À CŒUR OUVERT, une bande dessinée de Nicolas Keramidas.


Nicolas Keramidas est atteint d’une malformation cardiaque à la naissance, la tétralogie de Fallot, ce qui l’oblige à subir une opération délicate et surtout inexpérimentée en 1973 : il devient ainsi le premier bébé en France à être opéré à coeur ouvert. 43 ans plus tard, lorsque son coeur s’emballe sur un terrain de foot, le mal se réveille et le conduit vers une nouvelle opération à coeur ouvert.

Une expérience angoissante et douloureuse qu’il parvient à surmonter avec sa femme, Chloé, qui, comme lui, a tenu un carnet au jour le jour. C’est à partir de ces notes qu’il retrace en détails toutes les étapes de cette descente aux enfers médicale jusqu’à sa sortie définitive de l’hôpital.
En usant d’humour et d’un savoir-faire acquis aux studios d’animation Walt Disney de Montreuil où il a travaillé pendant douze ans, l’auteur nous fait vivre l’expérience d’une opération chirurgicale lourde avec une sincérité touchante.

Nicolas Keramidas réussi à concilier la tragédie et une réalité à la fois caustique et terriblement authentique.

 

L’auteur raconte son histoire, celle induite par la maladie, la tétralogie de Fallot, une maladie cardiaque. Enfant, il ne s’en souvient guère. D’ailleurs il apprend très tard qu’il est atteint de cette malformation cardiaque congénitale. Il vit avec sans y prêter gare, les années défilent sans aucun problème apparent.

 

Et puis un jour une alerte, puis deux et c’est au cours d’un match de foot entre amis qu’il s’écroule.
Le mauvais sort s’abat ainsi sur sa vie et son monde. Débute alors le marathon pour vivre. Post-op, opération, pré-op, réveil, attente, rééducation, rechute … un parcours sans fin, mais qui finit bien.

 

Nicolas Keramidas détonne par ces planches à la fois douces et violentes. Tout en parlant de lui, il met en exergue tous ces hommes, femmes et enfants qui subissent ce parcours hors-norme. Ces moments de solitude, de fatigue, d’espérance sont à l’image de ces jeux de sociétés qui vous font tourner en bourrique. Il s’en amuse mais il est évident que le cœur n’y est vraiment pas. Parfois trash et souvent poétique, Nicolas Keramidas nous plonge dans cet univers aseptisé et effrayant. J’ai apprécié ce biopic à tous les niveaux, que cela soit sur le style narratif et sur les illustrations. L’auteur retranscrit à merveille ses doutes, espoirs et incompréhensions aux travers de ces bulles invitant au voyage, à l’évasion. Une note d’humour, un zeste de bon sens et une bonne dose d’autodérision pour une histoire ni pathos ni craignos et qui ne peut que vous touchez.

 

Un récit bouleversant à découvrir !

 

Une chronique de #Esméralda

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