime se peindre et se déteste. Frida Kahlo est tout. Entière, dévouée et passionnée dans une souffrance qui ne s’endort jamais et qui la pousse dans les confins de sa conscience, de son âme.

 

Au fil des pages, les tableaux de la célèbre artiste deviennent le fil conducteur. Claire Berest peint une toile gigantesque et lui donne un sens, un sens fictionnel, mais un sens emprunt d’une profonde humanité. Claire Berest parle de la femme passionnelle qu’elle fut. Au cœur de cet amour toxique et fusionnel, Frida et Diego, deviennent les héros d’une romance contemporaine. Héros nantis, ils s’aiment tout autant qu’ils se haïssent.

 

Roman aussi splendide et aussi troublant, mon cœur bat encore le tempo de cette histoire intemporelle. Roman éprouvant, roman éblouissant rythmé par une plume nerveuse et doucereuse, RIEN N’EST NOIR m’a plongée au cœur du grandiose, de l’incommensurable, du bouleversant, d’une fresque où la fatalité fait rage et où l’impromptu illumine.

 

Il s’aperçoit qu’il ne lui a jamais dit que son amour pour elle était la meilleure partie de sa vie et que, maintenant, c’est trop tard. Et il se souvient qu’elle, Frida Kahlo, disait souvent ce genre de phrases avec cet air inimitable de Frida Kahlo – La mort n’est qu’un processus pour exister panzón, no ? OU encore – Nous mourrons à chaque seconde, mi hijo, alors ça ne vaut pas le coup de quitter ce monde sans être un peu amusé, si ? Et surtout – Si on aime de fol amour, alors il faut le dire très très vite, parce qu’après on meurt, non ?
Et il voit les yeux de Frida.
Ce noir plein de lumière.

 

Une chronique de #Esméralda

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… le site des éditions Stock.

19 FEMMES de Samar Yazbek.

LES SYRIENNES RACONTENT
[ TÉMOIGNAGE – Nouveauté 2019 ]
Traduit de l’arabe (Syrie) par Emma Aubin-Boltanski et Nibras Chehayed
Éditions STOCK – Collection LA COSMOPOLITE
300 pages
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Le résumé :
19 femmes est le fruit d’une série d’entretiens que j’ai menés avec des Syriennes dans leurs pays d’asile, ainsi qu’à l’intérieur du territoire syrien. À chacune j’ai demandé de me raconter ‘‘leur’’ révolution et ‘‘leur’’ guerre. Toutes m’ont
décrit le terrible calvaire qu’elles ont vécu.
Je suis hantée par le devoir de constituer une mémoire des événements qui contrerait le récit qui s’emploie à justifier les crimes commis, une mémoire qui, s’appuyant sur des faits incontestables, apporterait la preuve de la justesse de notre cause. Ce livre est ma façon de résister. »
SAMAR YAZBEK
Avec ce document unique, capital, sur le rôle des femmes dans la révolution, Samar Yazbek rend leur voix aux Syriennes, la voix de la résistance, la voix de l’espoir.
Postface de Catherine Coquio
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Samar Yazbek a parcouru le monde pour interroger des femmes syriennes. Ces femmes qui au delà de leurs vies ont combattu dans leurs villes, dans leurs quartiers et dans leurs rues pour une liberté de droits et pour un pays juste. Samar Yazbek, témoin de ces cris et de ces pleurs et de l’absence de quelconques considérations, prend la mesure que ces témoignages peuvent porter à la face du monde. Celui qui se cache dans l’indifférence, celui qui se cache derrière une non considération, celui qui bafoue la vie humaine. Parmi tous ces témoignages, Samar Yazbek en a choisi 19.

 

19 femmes pour 19 vies, 19 voix, 19 paroles, 19 enfers, 19 espoirs et des milliers de morts.

