ED GEIN. Autopsie d’un tueur en série, une biographie de Harold Schechter et de Eric Powell.

ROMAN GRAPHIQUE

Éditions Delcourt – Collection Contrebande

Harold Schechter (scénario) et Eric Powell (illustrateur, coloriste)

Il a inspiré de nombreux personnages de cinéma comme Norman Bates dans Psychose. Harold Schechter et Eric Powell nous proposent cette BioBD d’Ed Gein, l’un des plus terrifiants tueurs en série américains.
 
Ce récit révèle la véritable histoire d’un malade mental sous l’emprise d’une mère bigote et abusive. Cette biographie factuelle d’Ed Gein se focalise sur son enfance et sa vie de famille malheureuses, et sur la façon dont elles ont façonné sa psyché. Il explore aussi le choc collectif qui entoura l’affaire et la prise de conscience que les tueurs peuvent être des citoyens ordinaires.

Ma note 4/5
Nouveauté 2022
288 pages
Disponible au format numérique et broché


MON AVIS

Les Américains ont une véritable passion pour les tueurs en série. Un engouement qui file la chair de poule.

 

Construit comme un true crime, ce roman graphique retrace la vie d’Ed Gein qui est considéré, jusqu’à présent, comme un des plus grands serials killer.

 

Ma première motivation pour cette lecture a été le format. Je trouve bien plus intéressant de lire une bioBD qu’un roman (qui je trouve souvent bien indigeste). La seconde est sans aucun doute ma curiosité mal placée.

 

De l’enfance jusqu’à ce moment où Ed Gein est emprisonné, Harold Schechter décortique sa vie. Une réalité horrible, je vous l’assure. La psychologie a une part importante dans le récit et on découvre finalement un homme avec deux facettes : l’une privée l’autre publique. De nombreux éléments sont la racine de ce mal qui s’est immiscé et l’environnement obsessionnel n’a fait qu’accentuer les multiples traumatismes.

 

Ce roman graphique est juste édifiant notamment par sa construction qui nous plonge au cœur de ce destin implacable. Les planches noires et blanches accentuent cet effet suffocant et instillent cette touche de suspense et anxiogène. Les illustrations retranscrivent à merveille la docilité, la manipulation, la colère, l’incompréhension.

 

Ce fait divers est à l’origine du roman « Psychose » de Robert Bloch et de l’incroyable Psychose d’Alfred Hitchcock.

 

En bref :
– Un true crime angoissant
– Un roman graphique d’une rare qualité tant sur le scénario que sur les illustrations
– Une atmosphère angoissante
– Une plongée dans l’horreur absolue

 

Une incroyable découverte malgré la dureté du sujet. Est-ce que ce genre de lecture te plaît ?

Jackie et Lee de Stéphanie des Horts

Biographie – Livre sorti le 26 février 2020
Editions Albin Michel

Ma note : 3/5 mention « étonnant »


Résumé : Deux sœurs. Un destin.
Américaines. Chic. Glamour. Deux sœurs intelligentes et belles. La première aura tout, la seconde en rêvera. La première épouse un président et s’érige en symbole. La seconde s’unit à un prince sans fortune et sans gloire.
Jackie et Lee Bouvier entrent dans la légende. Leurs amants s’appellent Gianni Agnelli ou Aristote Onassis. Elles fréquentent Cecil Beaton, Andy Warhol, Mick Jagger. Elles lancent les Hamptons, font vibrer Palm Beach. Sur la côte amalfitaine, Benno Graziani shoote à tout va pour Paris Match, c’est la dolce vita… Et soudain, le drame : Dallas, 22 novembre 1963.  Jackie va enfin faire profil bas, songe Lee. Elle se trompe, Jackie se prend pour le soleil et Lee marche dans l’ombre de son aînée.
De l’Inde de Nehru à la Ve avenue, du bal Noir et Blanc de Truman Capote aux pontons de Martha’s Vineyard, Jackie Kennedy et Lee Radziwill s’affrontent à coups de secrets inavouables, de serments bafoués et de testaments que l’on préférerait oublier.
Alors, les sœurs Bouvier, des filles infréquentables ou les dernières princesses de l’Amérique ? Après La Panthère, Pamela et Les Sœurs Livanos, Stéphanie des Horts nous entraîne au cœur du clan Kennedy, dans le secret d’une relation ambivalente, entre passions, orgueil et jalousie.


L’avis de #Lilie : Voilà un livre dont je n’avais pas du tout entendu parler au moment de sa sortie. Je l’ai découvert grâce à ma cousine et à notre défi lecture. Quand elle m’a proposé cette biographie, j’ai été enthousiasmée à l’idée d’en savoir plus sur une des icônes de l’Amérique. Honnêtement, ma vision de Jackie Kennedy, née Bouvier, était très loin de la réalité.

Nous faisons donc connaissance avec deux sœurs, les sœurs Bouvier, Jackie et Lee. Dès leur plus jeune âge, elles nouent une relation fusionnelle, marquée en même temps par un amour incommensurable et un besoin permanent de se comparer. Très sûres d’elles, aspirant toutes deux à un grand destin, elles vont se construire avec l’obsession de trouver la lumière et attirer tous les projecteurs sur elles…. quitte à faire du mal à l’autre.

