L’ÉPÉE DES ROIS, un roman de Léa Northmann.

FANTASY

Littérature indépendante

Saga Les Chroniques d’Argalh – Tome 7/7
La famille royale d’Argalh est enfin réunie, mais une nouvelle menace est aux portes de l’Empire du Dragon d’Or.
Ralh, le fils d’Eléa et de Calh, va devoir faire face, lui aussi, à son destin.
Le tome le plus apocalyptique et le plus romantique à la fois, où les sentiments affrontent la raison, où le mystère et le fantastique sont maîtres, où le rêve et le morbide se mêlent, où l’idéal et le cauchemar se donnent la main…

 

Ma note : 4/5
Nouveauté 2023
230 pages
Disponible au format numérique

MON AVIS

Dernier tome des Chroniques d’Argalh et quel chemin parcouru !

Lea Northmann a su créer un univers magnétique et intrigant. Une saga familiale étonnante qui se clôt avec beaucoup d’émotions.

Si tous les tomes sont liés par la plus belle des émotions, l’amour, chaque aventure explore le courage, l’abnégation, l’amitié, la tempérance, la spiritualité, la famille, les corps. Chaque tome a une particularité que l’auteure approfondi avec force.

Ce dernier tome met en lumière le fils d’Elea et de Calh au cœur d’une quête dangereuse et tonitruante qui révèle un homme au cœur pur, porté par l’amour des siens et au courage fabuleux. En alternance avec les péripéties qui se déroulent au château d’Argalh, nous suivons les nombreuses épreuves que doit surmonter Ralh pour se conclure en apothéose.

La plume de Lea Northmann est addictive et nous transmet avec aisance tout un panel d’émotions. J’ai apprécié la voir évoluer et me faire découvrir cet univers unique. Quel extraordinaire voyage !

FERMENTATION, un recueil de poésie d’Olivier David Cugny.

POÉSIE

Éditions Vérone

 
 
 

 

Ma note : 4/5
Nouveauté 2023
85 pages
Disponible au format broché

MON AVIS

Effervescence des émotions sombres. Plongée au cœur des remous de ces infimes parties qui font de l’être cassé et merveilleux.

 

Mots écorchés transfigurent les maux silencieux, les cris du ventre, de la peur entrecoupés par l’élan du renouveau et de l’espoir.

 

Les illustrations contrecarrent la pesanteur et nous offrent cet aparté salvateur où il est facile de reprendre son souffle.

 

Un recueil déstabilisant, intrigant où il nécessaire de prendre son temps d’apprécier chaque sonorité et aspérité. 

 

Condensé d’émotions, FERMENTATION, nous propose de nous interroger sur l’entièreté de l’Homme, sa noirceur et sa lumière, juste au détour d’un souvenir, d’une réflexion.

 

Je ne suis, en règle générale, pas à l’aise avec la poésie mais de temps autre j’aime me poser et découvrir, sortir de mes sentiers battus. Ce recueil est aussi doux que la brise et aussi sombre que les abysses. 

 

 Petit plus les codes QR qui nous proposent une version musicale de certains poèmes.

LES EXILÉS DE MARS, un roman de Pauline Gallois.

SCIENCE-FICTION

Éditions Explora

Colonie martienne, XXIIIe siècle.
Dans la ville moderne du dôme Sud, les données régentent d’une main de fer le quotidien des citoyens.
À chaque révolution sidérale, un millier de jeunes gens se pressent au grand auditorium afin d’être affectés au poste qui leur revient. Parmi cette foule, ils sont trois à affronter les probabilités : Helena, Altaïr et Atlas. Leur rêve : rejoindre les rangs de la prestigieuse division scientifique dont les sièges sont à la fois rares et convoités.
 
