JACKPOT ! de Stéphane Boudy.


Un obscur petit fonctionnaire, sur les conseils d’un curieux marchand de biens franco-chinois, se lance dans l’achat et la rénovation d’appartements. Au fil de ses acquisitions, surfant sur la bulle immobilière de la capitale, accompagné d’un fidèle homme à tout faire qui réhabilite à la perfection ses logements, le jeune homme se retrouve rapidement à la tête d’une véritable fortune.
Gérer un tel jackpot va s’avérer délicat… D’autant que la mort accidentelle d’une ex-employée envoie les deux hommes à la prison de la Santé. Depuis leur cellule, qu’ils retapent de fond en comble, le duo entreprend de déradicaliser les détenus. Le succès de cette dernière entreprise remonte jusqu’à l’Élysée. Le gouvernement engage alors ces drôles de missionnaires à exporter leur méthode explosive jusqu’en Indonésie…
Une fresque insolente et iconoclaste sur le monde actuel et ses contradictions. Mondialisation, islamisation, manipulation sont les maîtres-mots de cette fantaisie littéraire politiquement très incorrecte.

 
Jackopt ! est aussi surprenant que déstabilisant. Drôlement désopilant. Un conte moderne où humour et drame poussent le lecteur à prendre tout au second degré.
Loïc Nicolas est en somme un homme tout simple. Premier de sa famille à atteindre les hautes sphères de la fonction publique, issu d’une famille communiste, suit son chemin tel qu’il se dessine. Une vie banale où le moindre coup de folie serait d’office inquiétant. Métro, boulot, dodo, voilà à quoi se résume la vie de Loïc Nicolas. La vie parisienne n’a rien d’exaltant. La vie d’ouvrier de ses parents étaient paramétrés suivant des gestes conditionnés mais la sienne n’est guère revalorisante. Et puis un jour, tel un coup de baguette magique de la bonne fée, un coup de téléphone résonne tel le vacarme venant de l’enfer. Son banquier qui lui propose un prêt enfin d’investir dans l’immobilier. D’abord hésitant, Loïc Nicolas, se rend finalement à ce rendez-vous. Suivant les conseils de son banquier, il s’empresse de trouver le logement de ces rêves. Un chambre de bonne fera l’affaire. Monsieur Ping, bonimenteur excellentissime le prend sous son aile et lui enseigne l’art et la manière de devenir riche. Une rencontre plus tard avec l’homme à tout faire, voici qu’il revêt le costume de l’apprenti investisseur. Adieu le petit fonctionnaire, bonjour l’homme qui achète, rénove et vend des appartements.

 

De fil en aiguille, son affaire prospère et les ennuis se cumulent. Impayés, secrets et magouilles en tout genre avec les banques et un meurtre plus tard, sa vie devient un véritable charivari. Le temps court et lui avec, accompagné pas son compagnon d’infortune. Jusqu’au moment où le passé les rattrape et les envoie directement à la case prison où l’irraisonnable devient le moteur de leurs vies.

 

Conte moderne ou pamphlet de notre société, avec humour et déraison Stéphane Boudy dépeint les incongruités burlesques de ses dérives. Rien n’échappe à l’œil et à la plume acérés de Stéphane Boudy qui avec emphase et une verve dramatiquement incorrecte font de cette histoire, un livre impitoyable. Œil de sphinx qui décortique avec mordant une société à deux vitesses qui s’enlisent dans les idéaux capitalistes et religieux.

 

Une lecture étrangement déstabilisante au ton parfois moqueur et sérieux. Rien n’est à prendre à la légère mais tout est essentiel. Une lecture vive et déconcertante.

 

A découvrir absolument !

 

Les première lignes.
C’est au lendemain du 11 septembre 2001 que la vie de Loïc Nicolas changea. Trente-deux ans, employé de bureau à l’hôtel de ville de Paris depuis six ans, le quotidien de Loïc Nicolas passait. Il n’avait jamais été un jeune homme plein d’ambition. Fils d’un cheminot et d’une femme de ménage de Rennes, le goût de l’ambition n’avait jamais été élu dans sa famille où l’on préférait se réjouis du goût de la nourriture quand elle se trouvait là, rarement abondante.
Un lièvre aux raisins et olives noires faisait la joie de cette famille communiste qui ne jurait que par le Parti et les bons moments de convivialité qu’elle pouvait parfois trouver le dimanche quand les assiette étaient pleines. Le jeune Loïc Nicolas, fils unique, peu rompu aux mathématique, avait obtenu son baccalauréat, série littéraire. Ce succès avait tout de même illuminé les cœurs d’une famille sont la plus haute distinction n’avait jamais été que le certificat d’études du père, Lucien Nicolas.
 
Une chronique de #Esméralda

… Lien Kindle

… le site des éditions Lajouanie

… mon avis sur autre roman de Stéphane Boudy (clique sur la couverture pour le lire).

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