Jackie est celle qui, il faut bien l’avouer, est passée à la postérité. First lady, son côté toujours pomponnée et femme forte a traversé les ans. Néanmoins, je ne m’attendais pas du tout à découvrir une femme aussi calculatrice, manipulatrice et aussi peu authentique. J’avais découvert un pan de la personnalité de John F.Kennedy grâce au roman uchronique de RJ Ellory intitulé « Le jour où Kennedy n’est pas mort« . A cette occasion, je m’étais rendue compte que le Président assassiné n’était pas un modèle de vertu ni l’homme parfait qu’il voulait laisser paraître. Mais concernant Jackie, même si je me doutais que c’était un « sacré bout de femme » pour accepter tous les écarts de son mari, je ne la voyais pas du tout comme ça, aussi froide et aussi peu authentique.
Concernant Lee, elle a toujours jalousé sa sœur qui avait, selon elle, cette capacité à attirer la lumière. Pourtant, elle est plus belle, plus féminine, mais cette rivalité va la consumer et l’entraîner vers de nombreux excès en tout genre. Prête à tout pour être dans la lumière, elle va en oublier d’être juste heureuse….

Ce qui m’a le plus surpris dans ce récit, c’est la faculté avec laquelle les deux femmes vont agir en cherchant non pas à être heureuse mais en calculant, en permanence, le ratio « coût/bénéfice » de leurs actes. Ainsi, elles vont passer leurs vies à être en recherche de notoriété et surtout, à essayer de faire mieux que l’autre. J’ai l’impression que Lee est complètement passée à côté de sa vie, cherchant à tout prix à faire sa place alors que sa sœur avançait avec une apparente sérénité. La plume de l’autrice est incisive, engagée et elle nous montre les facettes sombres de ces deux femmes qui ont marqué le XXème siècle. Je regrette néanmoins que de nombreux évènements soient traités de façon si rapides et que les chapitres ressemblent plus à une accumulation d’anecdotes ou de moments donnés qu’à un récit linéaire. La temporalité m’a vraiment manqué et j’avoue avoir parfois été un peu perdue, par moment.

Pour conclure, « Jackie et Lee » est un portrait au vitriol de deux sœurs qui avaient tout pour être heureuses et qui, tel Icare voulant approcher le soleil, se sont brûlées les ailes et n’ont pas eu la vie qu’elles auraient pu avoir.

Retrouvez ce roman sur le site des éditions Albin Michel

Les mille et une vies de Billy Milligan par Daniel Keyes

Littérature Nord-Américaine/biographie – Livre sorti le 28 janvier 2009

Le livre de poche

Lecture personnelle

Ma note : 4,5/5 mention « à découvrir »

 

Résumé : Quand la police de l’Ohio arrête l’auteur présumé de trois, voire quatre, viols de jeunes femmes, elle pense que l’affaire est entendue : les victimes reconnaissent formellement le coupable, et celui-ci possède chez lui la totalité de ce qui leur a été volé. Pourtant, ce dernier nie farouchement. Son étrange comportement amène ses avocats commis d’office à demander une expertise psychiatrique. Et c’est ainsi que tout commence…
On découvre que William Stanley Milligan possède ce que l’on appelle une personnalité multiple, une affection psychologique très rare. Il est tour à tour Arthur, un Londonien raffiné, cultivé, plutôt méprisant, Ragen, un Yougoslave brutal d’une force prodigieuse, expert en armes à feu, et bien d’autres. En tout, vingt-quatre personnalités d’âge, de caractère, et même de sexe différents !

 

L’avis de #Lilie : J’ai découvert ce roman grâce à ma cousine, qui me l’avait offert, il y a maintenant quelques années, pour noël. Ayant pris la décision de faire baisser ma PAL, ou au moins essayer, je me suis donc lancée dans ce livre en me posant beaucoup de questions… 

Nous faisons ici connaissance avec Billy Milligan. Accusé de viols, il ne comprend pas de quoi on l’accuse et a un comportement étrange. Une psychiatre est alors missionnée pour faire un bilan et ce qu’elle va découvrir dépasse l’entendement : en effet, le prévenu souffre du syndrome de personnalités multiples et ces dernières sont toutes très différentes les unes des autres ! 

Billy Milligan n’a pas eu une vie facile. Son père est parti quand il était enfant et son beau-père ne l’a pas ménagé. Plutôt introverti, il avait tendance à se replier sur lui-même pour essayer de se protéger. Peu à peu, ses proches vont se rendre compte qu’il a parfois des réactions excessives, ou qu’il semble perdu, inquiet… Sans jamais le comprendre, ils vont apprendre à faire avec. Pourtant, lors de son enfermement, les psychiatres vont découvrir 24 personnalités différentes ! Toutes sont apparues à un moment différent de la vie de Billy et « vivent » indépendamment les unes des autres. Elles ont toutes un âge, un accent, des prédispositions différentes et elles apparaissent tantôt aléatoirement, tantôt quand on a besoin d’une « qualification » en particulier. Tout ce petit monde vit dans la tête de Billy et va donner du fil à retordre aux spécialistes et à la justice.