Doués et ambitieux, ils ont tout pour réussir.
Mais le jour J, malgré ses bons résultats, Altaïr se retrouve « non affectée » et exilée dans les usines du dôme Nord. Convaincue d’être victime d’une méprise, elle est prête à tout pour regagner la place qui est la sienne.
Entraîné dans sa disgrâce, Atlas la rejoint pour faire éclater la vérité tandis qu’au sein même de la division scientifique, Helena mène l’enquête.
Entre rêve et cauchemar, leur soif de vérité pourrait bien ébranler l’organisation de la cité et lever le voile sur les secrets de ses fondateurs…

 

Ma note : 3/5
Nouveauté 2023
454 pages
Disponible au format numérique et broché

MON AVIS

Il y avait bien longtemps que je n’avais pas lu de la science-fiction et pourtant j’apprécie ce genre.

 

Pauline Gallois nous plonge au cœur d’une colonie martienne régit par une intelligence artificielle qui à la main sur tout. Cette colonie est divisée en deux parties. Le dôme Sud qui regroupe tous les cols blancs et les scientifiques. La vie n’y est pas difficile et offre une certaine quiétude. Le dôme Nord où vivent toutes les petites mains dans des condition affreuses pour le bien-être de l’autre dôme. 

 

Helena, Altaïr et Atlas sont nés dans le dôme Sud et sont prédestinés à un grand avenir et rêvent d’intégrer la section scientifique. Le grand jour est arrivé et ils attendent avec impatience leur affectation. Malheureusement rien ne se passe comme prévu. Altaïr se retrouve « non affecté » et se doit de rejoindre le Sud. Par élan de compassion et d’amitié, Atlas refuse son affection. Helena quant à elle intègre la section analyse et va peu à peu se rendre compte que la réalité est toute autre.

 

J’ai beaucoup aimé l’univers qui nous offre une complexité intéressante et fait écho au combat social. Très peu de description sur l’extérieur et l’intérieur des dômes. L’essentiel est juste abordé. L’auteure attribut un environnement austère et aseptisé sans réelle harmonie et chaleur pour le Sud, et totalement misérable et insalubre pour le Nord. Les personnages sont passionnant. Ils sont soudés par une amitié et une solidarité féroce. L’action met beaucoup de temps à apparaître. De nombreuses redondances qui cassent le rythme notamment dû à une narration se déclinant selon les trois personnages. Les rebondissements apparaissent avec les derniers chapitres et les différentes révélations. Une partie que j’ai vraiment apprécié. Pour me remettre le pied à l’étrier ce roman a été idéal malgré mes hautes exigences. La plume de Pauline Gallois est entraînante et nous offre un récit alambiqué et passionnant aux allures de combat social et de revendications.

CONSTANTIN DE CHAMBERLY. Barbare, esthète et philanthrope de Karibou et Arnaud de Viviers

FANTASY

Éditions Delcourt – Collection Pataques

Barbare sensible et philanthrope, Constantin parcourt le monde sauvage de Karskyal pour le convertir aux luttes sociales et aux Lumières. Il rencontre Alia qui veut également découvrir le monde, surtout pour se battre. Ils feront équipe, elle armée de son épée, lui de ses livres, et surmonteront plusieurs épreuves jusqu’à affronter le despote Mort-Lune lors d’une campagne électorale improbable.
Ma note : 3/5
Nouveauté 2023
64 pages
Disponible au format numérique et cartonné

MON AVIS

Le résumé m’a carrément appâté. Un sauvage érudit et philanthrope et une demoiselle qui ne rêve que de combats et de sang. De quoi susciter ma curiosité.

 

Le départ de la bande dessinée est vraiment sympa. J’aime beaucoup la dynamique entre les deux personnages. Leurs différences conférent au scénario une harmonie dissonante et matchent superbement bien. Deux caractères et deux objectifs opposés qui contre toute attente s’apprivoisent. Le scénario part malheureusement dans une direction inattendue. Satyre politico-social de notre système dont je n’ai malheureusement pas toutes les clefs en main et les références. Cela reste toutefois très intéressant dans la manière dont le scénariste apporte ses idées. Je ne suis pas vraiment à l’aise avec ce genre de bande dessinée me laissant sur un avis mitigé.

 

Je n’ai pas été sensible à la particularité des illustrations d’Arnaud de Villiers.

 

Une lecture que je recommande pour les adeptes de bande dessinée satirique.  

