
[ LITTÉRATURE CONTEMPORAINE – Nouveauté 2019]
ATELIERS HENRY DOUGIER – Collection Littérature
221 pages
Ma note : 3/5
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Le résumé :
Une quête entre Orient et Occident
» À elle seule, elle est la revenante, l’initiatrice, le rêve, le cauchemar, la trame de l’histoire, l’Eurasie, Éros et Agapé réconciliés. «
Yoshi san est en révolte contre son père, un haut dignitaire japonais. Alors qu’il sombre dans la marginalité, il se perd dans les quartiers de plaisir d’une grande ville du sud-ouest du Japon où il rencontre une hôtesse de bar, Olya. D’origine russe, cette jeune femme à la fois sensuelle et énigmatique va bouleverser sa vie et l’entraîner dans une quête haletante des origines entre la Corée, la Chine, la Russie et la France.
Un roman initiatique, une méditation politique sur les rapports passionnels entre l’Orient et l’Occident
Blanches les chevilles, je ne vois qu’elles, souples, déliées, quand elle danse seule et quasi nue dans le bar, deux ailes de papillon qui flottent et volent devant moi comme pour me guider, m’entraîner vers la chambre.
Marqué au fer rouge, par un père indifférent et une mère partie bien trop tôt, Yoshi san grandit dans un monde où sa présence est manifestement qu’une erreur. Un père bien trop stricte qui l’oblige à suivre une ligne de conduite toute autant rigoureuse et une grand-mère qui lui apprend à s’écouter à travers le monde qu’il l’entoure. Yoshi san rêve et est attiré par un monde aux antipodes de son éducation. La Russie et le communisme, deux mots à bannir de ses ambitions. Yoshi san, homme dénaturé, voguant sur les affres d’un mal-être grandissant et accaparant cette volonté qui fait marcher tout un peuple à la baguette. Sombrant davantage dans un monde décrépi, fade, où ses chimères l’emprisonnent et l’empoissonnent. Vie hachée et désordonnée, Yoshi san se cherche, se trouve et se perd. Pourtant, un soir, un mystérieux papillon se prénommant Olya va le prendre sous son aile.
Sublime voyage désordonné, Yoshi san m’a transportée dans cette vie qui se joue sur de nombreux tableaux : le Japon, la Corée, la Russie et Paris. Cette quête toute aussi initiatique que révélatrice pousse les confins d’un homme perdu. Mirages, chimères ou rêves, ternis par de sombres pensées. Esclave des non-dits et des secrets et emmuré dans ce silence morbide, Yoshi san se révèle aux côtés de cette beauté énigmatique.
Si j’ai été impressionnée par la force que dégage la plume de Michel Louyot, j’ai cependant été perturbée par les premiers chapitres. En effet, les changements de lieux et de temps sont nombreux et nécessite une concentration que je n’avais malheureusement pas. Je suis passée à côté de nombreux points cruciaux et je n’ai pas réussi à m’imprégner de l’atmosphère que dégage le roman dans sa première partie. Pourtant la littérature blanche est un genre que j’affectionne particulièrement pour les envolées lyriques, métaphores et bien autres effets de style.
OLYA est une ode puissante et ténébreuse où les femmes ont un rôle mystique. Un homme fragile qui suit les pas d’un passé révolu mais ouvert sur son futur dont il aura la force de s’octroyer.