J’ai trouvé ce roman passionnant. En effet, jamais je n’aurais imaginé qu’un syndrome de personnalités multiples se manifestait comme cela ! De plus, leurs grandes différences sont assez incroyables à voir et les conditions de leurs apparitions sont très intéressantes. L’auteur, Daniel Keyes, a fait le choix de raconter l’histoire de Billy Milligan car il s’est passionné pour ce fait divers et voulait montrer au grand public la réalité des faits. Construit comme un thriller, ce roman biographique est construit en trois parties : les conditions d’interpellation et la découverte du syndrome, comment les personnalités multiples sont apparues, le jugement et ses premières conséquences. On se laisse vite prendre par cette intrigue surprenante mais j’ai parfois eu du mal avec toutes les personnalités du protagoniste. En effet, comme elles ont toutes un prénom différent, je me suis parfois un peu perdue car l’auteur a été très minutieux et est entré dans les détails pour nous peindre un portrait le plus fidèle possible de Billy. Enfin, le fait que ce soit une histoire vraie donne un plus grand impact à ce livre car j’ai été frappée par l’hypocrisie de la justice et d’une partie du corps médical. J’ai appris qu’une suite existait, je pense me la procurer pour la lire afin de découvrir ce qu’est devenu Billy car j’avoue avoir été très frustrée en tournant la dernière page.

Pour conclure, « les mille et une vies de Billy Milligan » est une histoire vraie qui fait froid dans le dos. Néanmoins, elle a le mérite de mettre en lumière un syndrome assez mal connu, celui des personnalités multiples, et de démontrer la froideur de la justice américaine face à des personnes qui sont en souffrance et en demande de soins.

 

Retrouvez ce roman sur le site du livre de poche

TOUT CE QU’ON NE TE DIRA PAS, MONGO de Dany Laferrière.


Un après-midi d’été, l’écrivain croise sur la rue Saint-Denis un jeune homme, Mongo, qui vient de débarquer à Montréal. Il lui rappelle cet autre jeune homme arrivé dans la même ville en 1976. Le même désarroi et la même détermination.
Mongo demande : comment faire pour s’insérer dans cette nouvelle société ?
Ils entrent dans un café et la conversation débute comme dans un roman de Diderot.
C’est ce ton léger et grave que le lecteur reconnaît dès le début d’un livre de Laferrière:« Tout nouveau-né est un immigré qui doit apprendre pour survivre les codes sociaux. Une société ne livre ses mystères qu’à ceux qui cherchent à la comprendre, et personne n’échappe à cette règle implacable, qu’on soit du pays ou non.» Laferrière raconte ici quarante années de vie au Québec. Une longue lettre d’amour au Québec.

De cette rencontre miraculeuse naît un bouleversant récit aux tonalités enjouées, sérieuses et bienveillantes. Dany Laferrière, fin observateur et écrivain/orateur, un génie absolument incroyable, se pare de son plus bel atout, sa plume, pour raconter avec une certaine subtilité distinguée, les affres de la vie d’immigrés.
Mongo est camerounais et vient d’atterrir au Québec. Dany Laferrière y est depuis quarante ans et pour Mongo, il endosse le rôle de passeur, de transmetteur, délivrant des petites astuces utiles, des leçons de vie essentielles sous son regard bienveillant et protecteur. La vie d’immigré n’est pas aisé. Si la terre d’accueil paraît le paradis, le décor en sera tout autre. Arriver sur cette d’asile, c’est accepter la société accueillante avec ses codes et ses lois. Ce n’est pas accepter de changer qui l’on est et d’oublier d’où l’on vient, mais c’est accepter de faire la place à ce nouveau pays et de se questionner avec son regard neuf.

Dany Laferrière met un point d’honneur entre les différences culturels, notamment celles du Sud et du Nord. Cette idée est en quelque sorte le pivot de son récit rythmé entre rencontres au café, émissions de radio et pensées intimes.

La nouveauté vient du Sud, où le Moyen-Orient côtoie l’Afrique et l’Amérique du Sud, de ce Sud que la famine, l’intolérance religieuse et la violence politique poussent à chercher une vie meilleure au Nord. Ce Nord où l’on trouve de quoi manger, une certaine tolérance religieuse et une relative paix sociale. Mais pourquoi le Nord accepte-t-il d’être la vache à lait du Sud ? C’est que la vache n’a pas de veaux. Et le confort rend sa population impropre au travail de base. Il y a un niveau où l’Occidental ne veut plus descendre. Un salaire et une condition de travail qu’il refuse totalement. En acceptant ces affamés, le gouvernement donne la possibilité à sa population de monter d’un cran dans l’échelle économique, et se ménage ainsi une éphémère paix sociale. Donc si le Sud monte au Nord, c’est simplement qu’il y a un vide à combler. Le Sud, c’est un trop-plein d’individus et de violence. La famine, source de déséquilibre politique, jette des populations entières dans les jouissances métaphysiques de l’opium religieux.
Avec malice et un certain humour, Dany Laferière, parle de son pays, le Québec. Il en retrace les grands aspects historiques et sociétaux. Le Québec s’avère être un pays très complexe et je ne l’aurais jamais cru. Avec tact, il met en garde son jeune ami, Mongo. Il lui liste les points clefs à connaître pour appréhender cette nouvelle société et lui éviter certaines erreurs. Un guide pratique et intéressant.

