LULU ET LE MACABOUC, un album jeunesse de Laurent Gaudé et de Charles Berberian.

ALBUM JEUNESSE

Éditions Actes Sud Jeunesse dès 5 ans
Le Macabouc est le dernier des grands monstres. Personne n’a jamais réussi à l’attraper… Mais ce n’est pas ce qui arrêtera Lulu, petite fille intrépide, et ses trois grands-mères chasseuses de bêtes féroces, bien décidées à partir à l’aventure !
Une histoire surprenante, pleine de personnages au caractère bien trempé, racontée par Laurent Gaudé, prix Goncourt 2004, et Charles Berberian.

Ma note : 4/5
Nouveauté 2023
32 pages
Disponible au format cartonné

MON AVIS

C’est une drôle d’aventure que Lulu s’apprête à vivre. Fini la chasse aux lapins pour monter sa grande armée. Ces trois vieilles dames qui deviennent ses grand-mères adoptives ont décidé de faire un dernier coup avant de tirer leur révérence, vaincre le Macabouc. Un monstre aussi effrayant que drôle.

 

 

Une aventure loufoque qui prône de jolies valeurs comme l’entraide, le partage, la transmission et l’héritage.
Un récit aussi doux que trépidant mis en avant par de jolies couleurs pastel. Des illustrations dynamiques qui invitent à l’échange.

 

 

Un agréable moment à partager avec vos enfants.

 

COVEN, une bande dessinée de Taous Merakchi et de Da Coffee Time.

FANTASTIQUE

Éditions Dupuis

Ève, Diane, Lily et Morgane sont quatre amies lycéennes. Très attachées au vieil orme du parc municipal, sous le feuillage duquel elles ont quelques centaines de souvenirs, elles décident de s’opposer à son abattage en usant de sorcellerie… Une idée qui va se révéler diaboliquement efficace ! Encouragées par le succès de ce premier rituel, elles vont former un coven ? un gang de sorcières ? afin de trouver de nouvelles applications citoyennes à l’efficacité de leurs pouvoirs conjoints. 
Mais elles ignorent encore qu’elles libéreront ainsi une entité démoniaque qui va plonger dans le chaos leur petite ville si tranquille. Et peut-être même les détruire…

 

Ma note : 4/5
Nouveauté 2023
256 pages
Disponible au format numérique et cartonné

MON AVIS

Déjà rien que le titre et la couverture, j’ai eu juste envie de la découvrir. La lecture du résumé n’a fait que confirmer mon sentiment.

 

Coven c’est l’histoire rocambolesque de 4 lycéennes totalement différentes qui décident de jeter un sort pour sauver le vieil orme du parc. Eve, Diane, Lily et Morgane ont chacune des personnalité détonantes qui contre toute attente ne mettent par le chaos au sein du groupe. L’une gothique, l’autre bonne famille, une autre féministe et la dernière qui est totalement autonome. Alors oui c’est parfaitement cliché, mais cela fonctionne assez bien. Chaque fille apporte une dynamique intéressante au groupe. Elles ne connaissent pas grand-chose à la magie mais leur investissement et leur enthousiasme sont à la hauteur du résultat et elles n’hésitent donc pas à continuer à explorer cet univers. Oui, MAIS, il y a un très grand mais, il se pourrait que quelques complications apparaissent. Et surtout vous ne serez jamais prêt pour la fin.

 

Issu de la plateforme Webtoon, ce comics est une chouette découverte pleine de peps, de magie, d’histoire de filles, de frissons et d’initiations. C’est énergique et marrant. J’adore cet esprit avec la magie en filigrane. Les filles sont charismatiques et intrigantes. J’ai été sensible aux illustrations. Et puis avec plus de 200 pages j’ai eu le temps d’apprécier le scénario. Je pense sincèrement qu’il y aura une suite, je ne vois pas comment cela ne serait pas possible. 

NERO tome 1, une bande dessinée de Mammucari.