 

Témoignages poignants et nécessaires, ces 19 portraits, ces 19 guerres, ces 19 révolutions ouvrent les portes d’un monde inconnu. Il est impensable de croire qu’encore ce genre de guerre soit en cours. Alors que la Syrie est à nouveau sur le devant de la scène alors que la Turquie décide impunément de réduire une communauté qui a joué un rôle essentiel dans le combat contre l’islamisme radical qui a pris le contrôle après le soulèvement de la population. Sans rentrer dans la complexité de cette guerre, ces 19 voix m’ont ouvert les yeux sur l’envergure de cette guerre. Je ne suis pas une adepte des journaux télévisés pour la simple et bonne raison que les informations sont contrôlées et ne disent que des demi-vérités et beaucoup de mensonges.

 

Ces 19 femmes parlent sans filtres de ce qu’elles ont vécu, de leurs espoirs et de leur engagements. L’amour pour leur pays est souvent frappant au milieu de ces bombes, de ces morts et des cris. Affamées et terrorisées, à leurs petites échelles, elles ont contribué auprès des plus démunis.

 

J’ai détesté aimé ce document. J’ai détesté me sentir impuissante. Impuissante et si triste. Si triste et démunie face à ce déferlement d’horreur, de sang et si inhumaine d’être là, confortablement installée.

 

Pourquoi tant d’horreur ? Pourquoi tuer, torturer tant d’hommes et de femmes alors qu’ils demandaient davantage de liberté et de droits ?

 

Ce document est au delà d’être nécessaire, ouvre les portent sur un pays, un monde, des hommes et des femmes, des enfants, des tribus …. bafoués et anéantis.

 

La vérité à du bon même si elle doit être insoutenable !

 

Pendant le siège, les bombardements ont changé de nature. Les bombes provoquaient des ondes de choc comme un tremblement de terre. Le sol vibrait autour de nous, même lorsque nous étions éloignés du point d’impact. Dans les bombes-barils qu’ils larguaient sur nous, ils ont ajouté du chlore. Le nombre des blessés a augmenté. Lorsque je respirais les émanations de chlore, mes yeux se mettaient à pleurer et à rougir, ma peau également. Après chaque bombardement, je me grattais pendant plusieurs jours. Au début, la prise d’oxygène permettait de se rétablir, mais nous n’en avons plus eu ensuite. Quant à la nourriture, elle a disparu. Il restait un peu de boulgour et de lentilles, mais nous n’avions plus de gaz ni de mazout pour le cuisiner. Les gens brûlaient leurs habits pour cuire du boulgour.
Zayn, 20 ans – Alep.
 
Une chronique de #Esméralda.

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LE GRAND PRIX DES LECTRICES ELLE 2020 – Acte II.

 
Bonjour tout le monde !
Aujourd’hui je vous présente, pour cet acte II, les livres sélectionnés par la rédaction de ELLE pour les lectrices du jury d’octobre.
De nouveau 3 romans, 2 documents et 2 polars.
N’hésitez pas à cliquer sur la couverture du livre pour avoir de plus amples informations (résumé et autre …).

Dans la catégorie ROMAN :

Dans la catégorie DOCUMENT :

Dans la catégorie POLICIER :


 

Et les trois finalistes de cette seconde sélection sont :

Vous pourrez lire d’ici peu mes avis sur ces trois livres. Connaissez vous certains auteurs ? Lequel parmi ces trois vous tente ?
A bientôt pour l’acte III.
#Esméralda

LE MARS CLUB de Rachel Kushner.

 
[LITTÉRATURE CONTEMPORAINE ÉTRANGÈRE – 2018 ]
Editions STOCK – Collection La Cosmopolite
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Sylvie Schneiter
480 pages
Ma note : 4/5 mention « incontournable 2019 »
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Le résumé :

 

Romy Hall, 29 ans, vient d’être transférée à la prison pour femmes de Stanville, en Californie. Cette ancienne stripteaseuse doit y purger deux peines consécutives de réclusion à perpétuité, plus six ans, pour avoir tué l’homme qui la harcelait. Dans son malheur, elle se raccroche à une certitude : son fils de 7 ans, Jackson, est en sécurité avec sa mère. Jusqu’au jour où l’administration pénitentiaire lui remet un courrier qui fait tout basculer.
Oscillant entre le quotidien de ces détenues, redoutables et attachantes, et la jeunesse de Romy dans le San Francisco de années 1980, Le Mars Club dresse le portrait féroce d’une société en marge de l’Amérique contemporaine.
 