AU SECOURS DE LA LICORNE, une bande dessinée de Forns, de Carbone et de Barrau.

FANTASTIQUE

La sentinelle du petite peuple – Tome 3

Éditions DUPUIS
Le lutin Llyam, parti au marais des ombres en quête d’une feuille pour son nouveau chapeau, découvre que les gobelins ont capturé une licorne ! Elina, la nouvelle sentinelle du Petit Peuple, va d’abord prendre conseil auprès de sa grand-mère Adélaïde : en tant que garante de la survie des incroyables créatures légendaires, elle doit, avec ses amis, aller sauver le fabuleux animal. Mais la mission va s’avérer plus compliquée que prévue.

 

Ma note : 4/5
Nouveauté 2023
56 pages
Disponible au format numérique et cartonné

MON AVIS

Je suis très heureuse de retrouver Elina et ses petits amis pour une nouvelle aventure.

 

Llyam a le chic pour attirer tout un tas d’ennui. Sa dernière escapade au cœur du marais des ombres pour recueillir une feuille pour son chapeau, lui permet de découvrir qu’une licorne est retenue prisonnière et de se faire quelques ennemis au passage, les gobelins. Une nouvelle mission risquée.

 

J’aime toujours autant ce genre de bande dessinée. L’univers est incroyable et ravi mon enfant intérieur. Les illustrations de Forns sont pétillantes. J’adore les couleurs vives et son coup de crayons.

 

Le scénario est toujours palpitant. De nombreux rebondissements et une quête haletante. Les personnages sont de plus en plus proches et j’apprécie beaucoup leur connivence et leur amitié. 

 

NOCÉAN, tome 1 : Atari & Tika – une bande dessinée de Efa.

SCIENCE-FICTION

Éditions DUPUIS

Dans un futur où la montée des eaux a redessiné l’Europe, l’océan tel que nous le connaissions n’existe plus : c’est le Nocéan. Gérée par Systéma, une dictature néolibérale, la société vit au gré des conflits sociaux. Recueillie par une femme trop soumise au pouvoir à son goût, la jeune Atari rêve de s’engager, afin de venger sa mère activiste, tuée par la police quand elle était enfant. Profondément humaine, révoltée et intéressée par la tech, Atari va chercher à intégrer un groupe clandestin d’activistes : La goutte… 
Le premier pas d’une carrière de justicière sociale mais aussi d’une amitié avec Tika, une autre orpheline, avec laquelle elle va s’inventer Robin Hood des temps post-apocalyptiques. Car un autre monde est possible ! Entre aventure et critique sociale, Efa offre avec Nocéan une série profondément moderne et percutante.

 

Ma note : 3/5
Nouveauté 2023
64 pages
Disponible au format cartonné et numérique

MON AVIS

C’est le genre de couverture pour laquelle je craque facilement. Surtout pour le rose !

 

Efa, j’ai mis un certain temps avant de me rappeler qu’il est l’illustrateur de l’album « Django, main de feu » que j’avais adoré. Avec « Nocéan », il nous plonge dans un monde qui pourrait être une future réalité. Les continents sont redessinés, la société remodelée sous le contrôle d’une dictature. Atari a vu sa mère se faire assassiner. Recueillie, elle grandit avec un fort sentiment d’injustice. Un peu par hasard elle intègre un groupe clandestin d’activistes et découvre tardivement que leurs actions ne collent pas avec ses principes. Elle rencontre Tika, une jeune femme mystérieuse et qui a plus d’un tour dans sa poche.

 

Ce premier tome pose les bases d’un univers postapocalyptique. Ces 64 pages n’offrent qu’une ébauche qui m’a tout de même laissé sur ma faim. Bien trop court à mon goût où il manque sérieusement de développement autour de l’univers, des enjeux, des conséquences. Ce premier tome est bien mystérieux et donne un avant-goût timide sur l’ensemble de cette saga. Le scénario se consacre à l’essentiel et n’offre pas de réelles réflexions sur le système politique, écologique et sociétal. Des éléments bien trop succincts pour moi mais offrant une suggestion de suite intéressante. 