Se rajoute au fil des pages des aspects de sa vie et ses pensées intimes.

Ce carnet abrite mes pensées secrètes, celles que je n’ai pas envie de balancer au visage des gens.
Ce récit est une véritable ode à ce quelque chose d’insaisissable et de magnifique. Une ode portée par un amour intransigeant et passionnel pour ce pays, ces gens à découvrir dans leur entièreté. Les coulisses, les frasques, les anecdotes, les mœurs, les non-dits et les secrets, tout autant d’aspects qui font vibrer cet amoureux insatiable.

A découvrir absolument !

C’est le Québec, cher Mongo. Quand tu voyageras, n’oublie pas qu’il est possibles de criser dans un village un être modeste qui rêve de pacifier le monde. Tu sauras ce qu’il en est quand il t’invitera à passer dans son laboratoire, dans la pièce d’à côté, pour te montrer comment il entend s’y prendre. Ici, les idées les plus abstraites sont souvent analysées sous un angle concret, réaliste. […] Va les voir, Mongo, ils sont là où tu n’imagines pas, dans les villages endormis sous la neige durant les longs mois d’hiver, ces fous de l’Ancien Testament qu’on aurait pu croiser dans la foule qui suivait Moïse vers la terre promise.
Une chronique de #Esméralda.

HONORE ET MOI de Titiou Lecoq.

[ BIOGRAPHIE – Nouveauté 2019]
Éditions de L’ICONOCLASTE
304 pages
Sélection du jury de février
Lien Kindle
 
Le résumé :
‘Parce qu’il était fauché, parce qu’il a couru après l’amour et l’argent, parce qu’il finissait toujours par craquer et s’acheter le beau manteau de ses rêves, parce qu’il refusait d’accepter que certains aient une vie facile et pas lui, parce que, avec La Comédie humaine, il a parlé de nous, j’aime passionnément Balzac.’
Tout le monde connaît Balzac, mais bien souvent son nom reste associé aux bancs de l’école. Avec la drôlerie qu’on lui connaît, Titiou Lecoq décape le personnage. Elle en fait un homme d’aujourd’hui, obsédé par l’argent, le succès, l’amour, dans un monde où le paraître l’emporte sur le reste. Sous sa plume, ce géant de la littérature devient plus vivant que jamais.
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Balzac grand nom de la littérature classique. Grand nom d’un temps révolu. Certains d’entre vous l’ont lu et dévoré, d’autres l’ont ignoré, d’autres l’ont dénigré, d’autre non rien compris. Balzac est un condenseur d’avis allégoriques ou négatifs.

 

Mais connais-tu ce Balzac ? Tu as peux être lu tout un tas de biographies, ou carrément pas ? En même temps il faut vouloir le connaître. Pour ma part Balzac est un nom qui me fait peur. D’une part, il me renvoi à mes années collège et lycée, où j’ai peut être lu un extrait de ses œuvres pour études et compagnies. Et si cela s’avère juste, je n’ai absolument aucun souvenir. Non pas par ce que, ce que j’ai certainement lu était mauvais, mais plutôt par ce que j’étais l’élève assise au fond de la classe et qui ne pipait à aucune explication que le vaillant professeur essayait de nous inculquer. Et d’autre part, Balzac est pour moi synonyme de vieillerie surannée qui parle d’un monde que je n’ai pas connu et qui ne m’intéresse pas plus que ça.

 

Mais cela, c’était avant que j’ouvre la dernière biographie de Titiou Lecoq, féministe et essayiste, et accro à Balzac en l’occurrence.

 

Titiou Lecoq n’est pas tombée dans la marmite balzacienne dès son plus jeune âge, enfin, dès le moment où elle découvre les œuvres de ce cher Balzac, l’alchimie opérée ne trépasse pas. Dans un moment de faiblesse, elle part à la découverte du musée de Balzac à Paris et là c’est la révélation divine. Coup de foudre et maniaquerie la propulsent dans le monde gargantuesque de ce cher Honoré.

 

Me voici donc en possession de cette biographie tonitruante que je n’aurais, au grand jamais, ouvert si ma candidature au prix n’avait pas été retenue.

 

Découvrir Balzac, c’est entreprendre une grande traversée du désert, avec comme seul compagnon la solitude et les rêves. Balzac le maudit, Balzac le génie, deux entités réunis dans un corps qui suscite les moqueries. Balzac est un homme né avec une ambition démesurée.
A l’appui des différents témoignages et de sa correspondance personnelle, Titiou Lecoq dépeint l’homme extravagant qu’il fût. Un homme fougueux qui ne mesure son talent qu’à l’argent qu’il dépense. Un homme acharné et travailleur qui tente par tout les moyens de devenir un Homme dont on se souviendra. Un homme peu malin mais qui vit à fond, avec la passion du condamné, sans se soucier des conséquences. Un homme exubérant. Un homme qui vit à mille à l’heure. Un homme qui se cherche dans l’amour et qui contre tout attente écrit ses aspirations dans ses romans tout en décrivant la société hypocrite dans lequel il évolue.