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Je suis sortie de ma zone de confort avec cette dernière lecture. Je n’ai pas été de suite à l’aise avec l’univers, les codes, la plume de Kushner et la trame. Comme je ne me laisse jamais abattre par les difficultés. J’ai pris le temps de savourer les pages quitte à revenir sur certain passage, attendant religieusement que la magie opère. Ma patience  a été récompensée par ce fameux déclic et enfin j’ai pu apprécier ce roman qui mérite largement toute votre attention.

 

Kushner dépeint à travers une héroïne non conventionnelle cette société mise à part et méjugée. Celle qui court la nuit et survit le jour. Celle qui se détruit à feu lent. Celle qui fait du bruit. Celle qui se retrouve derrière les barreaux par inadvertance ou par justice. Romy Hall a 29 ans mais a déjà vécu mille et une vie. Elle aurait pu avoir un autre avenir, si la rue ne coulait pas à flot dans ses veines. Depuis l’âge de ses 11-12 ans elle est livrée à elle même. Une mère dépressive et inexistante. La rue est sa famille et tous les vices ses compagnons de route. Comme une destinée prédite, comme si tout les petits cailloux parcheminant son chemin l’avait conduite dans cette sinistre demeure. Privée de liberté, Jackson (son fils) dernière et seule attache d’un monde qu’il la condamne pour avoir voulu se protéger de son harceleur, d’un détraqué.

 

Rachel Kushner dépeint avec honnêteté et sans entrave le quotidien, la vie, les événements décisifs qui ont marqué son héroïne. Il y a une certaine cruauté, un sentiment de malaise, une profonde gêne à s’immiscer dans cette vie. Mais il y a aussi cette terrible vérité foudroyante qui immerge telle une lumière rédemptrice. Et puis il y a les autres, ces hommes, ces femmes qui racontent un morceau d’eux.

 

La plume implacable de Kushner délivre une véritable force. Ce voyage insouciant et inconscient dans un univers glauque, méritant et intransigeant. Un voyage où il est difficile de s’en sortir indemne. Il vous broie. Il vous détruit. L’humanité est une chose abstraite remaniée mais unique solution salvatrice et libératrice.

 

LE MARS CLUB est une claque monumentale. Celle qui déstabilise, celle qui m’a noyée dans un tourbillon infini où la beauté à un autre visage.

 

#Esméralda

 

Je remercie les éditions Stock et la plateforme NetGalley pour leur confiance.

 

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… le site des éditions Stock.

 

Une lecture approuvée par les membres du PICABO RIVER BOOK CLUB

 

 

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Screenshot_2018-09-04 Personnalisez LE TEMPS D_UNE ILE de Thierry Clech

Vivre ensemble d’Emilie Frèche

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Littérature contemporaine française – Livre sorti le 22 aout 2018

Editions Stock

Service presse

Ma note : 3/5

 

Je remercie les éditions Stock qui, via la plateforme NetGalley, m’ont confié ce roman en service presse.

Résumé : « La première fois qu’ils se sont vus tous les quatre, le fils de Pierre n’a pas supporté un mot du fils de Déborah, ou peut-être était-ce juste un rire, et, pris d’une rage folle, il s’est mis à hurler qu’il les détestait, que de toute façon elle ne serait jamais à son goût et Léo jamais son frère, puis il a attrapé un couteau de boucher aimanté à la crédence derrière lui et, le brandissant à leur visage, il a menacé de les tuer – cela faisait une heure à peine qu’il les connaissait. »

Tout le monde ne parle que du vivre-ensemble mais, au fond, qui sait vraiment de quoi il retourne, sinon les familles recomposées ? Vivre ensemble, c’est se disputer un territoire.