FANTASTIQUE

Éditions DUPUIS

Syrie, an de l’hégire 551, 58e année d’un combat sans merci. Nero, un féroce guerrier arabe, livre un combat acharné contre les ennemis de l’Orient. Nous sommes au coeur des croisades, l’une des périodes les plus sombres de la grande Histoire.
Nero n’est pas un homme comme les autres : redouté par ses ennemis comme par ses alliés, 
 
il porte sur son front les stigmates d’un rituel ancestral, une cicatrice qui remonte à l’enfance, ce jour maudit où son propre père a tenté de le sacrifier à Iblis, le Djinn du feu.
Unis malgré eux dans une guerre sans merci, Nero et un chevalier chrétien vont devoir mettre leurs différences de côté et combattre ensemble des menaces bien plus dangereuses, des créatures primordiales qui se nourrissent de la haine qui divise les peuples.
Emiliano Mammucari, la star italienne, livre ici un incroyable récit d’aventure fantastique et d’histoire revisitée au cœur des croisades. Il met en scène un héros emblématique hanté par un passé douloureux qui va devoir se dépasser pour vaincre des forces obscures vouées à l’extinction de l’Humanité.

 

 

Ma note : 4,5/5
Nouveauté 2023
144 pages
Disponible au format numérique et cartonné

MON AVIS

C’est le genre de bande dessinée pour laquelle je craque volontiers. Un récit qui allie Histoire, aventure et fantastique, tout ce qu’il faut pour que je passe un agréable moment de lecture.

 

Direction la Syrie à l’hégire 551, en pleine croisade. Nero est craint par tous, sa marque sur le front étant à l’origine de cette réticence. Nero est un guerrier aguerri, un homme motivé par la colère et la vengeance, son égo mais il sait reconnaître quand la situation l’exige de revoir son jugement. 

 

La guerre, la haine, la religion, une grotte mystérieuse refermant pouvoir et richesse, un djinn, un chrétien et un musulman qui s’allient pour éviter le pire.

 

Le scénario est captivant et les rebondissements nombreux. L’atmosphère est lourde de secret et de peur. Ce premier tome pose les éléments de la situation et des enjeux. Une excellente mise en bouche pour la suite. Je suis totalement fan des illustrations.

 

Un excellent premier tome ! En espérant que la suite arrive bientôt. Je veux tellement connaître la suite 🙂 

CONSTANTIN DE CHAMBERLY. Barbare, esthète et philanthrope de Karibou et Arnaud de Viviers

FANTASY

Éditions Delcourt – Collection Pataques

Barbare sensible et philanthrope, Constantin parcourt le monde sauvage de Karskyal pour le convertir aux luttes sociales et aux Lumières. Il rencontre Alia qui veut également découvrir le monde, surtout pour se battre. Ils feront équipe, elle armée de son épée, lui de ses livres, et surmonteront plusieurs épreuves jusqu’à affronter le despote Mort-Lune lors d’une campagne électorale improbable.
Ma note : 3/5
Nouveauté 2023
64 pages
Disponible au format numérique et cartonné

MON AVIS

Le résumé m’a carrément appâté. Un sauvage érudit et philanthrope et une demoiselle qui ne rêve que de combats et de sang. De quoi susciter ma curiosité.

 

Le départ de la bande dessinée est vraiment sympa. J’aime beaucoup la dynamique entre les deux personnages. Leurs différences conférent au scénario une harmonie dissonante et matchent superbement bien. Deux caractères et deux objectifs opposés qui contre toute attente s’apprivoisent. Le scénario part malheureusement dans une direction inattendue. Satyre politico-social de notre système dont je n’ai malheureusement pas toutes les clefs en main et les références. Cela reste toutefois très intéressant dans la manière dont le scénariste apporte ses idées. Je ne suis pas vraiment à l’aise avec ce genre de bande dessinée me laissant sur un avis mitigé.

 

Je n’ai pas été sensible à la particularité des illustrations d’Arnaud de Villiers.

 

Une lecture que je recommande pour les adeptes de bande dessinée satirique.  

AU SECOURS DE LA LICORNE, une bande dessinée de Forns, de Carbone et de Barrau.

FANTASTIQUE

La sentinelle du petite peuple – Tome 3

Éditions DUPUIS
Le lutin Llyam, parti au marais des ombres en quête d’une feuille pour son nouveau chapeau, découvre que les gobelins ont capturé une licorne ! Elina, la nouvelle sentinelle du Petit Peuple, va d’abord prendre conseil auprès de sa grand-mère Adélaïde : en tant que garante de la survie des incroyables créatures légendaires, elle doit, avec ses amis, aller sauver le fabuleux animal. Mais la mission va s’avérer plus compliquée que prévue.

 

Ma note : 4/5
Nouveauté 2023
56 pages
Disponible au format numérique et cartonné

MON AVIS

Je suis très heureuse de retrouver Elina et ses petits amis pour une nouvelle aventure.