 

Titiou Lecoq de sa plume taquine et malicieuse tire le portrait d’un homme fabuleux avec tous les travers et les défauts en sa possession. Je ne peux pas dire qu’elle le valorise et pourtant je me suis attachée à lui. Ses états d’âmes et sa manière de vivre, un peu je m’en foutiste, font de lui un homme accessible et un homme passionnant.

 

Titiou Lecoq m’a ouvert les yeux sur un homme qui n’a rien d’un Dieu. Un homme simple embrigadé dans les mauvais tours que la vie lui a joué.

 

Maintenant que je connais l’homme public, j’ai envie de découvrir l’homme écrivain qu’il était. Titiou Lecoq a fait un travail formidable et pour me faire changer d’avis je ne peux dire que Merci !

 

∞EXTRAIT∞
Ce n’est pas faire insulte à sa mémoire de raconter ses déboires financiers, comme ce n’est pas faire insulte à la littérature de rapporter sa soif d’argent. C’est au contraire comprendre pourquoi son œuvre est toujours voire de plus en plus actuelle. C’est apprendre sur nous et notre société. Balzac a su évoquer la terrible frustration que produisent le manque d’argent, l’envie que l’on peut éprouver devant la vie des riches et quel compromis moral on est prêt à faire pour y goûter. Comment vivre dans un système où l’argent semble être la condition nécessaire au bonheur ? Balzac fut un génie et un loser magnifique, il aurait pu nous enseigner une manière balzacienne de mener nos vies en nous émancipant. Et pour une société comme la nôtre, obsédée par l’idée de réussite totale, c’est un flamboyant contre-exemple.
 
Une chronique de #Esméralda
 

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… le site des éditions L’Iconoclaste.

… la présentation du document par Titiou Lecoq.

LE ROMAN DES GOSCINNY de Catel.

LA NAISSANCE D’UN GAULOIS
[ BIOGRAPHIE GRAPHIQUE – Nouveauté 2019 ]
Avec la participation d’Anne Goscinny
Éditions GRASSET
344 pages
Lien Kindle

Le résumé :
Raconter René Goscinny en bande dessinée. Et lui donner la parole, au fond, pour la première fois. Tel est le projet de cet album exceptionnel. Un événement artistique. Et un livre de tendre amitié.
Catel, célèbre dessinatrice, travaille depuis quatre ans, avec l’appui et l’amitié d’Anne Goscinny, à ce « Roman des Goscinny » – un roman graphique où tout est vrai. 320 pages magnifiques, en trichromie, où Catel nous raconte la vie de René Goscinny. Sa naissance, dans le Paris des années 20, au cœur d’une famille juive, exilée de Pologne et d’Ukraine. Son père, chimiste, fils de rabbin. Sa mère, née en Ukraine, ayant fuit les progroms. Son grand-père, imprimeur de journaux yiddish. Son grand-frère moqueur, Claude. L’enfance en Argentine, bientôt. Et les passions de René : le dessin, le rire, puis l’écriture.
Catel nous emmène dans un voyage familial marqué par l’histoire, entre l’Amérique et l’Europe. Tandis que le jeune René cherche sa voie, lui le « paresseux contrarié », une partie de la famille meurt dans les camps d’extermination. René part à New York, frappe à toutes les portes, dessine et vit dans la pauvreté avec sa mère. A Bruxelles puis à Paris, il trouvera peu à peu sa vocation : non pas dessiner, mais écrire, scénario, sketchs, histoires. Goscinny crée, avec Uderzo, le personnage d’Astérix, qui devient très vite célèbre dans le monde entier ; mais aussi le Petit Nicolas avec Sempé. Et il est le grand scénariste de Lucky Luke et de Iznogoud.
C’est aux portes du « célèbre village gaulois » que s’arrête le premier tome du « Roman des Goscinny » : alternant avec force et tendresse des épisodes de la vie de « René » ; et ceux racontés par sa fille Anne à son amie – donnant une vérité, une drôlerie et une émotion à ce projet fondateur.
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En règle général, je ne suis pas une grande fan des biographies et lorsque j’en lis il est toujours difficile de mettre mes mots sur l’ensemble du livre. En ouvrant le dernier album de Catel, j’étais de me douter que j’allais tout simplement adorer.

 

Cette biographie graphique est tout simplement fabuleuse. Le format et la manière dont Catel s’empare de la vie de cet homme quasi mystique est tout aussi humble qu’accaparant. Quand je lisais les bandes dessinées, il y a quelques années en arrière, je ne me suis jamais intéressée à leurs auteurs. Et pour tout vous dire je pensais que R. Goscinny était le dessinateur ( oui c’est bon j’entends vous ohhhhhhh !) en même temps cela aurait pu être le cas. Très jeune René Goscinny dessine. Il est fasciné par les Walt Disney dans un premier temps et ensuite se tourne vers la caricature. Mais son talent ne convainc personne. En parallèle le jeune Goscinny s’adonne à une autre passion faire rire le monde. Il adore manier les mots et interloquer son public et surtout le voir rire aux éclats. C’est tout naturellement qu’il se dirige vers des études de Lettres et devient bien des années plus tard scénariste. Métier grandement boudé à l’époque par les éditeurs et qui rechigne à le valoriser.