 

Les illustrations sont totalement à mon goût : dynamiques et colorées.

 

A découvrir sans trop d’exigence. En tout cas je me laisserai tenter par la suite, on ne sait jamais !

MOI, CE QUE J’AIME, C’EST LES MONSTRES – Un roman d’Emil Ferris.

ROMAN GRAPHIQUE

Éditions Monsieur Toussaint Louverture

Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, adore les fantômes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s’imagine même être un loup-garou: plus facile, ici, d’être un monstre que d’être une femme. Le jour de la Saint-Valentin, sa voisine, la belle Anka Silverberg, se suicide d’une balle dans le coeur. Mais Karen n’y croit pas et décide d’élucider ce mystère.
Elle va vite découvrir qu’entre le passé d’Anka dans l’Allemagne nazie, son propre quartier prêt à s’embraser et les secrets tapis dans l’ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres comme les autres, ambigus, torturés et fascinants. Journal intime d’une artiste prodige, Moi, ce que j’aime, c’est les monstres est un kaléidoscope brillant d’énergie et d’émotions, l’histoire magnifiquement contée d’une fascinante enfant. Dans cette œuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme féroce, les hachures d’un Crumb et l’univers de Maurice Sendak.

Ma note : 5/5
2018
416 pages
Disponible uniquement au format broché

MON AVIS

Que dire à part que ce roman graphique est juste fabuleux. 

 

Des illustrations d’une finesse exquise. Traits bruts, tourbillons d’émotion, folie de couleurs sur fond de noir et de bleu. Chaque page est une œuvre où les émotions s’entrechoquent, se bousculent, crient la fureur des mots, des regards et des cris. Un talent indéniable et qui surtout parle à tout le monde. Des dessins qui percutent dans tous les sens du terme pourtant il y a cet aspect apaisant, maternel. Ils pourraient se suffire à eux même tant ils sont expressifs. J’ai contemplé chaque page avec curiosité.

 

Et puis il y a l’histoire ancrée jusqu’au bout du stylo dans la réalité. Celle de Chicago, ville éprouvée, ville fantasmagorique, ville des souvenirs. Karen petite fille mais avant tout loup-garou va porter un intérêt tout particulier à l’assassinat de sa voisine. Une enquête sur le passé de sa jolie voisine qui a connu la seconde Guerre Mondiale et son côté obscur. Une plongée terrible au cœur de cette vie décousue. Une enquête qui se poursuit au cœur des émeutes liées à l’assassinat Du Dr Martin Luther King, du grand banditisme, du racisme, de la non-tolérance, des excès, des addictions, des craintes de la mobilisation de la guerre du Vietnam, du SIDA. Le plus surprenant est la présence omniprésente de chefs d’œuvres qui sont finalement le pivot d’un récit grandiose. 

 

C’est un grand oui pour ce roman graphique incluant aspect historique et sociétal.

 

Vivement la suite ! Non parce que le final est un tantinet frustrant ! 

LA GUERRE DES CLANS, intégrale 1 – un roman d’Erin Hunter.

FANTASTIQUE

Éditions PKJ

En s’aventurant un jour dans les bois, Rusty, petit chat domestique, est loin de se douter qu’il deviendra bientôt le plus valeureux des guerriers. Rebaptisé Nuage de Feu, il est adopté par le Clan du Tonnerre, un des quatre clans de chats sauvages qui se partagent la forêt depuis des générations… Pour défendre son territoire, il va devoir faire face aux sinistres guerriers de l’Ombre, de plus en plus menaçants…

 

Ma note : 3,5/5
Réédition 2017
944 pages
Disponible au format broché

MON AVIS

Une nouvelle lecture totalement influencée par Booksta et notamment Magalie qui en parle avec un certain enthousiasme contagieux.

 

Cette première intégrale regroupe les 3 premiers tomes du cycle 1. C’est plus de 900 pages qui t’immerge dans un monde particulier celui des chats. Je ne suis pas une grande fan des chats, ça n’enlève rien à leur charme, mais voilà, je me devais de découvrir, au moins, une partie de cette saga immense et phénoménale.