 

Llyam a le chic pour attirer tout un tas d’ennui. Sa dernière escapade au cœur du marais des ombres pour recueillir une feuille pour son chapeau, lui permet de découvrir qu’une licorne est retenue prisonnière et de se faire quelques ennemis au passage, les gobelins. Une nouvelle mission risquée.

 

J’aime toujours autant ce genre de bande dessinée. L’univers est incroyable et ravi mon enfant intérieur. Les illustrations de Forns sont pétillantes. J’adore les couleurs vives et son coup de crayons.

 

Le scénario est toujours palpitant. De nombreux rebondissements et une quête haletante. Les personnages sont de plus en plus proches et j’apprécie beaucoup leur connivence et leur amitié. 

 

NOCÉAN, tome 1 : Atari & Tika – une bande dessinée de Efa.

SCIENCE-FICTION

Éditions DUPUIS

Dans un futur où la montée des eaux a redessiné l’Europe, l’océan tel que nous le connaissions n’existe plus : c’est le Nocéan. Gérée par Systéma, une dictature néolibérale, la société vit au gré des conflits sociaux. Recueillie par une femme trop soumise au pouvoir à son goût, la jeune Atari rêve de s’engager, afin de venger sa mère activiste, tuée par la police quand elle était enfant. Profondément humaine, révoltée et intéressée par la tech, Atari va chercher à intégrer un groupe clandestin d’activistes : La goutte… 
Le premier pas d’une carrière de justicière sociale mais aussi d’une amitié avec Tika, une autre orpheline, avec laquelle elle va s’inventer Robin Hood des temps post-apocalyptiques. Car un autre monde est possible ! Entre aventure et critique sociale, Efa offre avec Nocéan une série profondément moderne et percutante.

 

Ma note : 3/5
Nouveauté 2023
64 pages
Disponible au format cartonné et numérique

MON AVIS

C’est le genre de couverture pour laquelle je craque facilement. Surtout pour le rose !

 

Efa, j’ai mis un certain temps avant de me rappeler qu’il est l’illustrateur de l’album « Django, main de feu » que j’avais adoré. Avec « Nocéan », il nous plonge dans un monde qui pourrait être une future réalité. Les continents sont redessinés, la société remodelée sous le contrôle d’une dictature. Atari a vu sa mère se faire assassiner. Recueillie, elle grandit avec un fort sentiment d’injustice. Un peu par hasard elle intègre un groupe clandestin d’activistes et découvre tardivement que leurs actions ne collent pas avec ses principes. Elle rencontre Tika, une jeune femme mystérieuse et qui a plus d’un tour dans sa poche.

 

Ce premier tome pose les bases d’un univers postapocalyptique. Ces 64 pages n’offrent qu’une ébauche qui m’a tout de même laissé sur ma faim. Bien trop court à mon goût où il manque sérieusement de développement autour de l’univers, des enjeux, des conséquences. Ce premier tome est bien mystérieux et donne un avant-goût timide sur l’ensemble de cette saga. Le scénario se consacre à l’essentiel et n’offre pas de réelles réflexions sur le système politique, écologique et sociétal. Des éléments bien trop succincts pour moi mais offrant une suggestion de suite intéressante. 

 

Les illustrations sont totalement à mon goût : dynamiques et colorées.

 

A découvrir sans trop d’exigence. En tout cas je me laisserai tenter par la suite, on ne sait jamais !

MOI, CE QUE J’AIME, C’EST LES MONSTRES – Un roman d’Emil Ferris.

ROMAN GRAPHIQUE

Éditions Monsieur Toussaint Louverture

Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, adore les fantômes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s’imagine même être un loup-garou: plus facile, ici, d’être un monstre que d’être une femme. Le jour de la Saint-Valentin, sa voisine, la belle Anka Silverberg, se suicide d’une balle dans le coeur. Mais Karen n’y croit pas et décide d’élucider ce mystère.
Elle va vite découvrir qu’entre le passé d’Anka dans l’Allemagne nazie, son propre quartier prêt à s’embraser et les secrets tapis dans l’ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres comme les autres, ambigus, torturés et fascinants. Journal intime d’une artiste prodige, Moi, ce que j’aime, c’est les monstres est un kaléidoscope brillant d’énergie et d’émotions, l’histoire magnifiquement contée d’une fascinante enfant. Dans cette œuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme féroce, les hachures d’un Crumb et l’univers de Maurice Sendak.