 

Mon avis : J’avoue m’être lancée dans ce roman suite à la polémique lancée par Séverine Servat de Rugy, ex-compagne de Jérôme Guedj, qui est l’actuel compagnon d’Emilie Frêche. En effet, Mme Servat de Rugy a ouvertement critiqué ce roman trouvant qu’il s’inspirait un peu trop de leur vie réelle… Ce coup de projecteur a finalement permis de faire connaitre ce livre et a attisé les curiosités…

« Vivre ensemble », c’est un terme que l’on rencontre de plus en plus pour parler de la vie en société, c’est le dogme qui est assez régulièrement ressorti lorsque des tensions surgissent entre des communautés. Ici, ce titre a été choisi pour parler de famille recomposée et de la difficulté de recréer un foyer avec des enfants qui vivent une semaine sur deux sous notre toit ou lorsque les anciens conjoints n’y mettent pas forcément de la bonne volonté.

Nous faisons ici connaissance avec Déborah, séparée de son ex-mari Driss, avec qui elle a eu un garçon Léo. Elle fréquente Pierre, ils passent de bons moments puis arrive le 13 novembre, les attentats de Paris et cette impression que tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Elle prend alors la décision de chercher un appartement pour qu’ils s’installent enfin ensemble, avec leurs enfants respectifs. En effet, Pierre aussi a un enfant d’une précédente relation, un jeune Salomon qui s’avère être un enfant difficile à cerner et qui surtout n’accepte pas l’arrivée de Déborah et Léo dans sa vie. De plus, les relations avec la mère de Salomon sont compliquées, elle est imprévisible, intrusive et semble prendre du plaisir à pourrir la vie de son ex-compagnon. La vie de famille va alors de plus en plus ressembler à une partie de jeu de stratégie, où chacun doit avancer ses pions sans froisser les autres tout en essayant de se préserver.

Déborah est une femme amoureuse mais perdue. La relation avec son beau-fils est très compliquée et lui pèse énormément. Elle cherche des solutions mais ne se sent pas toujours écoutée par Pierre. Ce dernier, avocat de profession, est en plus engagé pour aider les réfugiés dans la jungle de Calais. Il est donc absent un jour par semaine quotidiennement, ce qui oblige sa compagne à rester seule avec Salomon. Ce dernier n’hésite pas à mener la vie dure à sa belle-mère quand son père n’est pas là mais on ressent chez lui à la fois de la souffrance mais aussi de l’incompréhension. Quand à Léo, il va pendant longtemps tenter d’arrondir les angles, pour essayer de souder sa famille mais ses silences vont finir par lui peser.

Le point de départ du roman est très intéressant. En effet, de nos jours, il y a de plus en plus de familles recomposées et réussir à faire cohabiter et coexister des enfants ne venant pas des mêmes parents ne doit pas être une chose aisée. Le début du livre parle de ces difficultés, des compromis, des recherches de solution. Mais au bout d’un moment, j’ai trouvé que l’auteure se perdait un peu en route. Une longue partie du roman est consacrée à la vie dans la jungle de Calais. Certes, cela rejoint le thème du « vivre ensemble » mais cela n’amène rien à l’histoire de Déborah et Pierre.  Du coup, j’ai trouvé que passé la première moitié, l’histoire devenait poussive et beaucoup moins prenante qu’au départ. De plus, le mal-être des enfants est peu « exploité », c’est à dire qu’on le ressent lors de la lecture mais au final, aucune solution n’est réellement apportée par les parents et la fin m’a laissée sans voix….. En effet, l’histoire se termine brusquement, sur une porte ouverte qui laisse libre cours à l’interprétation et j’avoue avoir ressenti une pointe de malaise en refermant le livre. Concernant le style de l’auteure, il est agréable, facile à lire, mais j’ai par contre eu du mal avec l’absence de réels chapitres, ce qui aurait pu dynamiser un peu la lecture.