 

La particularité de ce roman est notamment l’immersion dans le monde des chats. Les détails sont si minutieux que tu arrives au point que tu fais partie du Clan. Le quotidien, la gestuelle, l’environnement, le comportement tout est fait pour être absorbé par l’histoire. Petit Rusty, chat domestique, va intégrer le clan du Tonnerre et est confronté à la jalousie de certains membres. Mais Rusty, alias, Nuage de Feu, a plus d’un tour dans sa poche et c’est avec persévérance, bienveillance qu’il trouve peu à peu sa place. Complots, manipulations, guerres, amitiés et amour, Nuage de Feu est le héros d’une histoire hors du commun.

 

Les deux premiers tomes m’ont laissé sur ma faim. Beaucoup de noms, de chats, un univers encore mystérieux et j’ai eu beaucoup de mal en m’en saisir. Impossible de lire les trois tomes d’affilés sans saturer. Une pause bien méritée m’a permis d’attaquer le tome 3 avec enthousiasme et j’ai réussi à l’apprécier. Ce dernier est largement ouvert sur l’action, les drames et des révélations.

 

Cette saga semble vraiment pas mal. Le monde des chats m’a beaucoup impressionné et je vous jure que lorsque je vois un chat au bord de la route, mon regard est tout autre et que je l’imagine vivre tout un tas de trucs fous. Je peux donc dire que l’auteure a réussi à m’immerger dans son monde animalier. Je vais bien sûr lire la suite et peut être que je deviendrai une fan inconditionnelle comme Magalie.

NOTRE PART D’OMBRE, un roman de Hanna Halperin.

LITTÉRATURE BLANCHE

Éditions Buchet & Chastel

Alors qu’elles rejoignent leur mère pour l’aider à déménager, Nessa et Tanya comprennent que celle-ci est victime des violences de son compagnon. Réveillant des secrets longtemps enfouis, cette découverte rebat aussitôt les cartes des dynamiques familiales et bouleverse les rôles établis. Alors que Tanya, qui est avocate, pousse sa mère à porter plainte, Nessa est prise dans des sentiments contradictoires, 
voulant plaire à sa mère, ne pas vexer son beau-père, et apaiser la situation. Dans une narration habile entre le passé et le présent, ce roman est un portrait magnétique et sans faille du lien entre sœurs, une exploration tranchante de l’héritage de la violence, et de la façon dont le traumatisme se répercute sur les générations.

 

Ma note : 4/5
Nouveauté 2023
512 pages

Disponible au format numérique et broché


MON AVIS

Je ne sais absolument pas comment aborder mon avis sur ce roman. Le résumé dit tout insinuant les non-dits, les tenants, les aboutissants, les conséquences.

 

 

NOTRE PART D’OMBRE est un roman bouleversant. D’une force implacable qui te laisse sur le carreau. Les mots imposent le respect et l’abnégation. Une honnêteté infaillible qui brise les multiples silences. Une mère, deux sœurs, abattues par le poids des responsabilités, des désirs, des secrets. Passé et présent s’accordent dans ce ballet triste et suffocant. 

 

Un roman qui se lit, se vit, se découvre. Un roman obscur, malaisant qui titille notre moral, notre bon sens, nos plaies. Un thème délicat qui nous hurle d’agir, d’acter. Une vérité cruelle.

 

Hannah Halperin nous bouscule et nous happe. Sentiment d’impuissance face à la violence du silence, de l’évidence, de l’abandon.

 

Trois femmes, trois portraits au cœur d’une ère moderne où les sentiments, les blessures, les doutes empiètent sur la raison.

 

Je ne sais quoi dire de plus. Je n’ai pas les mots pour lui rendre justice. Lisez-le !

DE LUNE ET DE SANG, un roman d’Erin Beaty.