Ma note : 5/5
2018
416 pages
Disponible uniquement au format broché

MON AVIS

Que dire à part que ce roman graphique est juste fabuleux. 

 

Des illustrations d’une finesse exquise. Traits bruts, tourbillons d’émotion, folie de couleurs sur fond de noir et de bleu. Chaque page est une œuvre où les émotions s’entrechoquent, se bousculent, crient la fureur des mots, des regards et des cris. Un talent indéniable et qui surtout parle à tout le monde. Des dessins qui percutent dans tous les sens du terme pourtant il y a cet aspect apaisant, maternel. Ils pourraient se suffire à eux même tant ils sont expressifs. J’ai contemplé chaque page avec curiosité.

 

Et puis il y a l’histoire ancrée jusqu’au bout du stylo dans la réalité. Celle de Chicago, ville éprouvée, ville fantasmagorique, ville des souvenirs. Karen petite fille mais avant tout loup-garou va porter un intérêt tout particulier à l’assassinat de sa voisine. Une enquête sur le passé de sa jolie voisine qui a connu la seconde Guerre Mondiale et son côté obscur. Une plongée terrible au cœur de cette vie décousue. Une enquête qui se poursuit au cœur des émeutes liées à l’assassinat Du Dr Martin Luther King, du grand banditisme, du racisme, de la non-tolérance, des excès, des addictions, des craintes de la mobilisation de la guerre du Vietnam, du SIDA. Le plus surprenant est la présence omniprésente de chefs d’œuvres qui sont finalement le pivot d’un récit grandiose. 

 

C’est un grand oui pour ce roman graphique incluant aspect historique et sociétal.

 

Vivement la suite ! Non parce que le final est un tantinet frustrant ! 

UN CHANT DE NOËL, une bande dessinée de José-Luis Munuera.

FANTASTIQUE

Éditions Dargaud

Londres, 1843. Tous les habitants, les mieux lotis comme les plus démunis, s’apprêtent à fêter Noël. Tous, à l’exception de Scrooge. Aux yeux de cette riche commerçante, insensible au malheur des autres comme à l’atmosphère de liesse qui baigne la cité, seuls le travail et l’argent ont de l’importance. On la dit radine, égoïste et mesquine. Elle préfère considérer qu’elle a l’esprit pratique. Et tandis que les festivités illuminent la ville et le cœur de ses habitants, Scrooge rumine sa misanthropie… Une nuit, des esprits viennent lui rendre visite. 
Ils l’emmènent avec eux, à la rencontre de la jeune fille qu’elle était, quelques années plus tôt, lorsque la cupidité n’avait pas encore rongé son cœur. Mais aussi à la découverte de celle qu’elle aurait pu devenir si elle avait choisi la voie de la bonté… Après le Bartleby d’Herman Melville, José Luis Munuera adapte librement un autre classique de la littérature anglo-saxonne : Un chant de Noël, de Charles Dickens. Munuera s’empare ainsi d’un des chefs-d’œuvres de l’écrivain anglais, paru en 1843, et féminise le personnage de Scrooge. Une relecture délicieuse, à savourer pour les fêtes !

 

Ma note : 3/5
Nouveauté 2022
80 pages
Disponible au format numérique et cartonné

MON AVIS

José-Luis Munuera nous offre une nouvelle interprétation de la célèbre nouvelle de Charles Dickens. 

 

Munuera reste fidèle au scénario initial. Vous l’avez certainement remarqué sur la couverture Mr Scrooge devient Madame. Et c’est sur ce point que Munuera apporte la nouveauté. Madame Scrooge est en tout point identique au personnage original. Ce qui est intéressant est de replacer l’héroïne dans le contexte sociétal. On se rend compte rapidement que cette femme n’aurait jamais eu ce rang social pour toutes les raisons évidentes que l’on pourrait associer à la fin du XIXe siècle. Le plus surprenant toutefois ce sont les raisons que le personnage met en avant pour justifier sa place : ébauche de féminisme, sorcellerie … 

 

Les illustrations de Munera reflètent à la perfection l’ambiance et les émotions véhiculées. Des marrons, de bleus, une douceur qui vient contrecarrer la rugosité du scénario.

 

« Bartleby, le scribe » de Munuera m’avait davantage touché. L’audace du scénariste est à souligner mais dans son ensemble j’ai été moins sensible au message véhiculé.

 

HYPERYCON, une bande dessinée de Manuele Fior.

