
Littérature française – Livre sorti le 4 mars 2020
Editions Mazarine
Service Presse
Ma note : 3,5/5
Avant de commencer, je tiens à remercier les éditions Mazarine pour m’avoir envoyé ce roman et m’avoir ainsi permis de le lire en avant-première.
Résumé : Parfois, il suffit d’un rien pour qu’une vie bascule du bon côté… Un roman universel, vibrant d’humour et d’émotion
À l’école, il y a les bons élèves… et il y a Gustave.
Depuis son radiateur au fond de la classe, ce jeune rêveur observe les oiseaux dans la cour, ou scrute les aiguilles de la pendule qui prennent un malin plaisir à ralentir. Le garçon aimerait rapporter des bonnes notes à sa mère, malheureusement ce sont surtout les convocations du directeur qu’il collectionne.
Pourtant, Gustave est travailleur. Il passe plus de temps sur ses devoirs que la plupart de ses camarades, mais contrairement à eux ou à Joséphine, sa grande sœur pimbêche et première de classe, les leçons ne rentrent pas. Pire, certains professeurs commencent à le prendre en grippe et à le croire fainéant.
À force d’entendre qu’il est un cancre, Gustave finit par s’en convaincre, sans imaginer qu’une rencontre peut changer le cours des choses.
Parfois, il suffit d’un rien pour qu’une vie bascule du bon côté…
Un roman universel, vibrant d’humour et d’émotion
L’avis de #Lilie : Aurélie Valognes est entrée dans le paysage littéraire français en 2014 avec son roman « Mémé dans les orties« . J’ai résisté avant de la lire, puis un jour, je me suis lancée ! Et là, je dois dire que j’ai succombé aux écrits de mon homonyme. J’adore lire ses romans qui, sous couvert de l’humour, dénoncent des comportements ou nous incitent à réfléchir. J’attendais donc avec impatience « Né sous une bonne étoile », surtout qu’il se passe dans le milieu scolaire.
Dans ce roman, nous faisons connaissance avec Gustave, un petit garçon sur le point de rentrer en CP. Plein d’appréhension, il veut faire de son mieux pour faire plaisir à sa maman, surtout que sa sœur, Joséphine, est bonne élève et tout semble facile pour elle. Pourtant, l’école ne sera pas une partie de plaisir pour le petit garçon. Comment va-t-il vivre sa scolarité ? Tous les enfants sont-ils « condamnés » à évoluer au sein de l’école avec une étiquette sur leur front ?
Gustave est un petit garçon timide, un brin rêveur, qui dit toujours ce qu’il pense. Ce franc parler peut passer pour de l’insolence alors que Gustave veut juste répondre en tout franchise à ses interlocuteurs. Lent dans son travail, il va vite rencontrer des difficultés en classe et des professeurs qui ne seront pas forcément à son écoute. Rapidement, il est étiqueté « cancre » et cela va le suivre tout au long de son école élémentaire. Arrivé au collège, les choses se corsent mais vont aussi évoluer, dans tous les domaines… C’est un personnage très attachant et il est clairement le gros point positif de ce roman. Sa sœur Joséphine, en revanche, est insupportable. Hautaine, se sentant supérieure, elle va néanmoins évoluer au fil de l’histoire et finir par prendre sa place de grande sœur. Enfin, les parents de Gustave sont présents en toile de fond. D’un côté, il y a un père absent et de l’autre, une maman qui se donne corps et âmes pour aider son petit garçon à réussir. J’ai été touchée par ce personnage pour qui la vie est loin d’être un long fleuve tranquille.
Au cours de cette lecture, je suis passée par plusieurs phases : étonnée, triste, enthousiaste… En bref, j’ai vécu, une nouvelle fois, un tourbillon émotionnel au fil des pages. Pourtant, ce livre a fait saigner mon cœur de maîtresse d’école. J’ai souffert au côté de Gustave en le voyant en difficulté et mis à la marge par certains de ses enseignants. Même si l’autrice en profite pour tacler certaines pratiques d’enseignement, elle nous montre aussi que certains professeurs sont prêts à tout pour aider leurs élèves. Pour ma part, il est inconcevable de laisser des enfants sur le bord de la route. En effet, notre métier consiste à faire évoluer nos élèves, en tenant compte des capacités et aptitudes de chacun et cet aspect du métier est développé, ce qui est appréciable. Néanmoins, par rapport à ses titres précédents, l’autrice joue beaucoup moins la carte de l’humour et je dois dire que j’aurais apprécié une pointe de légèreté par moment…
Pour conclure, j’ai aimé cette nouvelle histoire d’Aurélie Valognes qui nous décrit le quotidien, pas toujours facile, du petit Gustave. Je regrette l’absence de la petite pointe d’humour qui fait, d’habitude, le charme des romans de l’autrice. Néanmoins, ce livre est un beau message d’espoir, qui nous montre que quand on veut quelque chose, on y arrive toujours, à condition de ne pas baisser les bras !