 

Catel convaincue par Anne Goscinny, fille de R. Goscinny, rend un hommage vibrant à l’homme. Grâce aux archives familiales (interview, croquis, photos…) et aux souvenirs d’Anne, Catel retrace les grands moments de sa vie. Les meilleurs tout comme les plus désastreux, ces moments capitaux qui ont fait l’homme qu’il est devenu : généreux, souriant, éclatant, courageux, fantastique, un pur génie.

 

Le format d’album limite finalement le développement de certains états de faits, mais rien de m’empêche de partir à la pêche aux infos ailleurs.

 

J’ai été charmée par la manière dont Catel s’approprie le destin de cet homme hors du commun. Quelques traits d’humour fleurissent ici et là. Les dessins sont à la fois tendres et bouleversants.

 

J’ai passé un super moment de lecture. La biographie graphique est un moyen génial d’apprendre sans le côté « lourd » que l’on retrouve dans la biographie traditionnelle !

 

Parfois, j’applique au texte, au film ou au spectacle un filtre qui le contient, lui, tout entier.
Heureuse alors de cette complicité imaginaire mais partagée, je commence un autre livre.
Celui-ci par exemple, et c’est avec lui, je le sais, que je tournerai les pages de cette biographie graphique.
J’ai tout lu de mon père, mais jamais je n’avais lu mon père. Pour la première fois, l’auteur va s’effacer devant le personnage qu’il est devenu.
Grâce au travail de Catel, j’ai réussi à réconcilier mon père et René Goscinny, un constat qui réjouira le psychanalyste inspiré qui m’aide à retrouver l’homme intime derrière l’auteur.
Sous le pinceau élégant et juste de Catel, je l’ai vu babiller, jouer, sourire, dessiner, écrire, espérer. c’est bien sa voix, là. Et c’est son rire aussi.
Qui a jamais eu la chance de voir ainsi naître son propre père ?
Anne Goscinny
 
Une chronique de #Esméralda.

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… le site des éditions Grasset.

… l’univers de Catel !

MON MARATHON INDE de Janvier.

Bonjour, Bonjour,

 

Le dernier lundi du mois rime chez les Miss Chocolatine avec « Marathon Indé ». 2019 ne va pas déroger à la règle de ce rendez-vous que j’adore organiser. Avant de te présenter mon programme riche et diversifié, je te présente l’association « les plumes indépendantes » que j’ai rejoint depuis quelques semaines maintenant.

 

Qui sont-elles ?

 

Créée en novembre 2017 par les auteurs Erika Boyer et Loli Artésia, l’association Les Plumes Indépendantes a pour objectif de réunir, soutenir et promouvoir les auteurs indépendants et les activités y afférent (correction, illustration, graphisme, …), ainsi que leur production littéraire et artistique, par la mise en place d’événements à caractère culturel afin de sensibiliser un large public à la littérature indépendante.
 
Retrouve toutes les informations utiles sur le site : Les Plumes Indépendantes

 

 
Découvre leur vidéo de présentation :

 
Je te présente maintenant mes six prochaine lectures toutes aussi diversifiées que intrigantes. Mes avis seront publiés d’ici les prochains jours. Affaire à suivre ! Si tu veux en savoir davantage sur la couverture qui te fait de l’œil, clic dessus !

 

 

Let’s GO !
Jour après jour, moi après Moi par [ELOI, Elsa]
Développement personnel / biographie

Résumé :


« Qui suis-je ? Personne. Je ne suis plus personne. Du moins, j’essaye. Pourquoi devrais-je encore passer mon temps à suivre quelqu’un ? Je ne suis plus personne d’autre que moi, désormais. »

Elsa Eloi grandit au milieu de ses cinq frères et sœurs, dans une parfaite insatisfaction de sa vie en Guadeloupe. Pourquoi le Père Noël ne passe jamais chez elle ? Pourquoi ne peut-elle pas sortir comme elle veut ? Pourquoi tout a l’air toujours mieux chez les autres ?
Autant de questions qui hantent cette petite fille en demande d’amour, de confort et de liberté. L’enfant qu’elle est se perd dans son imaginaire, errant d’un rêve à l’autre pour gommer les imperfections de sa vie. Mais est-ce vraiment de la sorte qu’elle pourra se trouver et être heureuse ?

Saisissant et inspirant, Jour après jour, moi après Moi suit l’évolution d’Elsa qui, d’un choix à l’autre, cherchera à atteindre la meilleure version d’elle-même.


189 pages
Les Clans-Unis: Lutèce au Crépuscule par [Burgonde, Naëlle]

Fantastique

Résumé :


Une agression, une nuit, à la sortie de la Pyramide, nouvelle boîte de nuit Lutécienne, et Thémis se retrouve plongée dans un univers aussi étrange qu’inquiétant.