ROMAN GRAPHIQUE

Éditions Dargaud

1998, Teresa, brillante étudiante en archéologie, décroche une bourse et un poste à Berlin pour participer à la préparation d’une grande exposition sur la découverte du tombeau de Toutankhamon. Sa bible de travail, le journal d’Howard Carter.
Elle rencontre Ruben, un jeune Italien rêveur et fantasque, venu s’éclater à Berlin.
 
Parallèlement aux crises de couple dues aux insomnies chroniques de la jeune femme et à leurs moments intimes d’un amour passionné, leur histoire se révèle entre la Vallée des Rois et la folie berlinoise de la fin du XXe siècle. Qu’adviendra-t-il de leur futur ?
La temporalité chère à Manuele Fior raconte par cette romance deux époques qui se confrontent et s’entremêlent, unies par le motif de l’hypéricon, cette fleur aux mille vertus.

 

Ma note : 3/5
Nouveauté 2022
144 pages
Disponible au format numérique et cartonné

MON AVIS

Voici un roman graphique qui me tentait mais qui malheureusement n’a pas su me séduire. 

 

Manuele Fior nous plonge dans un récit rythmé par deux époques. 1922 et la découverte surprenante du tombeau de Toutankhamon par Howard Carter. 1998, Teresa qui s’apprête à vivre une expérience mémorable, la préparation de l’exposition sur ce dernier.

 

Berlin renaît de ses cendres. La ville est frénétique. Rien ne se fige, n’est suspendu à aucune attente. Teresa, insomniaque chronique, y trouve rapidement sa place et rencontre Ruben. La passion fulgurante. Les incompréhensions, la tension, le sexe, les disputes, ils s’observent, s’apprivoisent, se découvrent. 

 

Manuele Fior crie l’amour et la passion dévorante. Ses illustrations sont envoûtantes et douces et pourtant il s’en dégage une certaine force. Si j’ai compris le lien entre les deux époques, je n’ai malheureusement pas su donner un sens à cette dualité. Je n’ai pas été sensible aux subjectivités délivrées. Je reste donc sur ce sentiment d’inachevé et mitigé. Je suis passée à côté de ce roman graphique dont certain en parle avec frénésie.

ZUL KASSAÏ, une bande dessinée de J.L. Instin, de Duarte et de Nanjan.

HEROÏC FANTASY

Saga Terres D’Ogon – Tome 1

Éditions Soleil

Au nord d’Ogon on dit que le peuple Kulu est sous la protection des Zul Kassaï, dieux immortels à la peau rouge, Lorsqu’un Tog sanguinaire assassine la famille du jeune Ubu, ce dernier se présente à ses dieux réclamant justice. La décision est prise : les Zul Kassaï ne feront pas la guerre aux Tog. Roass’aa n’est pas de cet avis et décide de braver l’interdit et d’accompagner Ubu en pays tog.
Ma note : 4,5/5
Nouveauté 2022
64 pages
Disponible au format numérique et cartonné

MON AVIS

Le Monde D’aquilon n’a pas fini de vous dévoiler toutes ces histoires. Après Terres d’Arran où nous avons pu découvrir Elfes, Nains, Orcs & Gobelins et Mages, nous voici plongés dans un univers où hommes et créatures sauvages se partagent un territoire aussi vaste qu’Arran.

 

Ce premier tome est placé sous le signe de la vengeance et de la détermination. Ubu, jeune garçon, loin d’être farouche se doit d’honorer la mémoire des siens qui lui ont été arrachés sauvagement. Tout au long de sa quête qui la mènera auprès des dieux Rouges, les Zul Kassaï, nous découvrons un univers riche : des paysages sublimes, des créatures étranges, des mondes hors du commun.

 

La confrontation sera inévitable. Cette quête initiatique va permettre à ce jeune garçon de grandir, de prendre confiance en lui, d’appréhender la sagesse et l’art de la guerre. Nous assistons à la naissance d’un héros. Ce tome ci se consacre à cette évolution et j’ai été sincèrement frustrée de ne pas connaître le Ubu adulte. J’espère secrètement qu’un éventuel tome lui sera à nouveau consacré.

 

Nous restons toujours dans le même univers graphique que les Terres d’Arran. Une atmosphère que j’apprécie beaucoup avec des illustrations minutieuses et une large palette de couleurs. Tous les personnages sont intéressants dus fait de leurs caractéristiques physiques et mentales. Un héroïc fantasy qui happe et je me suis fait la promesse de suivre les sorties. Rendez-vous pris pour la sortie en mars du tome 2.