THRILLER / FANTASY / YOUNG ADULT

Éditions LUMEN

Lorsque la lumière de la lune l’effleure, le monde de Catrin se métamorphose…
Au cœur de la ville de Collis s’élève un immense Sanctum, en construction depuis des années. Et sur la plus haute de ses flèches se dresse la silhouette de Catrin, jeune orpheline qui inspecte travaux et échafaudages pour le compte du maître architecte, Thomas. Un soir de pleine lune, en mission pour celui qu’elle considère comme son père adoptif, elle fait une chute vertigineuse et se blesse… 


Pire encore, l’espace d’un instant, elle a la vision sanglante d’un meurtre et entend les appels au secours d’une femme.
Lorsque le brillant et énigmatique Simon de Mesanos est chargé d’élucider le mystère, Catrin se retrouve entraînée dans une dangereuse spirale, où le tueur ne cesse de frapper, encore et encore. Grâce aux instincts d’une précision effrayante du jeune homme, expert en matière de folie criminelle, le duo tente de remonter la piste du prédateur… Tout ce temps, la jeune fille doit aussi protéger son propre secret – elle découvre peu à peu que la lune lui accorde des pouvoirs surnaturels qui pourraient bien faire d’elle une paria… mais pourraient surtout être la clef de tout.

Monstre en cavale, traque haletante sur fond de magie interdite, quête des origines… Catrin et Simon parviendront-ils à mettre un terme à ce macabre engrenage ? Après La Couleur du mensonge, Erin Beaty a concocté un monde imaginaire sensuel et envoûtant mâtiné de thriller psychologique qui vous fera frissonner à chaque nouvelle goutte de sang versé.

 

Ma note : 4/5
625 pages
Nouveauté 2023
Disponible au format numérique et broché

MON AVIS

Comment ne pas craquer face à cette couverture si sublime ?! Quand on est faible comme moi, il est bien difficile de ne pas succomber surtout quand t’es en no buy (no mea culpa) !

 

Je n’avais absolument pas d’atteinte particulière sur ce roman. Si ce n’est de me laisser porter.

 

De Lune et de Sang nous plonge dans un univers plutôt médiéval au pied et au cœur d’une cathédrale en construction. Catrin, orpheline, a grandi à Collis au sein du couvent. Son intrépidité, sa curiosité et sa fougue lui ont permis de devenir l’assistante de l’Architecte du lieu saint. Son atout, ne pas avoir peur du vide, connaître minutieusement chaque échafaudage et les escalader nuit et jour pour assurer la sécurité de tous. Mais lors d’une de ses rondes, l’improbable se produit au clair de lune alors qu’une prostituée vient d’être assassinée, Catrin perçoit le monde d’une manière singulière prémices d’une grande aventure angoissante et révélatrice.

 

De Lune et de Sang est un roman subjuguant. J’ai beaucoup aimé l’atmosphère lourde et oppressante. On est carrément ici au cœur d’un thriller et en young adult et fantasy, il me semble que c’est assez rare pour le signifier. L’univers médiéval est hyper intéressant. Les détails sur la cathédrale sont nombreux et confèrent ainsi cette touche historique que j’ai apprécié. J’ai craqué pour les personnages qui dans un sens sont mystérieux. L’alchimie entre Catrin et Simon de Mesanos est dans un premier temps timide et puis éclot dans la pagaille et le chaos. L’intrigue est très bien ficelée et malgré toutes mes suppositions et suspicions je n’ai jamais douté une seule seconde du coupable. Les détails sur l’univers sont rares mais le peu suffit à s’en faire une idée et à contextualiser. Une bonne partie du roman est long, pose les bases, quelques descriptions, la mise en place de l’intrigue et le positionnement de tous les personnages. Et puis il y a ce moment fatidique où tout s’emballe et il devient, alors, impossible de lâcher le roman. Ce moment correspond à la mise en avant de la magie et de Catrin (dans un sens).

 

Ce roman aborde de nombreux thèmes, comme la différence, la manipulation et les maladies mentales. Je ne rentrerais pas dans les détails sous peine de vous dévoiler les tenants et les aboutissants.

 

De Lune et de Sang est une chouette découverte. En espérant qu’il y ait peut-être une suite. Je découvre pour la première fois la plume d’Erin Beaty à laquelle j’ai très vite adhéré. Il ne me reste plus qu’à découvrir sa précédente trilogie en attendant !