Cette nuit-là, Thémis découvre que le petit ami de son jumeau, Sam, est un vampire – et que son vampirisme n’a rien à voir avec les vampires du cinéma – que les pouvoirs paranormaux qu’elle possède depuis sa naissance ont une origine surprenante et que les chevaliers sauveurs de damoiselles en détresse ne sont pas toujours charmants.

Toutefois, poussée par la curiosité, Thémis se familiarise doucement avec ce monde et ses coutumes.

Jusqu’au jour où Sam disparaît. Soudain, son monde vole en éclat et tout s’accélère.






236 pages
à livre ouvert par [Jenkins, Nikki J.]


Romance contemporaine

Résumé :

En découvrant un tas de feuilles volantes dans le tiroir secret d’une ancienne coiffeuse qu’elle vient d’acquérir, Meghan est intriguée par l’écriture ronde et soignée tracée au stylo noir. Mais surtout par ce trésor inattendu dans lequel elle n’hésite pas à plonger tête baissée. Au fil des pages, elle se retrouve projetée au côté de Maya, une jeune femme brisée après la mort de son fiancé. Elle l’accompagne à travers les lignes dans son deuil, vivant avec elle sa descente aux Enfers. Et si, tout n’était pas aussi noir qu’il n’y paraît ? Et si la vie offrait une chance à Maya de remonter sur Terre ?


119 pages


Fantasy

Résumé :

« Mes erreurs sont tout ce qu’il me reste. » – CiwenL’horreur et la violence côtoient la féerie et la beauté. La magie et les combats forgent la réalité au jour le jour. Tandis que les légendes et mythes résonnent dans l’inconscient collectif comme des promesses d’un jour meilleur, telle la mystique Roche Des Âges que Ciwen, un mage de foudre, recherche désespérément.Dans une existence où le macabre est un lot quotidien… Quel est le sens de la vie ? Quelle signification donner à des concepts comme l’amour et la haine, ou la guerre et la paix ? Comment les définir, et les dépasser ?Tant d’éternelles énigmes qui se posent à chaque instant, depuis la nuit des temps.Les réponses apparaissent toujours dans le noir, telles des lucioles fuyantes…


392 pages
Cyberattaque: Plongez au coeur du blackout ! @GlobalWork collection par [Vagabulle, Angeline]
Société

Résumé :


! Sélectionné pour le prix du Forum International de la Cybersécurité – Lille – 22 et 23 Janvier 2019 !

A l’heure de l’hyperconnection digitale, que se passerait-il si, en l’espace d’un éclair, quelqu’un détruisait tous nos systèmes informatiques ?
27 Juin 2017 : une cyberattaque mondiale frappe de plein fouet plusieurs multi nationales.
Angeline, collaboratrice engagée dans une course effrénée aux résultats, se trouve brutalement plongée au milieu du chaos. En l’espace d’une seconde, la sur-activité laisse place au silence du grand vide. Sans information. Et surtout, sans aucun moyen de communication. Après le choc des premières heures et les jours qui s’égrènent, comment faire pour relancer la machine ? Cette grande entreprise globale n’est-elle finalement qu’un colosse aux pieds d’argile ? Comment continuer à travailler alors que la totalité des outils de travail ont été détruits ?
Laissez-vous emporter dans cette suite bien surprenante de « Global Work : on marche sur la tête ! » qui vous plongera dans les affres de la grande déconnexion.


202 pages
Chick Lit

Résumé :


Une cadre de grand magasin parisien au bord de la trentaine et du burn-out
se retrouve, sur un malentendu, à faire 9 heures de théâtre par semaine au Cours Florent.


——–

Cendrelle est responsable de la parfumerie du Grand Bazar de Paris
et célibataire par intermittence depuis cinq ans.
Le 1er janvier 2000, elle prend deux décisions :
1) arrêter les histoires foireuses ;
2) faire une folie.
Car est-il raisonnable à 29 ans de ne plus croire au père Noël ?

——–

Le tome 1 (ou tome 2) intitulé La rousse qui croyait au père Noël a 39 ans
est en vente sur Amazon.

Le tome 3 de cette série, qui remonte dans le temps,
s’intitulera La rousse qui croyait au père Noël a 19 ans
et vous pourrez lire la suite et fin de l’histoire dans le tome 4.

La série étant réversible, vous pouvez la commencer par le tome que vous voulez !


233 pages

 

Voici celles que j’ai déjà lues et chroniquées :

 

Antiqam par [Luc, Serrano]

Policier

Mon avis

Résumé :


Quand certains actes condamnables, liés au conflit franco-algérien, refont surface au bout de plusieurs dizaines d’années, c’est tout un petit village du sud de Toulouse qui va être le théâtre d’une suite d’événements mystérieux qui iront jusqu’à mettre en péril la vie de certains de ses habitants.
En découvrant par hasard des vieux ossements dans le bois du château, le pauvre Zaius ne s’attend pas à provoquer un tel cataclysme dont il sera la première victime.
Alphonse Placard, venu à l’aide de son ami le Baron Louis Clément du Martinet du Bois de la Pierre aura beaucoup de mal à faire la preuve de ses intuitions.

