LES CHAMPS BRISÉS, un roman de Ruth Gilligan.

LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

Éditions Seuil

« Sombre, sauvage, mythique. Absolument captivant. » Colum McCann
En Irlande, huit Bouchers parcourent le pays pour abattre le bétail conformément à une tradition ancestrale selon laquelle la famine s’abattrait sur le pays si le rituel n’était pas respecté chaque année. Or à la fin des années 1990, face à la modernisation de l’Irlande et à la crise de la vache folle, ces compagnons sont voués à disparaître.
 
Una, douze ans, fille de l’un des Bouchers, est prête à tout pour devenir l’une des leurs. Sa mère tente de lui faire comprendre que cette vieille coutume n’aura bientôt plus cours et que ce cercle n’est pas ouvert aux femmes, mais Una, solitaire et timide, voit là une façon de trouver enfin sa place dans le monde. Dans sa propre famille, dans son école, dans sa vie.
Entre coutume et modernité, la fine plume de l’autrice brosse le portrait d’une Irlande en pleine mutation à travers le destin d’une jeune fille confrontée à un monde brutal.
Traduit de l’anglais (Irlande) par Elisabeth Richard Berthail.

 

Ma note : 4,5/5
Nouveauté 2023
340 pages
Disponible au format numérique et broché

 


MON AVIS

Personnellement je trouve l’histoire de l’Irlande d’une incroyable richesse. C’est toujours dans ces moments-là, où je flotte après avoir refermé un livre, que je me dis il faut absolument que tu lises davantage de romans sur l’Irlande.

 

L’Irlande est un melting-pot entre traditions et modernité. Deux univers qui tendent l’un vers l’autre sans réellement y parvenir. Une cassure, nette et précise, comme si ni l’un ni l’autre n’avait jamais eu le temps de s’apprivoiser, de s’adapter.

 

« Les champs brisés » met en avant toute cette complexité et cette dualité. La tradition et la liberté. 

 

L’atmosphère de ce roman est envoûtante. Au son des voix de ces femmes et hommes, le récit se construit sur fond de revendications, d’espoirs. Il y a cet aspect d’héritage, de passation d’un temps qu’il n’a plus d’y être et ce temps où la nouvelle génération doit composer avec l’ancien et le nouveau. Il y a ce fourmillement latent qui insuffle cette énergie de renouveau, de prise de position et d’acceptation.

 

Le contexte géopolitique de l’Irlande de 1996 reste en filigrane et donne la trame à l’intrigue. L’auteure évoque la crise de « la vache folle », les avancés sociétales de l’Irlande qui reste ancrée dans une culture catholique (un peu extrême à mon sens) et où les traditions ne sont jamais loin. Ruth Gilligan aborde également la thématique de la famille, du féminisme. La nature est omniprésente ce qui fait le charme de l’Irlande.
Un roman dynamique et surprenant se terminant sur un final ouvert. C’est le petit élément qui pour une fois m’a laissé ce sentiment d’inachevé. 

 

Une très belle découverte qui donne envie d’en savoir davantage.

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