VALLONS OBSCURS, un thriller de Isabelle Luminet et de Catherine Sackur.


Ils sont trois. Trois que menacent des forces occultes. Ils ne se connaissent pas. Noémie, jeune femme fragile venue à Nice pour vivre au soleil, est harcelée par un inconnu qui visite son appartement en son absence. Lescar, policier raté mais qui n’a pas perdu tous ses réflexes de flic, se mêle de ce qui ne le regarde pas et fait l’objet d’une enquête administrative.
Ginette, vieille dame indigne, est enfermée dans une maison de retraite où se multiplient les morts suspectes. Leurs voix se succèdent avec les mêmes questions obsédantes : comment lutter contre un ennemi invisible ? Comment trouver de l’aide quand on est seul ?
Ils sont trois à parcourir les sentiers obscurs. Quand leurs chemins se croiseront, ils uniront leurs forces pour faire exploser la terrible vérité.

Voici une troisième belle surprise pour ce prix des étoiles Librinova. Un thriller étonnant par sa qualité et surtout un scénario accaparant. Un roman choral qui vous porte au cœur d’une enquête séduisante.
Noémie, jeune pharmacienne originaire de Grenoble, délaisse la grisaille et le froid pour s’installer à Nice. Jeune femme introvertie, son quotidien se partage entre la pharmacie, le sport et un jeune homme qu’elle a rencontré. Noémie n’est pas une femme extravagante, au contraire elle a très vite peur au moindre pépin. Et il y a un de taille qui se présente à elle. D’abord des pas dans son appartement, puis une odeur, et des petites bricoles qui bougent. L’affolement la submerge et l’inquiétude la saisit. Une première plainte au commissariat n’aboutit à rien, lui laissant un goût amer. Ne souhaitant pas rester les bras ballants, elle prend quelques initiatives : des gâteaux, des petits mots, des livres. En retour, étonnamment la personne mystérieuse lui laisse des fleurs et d’autres petites attentions. Ainsi débute une drôle de relation dans laquelle Noémie aime se complaindre. Une idylle un peu saugrenue qui a le mérite d’effacer ses craintes et paradoxalement de s’épanouir. Puis un jour, silence radio. La personne mystérieuse a disparu, ni une ni deux, Noémie se précipite au commissariat pour signaler la disparition. Mais une nouvelle fois, elle n’est pas prise au sérieux.

 

Lescar, alias l’escargot, flic mis au placard après des années sur le terrain se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Ne pouvant laisser cette affaire aux oubliettes, il se charge en dehors de son temps de travail de mener l’enquête. Les vieux réflexes surgissent et ses découvertes le portent sur terrain glissant. Lescar n’est pas un homme foudroyant. Il est connu pour sa nonchalance et son pacifisme. Son entêtement le portera sur la piste d’une sale affaire, afin si ses supérieurs le laissent tranquille et que le psychologue le comprenne.

 

Ginette vient de perdre son mari qui était pourtant en bonne santé malgré son satané caractère qu’elle supporte depuis de nombreuses années. Ginette n’est pas folle loin de là, son plan, se faire passer pour une désaxée dans le but de mener à bien son enquête. Ginette est une chouette dame. Tout au long de ses pérégrinations, elle se souvient de sa jeunesse et sa joie de vivre. Ginette assume sa méchanceté, elle l’a toujours été. Elle a de la ressource, et très vite elle va découvrir la vérité au péril de sa vie.

 

Trois vies, trois destins, mêlés malgré eux à une affaire qui dépasse tout entendement. Le duo Luminet et Sackur est un vrai délice. Un thriller totalement envoûtant d’abord par sa forme et ensuite par son scénario. Le lien entre les rebondissements ne se fait pas de suite mais s’imbrique au fil des pages et aux éléments dévoilés par les trois narrateurs. Un scénario parfaitement maîtrisé du début à la fin. Les personnages sont atypiques et totalement attachants de la mamie exubérante en passant par la jeune femme timorée pour finir avec l’homme passif. Un joli trio qui font la paire. Les auteures explorent avec tact les âmes blessées mais aussi le côté obscur de l’homme avec l’avarice, l’égoïsme et la manipulation. Un thriller parfaitement abouti que j’ai lu avec envie.

 

Une chronique de #Esméralda

 


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