336 pages
Le combat des âmes: Tome II - L'épreuve par [Covan, Loïck]


Fantastique / aventure

Mon avis

Résumé :


L’affrontement dans le parking désaffecté a plongé Matthieu dans la solitude. Le comportement de ses proches, de ses ennemis, mais aussi des êtres humains en général, nourrit le doute en lui. Il aura besoin de plusieurs mains tendues pour surmonter les épreuves qui l’attendent et reprendre le chemin de son destin lié à la cité.
Le Mal veut la victoire et son plan ne fait que commencer…


508 pages
 
Lequel ou lesquels te tentent le plus ?

 

A très vite pour mes avis.

 

 

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Sissi, Impératrice d’Autriche de Jean des Cars

Biographie – Sortie le 21 avril 2005

Editions Perrin – Collection Tempus

Lecture personnelle

Résumé : En 1898, Sissi était assassinée à Genève par un anarchiste italien. Depuis, l’impératrice d’Autriche et reine de Hongrie est devenue un mythe. Souveraine à la beauté légendaire, fantasque et solitaire, elle a inspiré peintres, poètes, psychanalystes, cinéastes. Voici la Sissi historique, cette princesse bavaroise qui, en 1854, épouse l’empereur François-Joseph. A Vienne, on la critique; à Budapest, sous le prénom d’Erszébet, on la vénère, car elle défend le nationalisme magyar contre l’emprise autrichienne. Voyageuse acharnée, Sissi se réfugie aux frontières du non-conformisme, plus lucide que bien des diplomates sur les déchirements balkaniques. Pendant cinq ans, l’enquête de Jean des Cars l’a conduit dans l’ancien empire des Habsbourg à la rencontre des descendants de Sissi, et à la recherche des archives et de souvenirs inédits.

Mon avis: depuis ma plus tendre enfance, je suis admirative du personnage de Sissi. Comme beaucoup de petites filles, j’ai regardé avec admiration les films avec Romy Schneider. En grandissant, j’ai eu la curiosité et la volonté d’en savoir plus sur cette impératrice qui fait encore, de nos jours, tellement parler. Pour mes 30 ans, une très bonne amie m’a offert la biographie de Sissi écrite par Jean des Cars. Pour tous les spécialistes, elle est considérée comme la référence en la matière. Par manque de temps, elle est restée pendant longtemps dans ma PAL. Mais il y a un mois, à l’occasion de mon voyage à Vienne, je me suis décidée : c’était le moment ou jamais de lire cette biographie!!

Et bien, je n’ai pas été déçue!! Jean des Cars a une plume remarquable qui redonne vie à l’impératrice et à tous ses proches. Mes visites viennoises aidant, j’ai voyagé grâce à cet ouvrage de la Hofburg jusqu’à Schonbrunn sans oublier la Bavière natale de Sissi.

Jean des Cars a écrit une biographie très complète et très détaillée sur la vie de l’impératrice et il nous permet de mieux comprendre ce personnage qui reste encore tellement mystérieux. Certains la disaient folles, d’autres pensent qu’elle avait la bougeotte… je pense surtout que c’est une femme qui n’était pas en phase avec son temps et qui a mal vécu le carcan dans lequel elle s’est retrouvée enfermée à l’âge de 16 ans, après son mariage avec François-Joseph, l’empereur d’Autriche. Certes, son rôle l’obligeait à beaucoup travailler et à « délaisser » son épouse mais pourtant, il l’a aimé jusqu’à la fin de sa vie en 1916. L’assassinat de Sissi en 1898 sera la plus grande épreuve de sa vie… certains diront qu’il ne s’en remettra jamais complètement.

Sissi était une jeune femme éprise de liberté. Arrivée à Vienne, on essaie de la contraindre à un protocole strict…. Mais très vite, elle va s’en affranchir, pas à pas, au prix d’une lutte sans relâche. Suite à une maladie, elle va devoir s’exiler au soleil. Cet épisode entrainera chez elle un amour des voyages qui ne la quittera plus. Mais n’oublions pas que Sissi a aussi été une ambassadrice de charme pour la Hongrie. Au début de son règne, les Hongrois sont malheureux, sous l’emprise de l’Autriche. Dès son premier voyage là-bas, Sissi tombera amoureuse de ce pays et oeuvrera pour que ce pays ait un statut à part dans l’empire….ce qui ne sera pas sans conséquence par la suite. Néanmoins, Sissi reste, même de nos jours, la reine adorée des Hongrois.

Longtemps détestée par les Autrichiens, son assassinat la portera au rang d’icône. Depuis, on ne peut se balader dans Vienne sans croiser un souvenir à son effigie. Sissi reste dans l’histoire une femme obsédée par son image mais qui agissait par instinct. Les malheurs, qui n’ont cessé de la poursuivre, émailleront sa vie et participent à cette image de femme incomprise.

Vous l’avez compris, j’ai adoré cette biographie. Les amateurs d’histoire peuvent y aller les yeux fermés, cet ouvrage vous ravira. A noter le chapitre qui parle du drame de Mayerling. Il est étonnant et ouvre de nouvelles perspectives sur cet épisode qui a tant blessé l’impératrice.

Retrouvez la biographie sur le site des Editions Perrin