Pour conclure, j’ai apprécié cette lecture mais sans plus. Le thème de la famille recomposée est très intéressant mais sous-exploité pour moi. C’est un roman qui se lit facilement mais qui s’essouffle dans la seconde moitié. Amateurs de littérature générale, ce roman pourrait vous faire passer un bon moment.

 

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Retrouvez ce roman sur le site des éditions Stock
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Looping de Alexia Stresi.

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[ LITTÉRATURE CONTEMPORAINE – NOUVEAUTÉ 2017]

ÉDITIONS STOCK

SERVICE PRESSE

 

 

Je remercie les éditions Stock pour ce service presse via Netgalley.

 

Résumé :

Au début du xxe siècle, Noelie voyait le jour dans une petite ferme d’Italie. Mère analphabète, père inconnu. Ce départ dans la vie en valait-il un autre ? Non. Même pour l’époque, il n’était pas bon.
Soixante ans plus tard, Noelie invitait régulièrement à déjeuner chez elle ses amis du gouvernement, des célébrités de Cinecitta, des ministres libyens, des pêcheurs, des poètes, des huiles du Vatican et des amis d’enfance, restés paysans pauvres. Entre-temps, elle avait parcouru le Sahara à dos de chameau. Elle avait appris à piloter des avions pour rendre visite à des Bédouins, élevait des poules, ne se plaignait jamais, nageait des heures durant, jouait à la marchande de pétrole entre plusieurs États, aux Indiens avec ses petits-enfants. Elle était devenue richissime et n’en parlait pas.
L’histoire de Noelie, c’est sa petite-fille qui nous la raconte. Elle fait revivre une femme libre, qui a transmis à sa famille joie de vivre, confiance et respect dû aux rêves, et dont la vie renferme de terribles secrets. Le conte de fées qu’elle a entretenu explosera en cauchemars de l’Histoire.

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Mon avis :

« Looping » a ce quelque chose de vertigineux qui vous envoute et qui vous fait vivre une épopée. Entre la simplicité d’une vie, l’amour d’un pays, des gens et un sens hors norme que la liberté acquise n’est peut être qu’illusion.

Un récit sur la vie d’une femme, Noelie, haute en couleurs, au tempérament bien trempé qui a su tirer le meilleur des pires situations. Une femme remplie d’espoir sur un fond historique des moins banals. Début du XXe siècle, avec ces deux guerres mondiales, une Italie qui se positionne dans une Europe meurtrie, au grès du vent qui souffle. Italie et ses colonies, Italie et la Libye. Une Histoire, que nous ne connaissons par forcément et qui s’est oubliée au confond du Sahara. Un récit bouleversant, un combat pour rendre justice à un peuple écrasé. Je trouve que Noelie dans toute sa splendeur rend toute l’humanité à ce pays. Elle lui a ouvert son cœur et cet aspect se retrouve dans toutes ses actions qu’elle a pu mener tout au long de sa vie. Le récit d’une femme hors norme qui se bat pour ses valeurs, ses principes et sa famille a laquelle elle voue un amour indéfectible. Ce récit, ce conte est entre autre un hommage à cette femme extraordinaire.

J’ai apprécie la plume de Alexia Stresi qui met parfaitement en valeur les paysages méditerranéens mais pareillement au niveau de ses personnages accablés par les doutes, et qui espèrent, aiment, vivent dans l’allégresse.

« Looping » est à l’image de cette femme unique et qui a su braver l’impossible et du Sahara qui engloutit la vie et les hommes.

« Looping » garde tout ses secrets pour un final renversant. Un final qui remet tout en cause et où toutes les vérités sont dévoilées.

« Looping » est littéralement invraisemblable, inouï, impressionnant et sidérant.

« Looping » se dévore avec enthousiasme et curiosité et on ne peut que l’admirer pour tout ce qu’il renferme.

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Pour tout savoir sur Alexia Stresi et les éditions Stock : c’est par ICI !

 

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