
Littérature Nord-Américaine – Format poche sorti le 18 juin 2020
Editions Gallmeister
Lecture commune Picabo River Book Club
Ma note : 3,5/5
Résumé : À dix-sept ans, Tracy sillonne avec ses chiens de traîneau les immensités enneigées de l’Alaska. Amoureuse de la nature sauvage, elle possède un secret : un don hors norme, hérité de sa mère, qui la relie de façon unique aux animaux, mais peut-être aussi aux humains. Sa vie bascule le jour où un inconnu l’attaque en pleine forêt, puis disparaît. Quand Tracy reprend connaissance, couverte de sang, elle est persuadée d’avoir tué son agresseur. Ce lourd secret la hante jour et nuit, et lorsqu’un jeune homme à la recherche de travail frappe à leur porte, Tracy sent émerger en elle quelque chose de sauvage.
L’avis de #Lilie : Voilà un petit moment que je n’avais pas pris le temps de participer aux lectures communes du #Picabo River Book Club. Intriguée par le résumé de ce roman et motivée par les bonnes critiques lues, je me suis laissée tenter par ce roman qui s’annonçait énigmatique et surprenant…. j’étais loin du compte en matière de surprises !
Nous faisons ici connaissance avec Tracy, une adolescente qui a perdu sa mère depuis peu et qui essaie, avec son père et son frère, de continuer à vivre. Mais Tracy n’est pas comme tout le monde, elle a besoin d’aller en forêt et ne peut rester enfermée entre quatre murs pour étudier. Un jour, elle est attaquée en forêt par un homme, qui a disparu après sa perte de connaissance. A partir de là, Tracy sera en permanence sur ses gardes et aura, plus que jamais, besoin de s’évader dans la forêt. Que lui est-il arrivé cette nuit là ? Qui est cet homme ? Et qui est cet inconnu qui vient demander du travail quelques jours plus tard ? Quel lien Tracy entretient-elle avec la forêt ?
Comme je le disais juste avant, Tracy n’a rien d’une adolescente ordinaire. Elle s’ennuie dans le quotidien ordinaire et elle se sent vide quand elle ne va pas en forêt. Entraînée à des pratiques peu ordinaires, elle a un besoin viscéral de chasser et de se nourrir de ses proies. C’est une personnalité complexe, passionnée de grands espaces, qui n’a pas tous les codes de la vie en société. Souvent, elle laisse parler son côté « sauvage » au lieu d’essayer de discuter. Ses rapports avec son père et son frère sont compliqués car on comprend, au fil du roman, qu’elle partageait beaucoup avec sa mère qui était, elle aussi, introvertie et liée à la nature. L’arrivée de Jesse va changer, un peu, ses rapports aux autres. C’est un personnage énigmatique dont je n’ai pas réussi à vraiment percer tous les secrets.
Ce roman me laisse une impression mitigée. En effet, de nombreuses de questions restent sans réponses à la fin de l’histoire. Même si cela permet au lecteur d’imaginer la suite, j’ai beaucoup de mal avec les fins ouvertes. Ensuite, autant l’autrice prend un soin méticuleux à nous décrire les paysages, les animaux ou les scènes de chasse, on a peu de descriptions physiques des protagonistes. Ainsi, chacun est libre de se les représenter comme il l’entend et c’est assez rare pour être noté. La narration est particulière, pas du tout linéaire. On saute du présent au passé assez régulièrement et il y a peu de marqueurs de temps nous l’indiquant. De plus, les dialogues ne sont pas clairement marqués mais rapportés au style indirect. Cette particularité m’a plu et m’a emportée. La petite dose de surnaturel ne m’a pas séduit, même si elle amène une particularité supplémentaire à Tracy. Néanmoins, le suspense est permanence présent, l’atmosphère crée autour de cette histoire est oppressante et nous incite à nous tenir sur nos gardes. Pour terminer, sur le plan émotionnel, ce roman est fort car il montre la force du lien à la nature et le besoin vital qu’elle représente pour certains. En le refermant, je n’ai qu’une envie, aller faire du traîneau en Alaska !!
Pour conclure, j’ai passé avec « Sauvage » un moment de lecture surprenant et enrichissant. Je n’ai cependant pas réussi à vraiment m’attacher aux protagonistes et l’absence de réponses à certaines de mes questions me laisse un peu sur ma faim.

Que je l’ai aimé ce roman 😍 ta chronique me redonnerais presque envie de le relire
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Merci 🙂
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Pingback: Sauvage, Jamey Bradbury – Pamolico
Il est dans ma PAL ce titre tiens. Le Picabo River Club se déroule uniquement sur Facebook c’est ça ?
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Il me semble oui. C’est un groupe Facebook où on échange sur la littérature nord-américaine 😉
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