LA VINGT-CINQUAINE de Rodolphe Dutel.

 
[ RÉCIT DE VOYAGE – 2018]
216 pages
Ma note : 3/5
Lien Kindle
Lu dans le cadre de Mon Marathon Indé d’avril
 

 

Le résumé :

 

À bientôt vingt-cinq ans, Thomas traverse une période de doute.
A-t-il bien fait de rejoindre Google, l’entreprise de ses rêves ? Paralysé par le prestige de son métier, il rêve d’aventure.
« Tu sais ce qui va m’arriver si je ne change rien ? Je vais m’endetter sur trente ans pour acheter un appartement, histoire de me dire que j’ai un projet. »
Commence alors pour Thomas un voyage initiatique. Sa recherche personnelle le mènera en Colombie, sur la route des paradis artificiels. Hanté par une femme, il s’inscrira ensuite dans une école de voile afin de partir à l’aventure dans l’Atlantique Sud…
La vingt-cinquaine traite avec humour de la crise de sens d’une génération attirée par un retour authentique aux choses.

 

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« Après quelques années en entreprise, tu comprends les règles du jeu. Tu réalises qu’il te reste quarante ans avant la retraite. Quand tu regardes ceux qui sont plus vieux que toi, tu vois que la plupart des gens n’aiment pas leur travail. Ils sont là pour le salaire, le prestige et parce qu’ils n’ont pas le choix. C’est au moment où tu doutes de ce modèle que démarre la crise de la vingt-cinquaine. Tu cherches des alternatives, c’est une question de survie. »
 
Ce récit traite avec gravité et nonchalance le mal être d’une génération qui ne veut plus vivre selon les codes établis pars les précédentes. Qui ne veut plus rentrer dans le moule et se retrouver dans une dizaine d’années avec autant d’interrogations personnelles que de raisons non valables et non justifiables.

 

Rodolphe Dutel et son personnage, Thomas, font parti de ce mouvement (je ne peux le concevoir que de cette manière, le contraire paraîtrait insensé). Une vie croquée à pleine dent, une vie qui fille à 100 à l’heure, une vie insouciante, mais une vie mature où les questions sont nombreuses et le travail une ancre bien accrochée pour rester attacher dans une société exigeante.  Loin d’être paresseux, Thomas, se donne corps et âme dans tout ce qu’il entreprend, que ce soit lorsqu’il vend des tableaux en Australie, lorsqu’il bosse sans relâche à Dublin pour Google, lorsqu’il part en very bad trip à Bogota où qu’il prend la décision de tout envoyer balader pour devenir apprenti marin en Afrique du Sud à bord du Sparrow.

 

Y a cette quête incrédule et puissante autour de la vérité sur le bonheur, l’écoute de soi et l’estime de soi, ses limites personnelles. Une sorte de recentrage mouvementé sur soi, sur les valeurs importantes.

 

La plume enjouée et tonitruante de Rodolphe Dutel m’a fait parcourir le monde au grès des turpitudes, du chaos, des angoisses, d’un homme qui se cherche et qui se trouve au milieu de l’océan, endroit paradoxal où les émotions se confrontent.

 

C’est une lecture que j’ai pris le temps de découvrir sans galoper et à savourer, car chaque moment a une importance capitale. Un récit fou mais vrai. Épique et foudroyant. Un personnage loufoque, déterminé et attachant au cœur d’un monde où rien ne va plus. 

 

 

Nous étions fiers d’être là pour apprendre à naviguer, attendre d’embarquer était un sentiment étrange. Sous la fierté, un sentiment plus profond prenait place, la trouille. J’avais la  trouille de ceux qui on été débutants tellement de fois que ça les a rendu prudents. Nous avions tout à apprendre, on jouait un jeu dangereux. Les terriens nous considéraient comme marins et les marins comme terriens. Cette trouille nourrissait un instinct inquiet mais bienveillant, l’instinct de survie d’une tribu qui allait au casse-pipe. On assumait être une génération qui allait chercher le danger parce qu’elle avait la chance de ne pas avoir vécu de guerre.
 
#Esméralda

 

 

Je remercie Rodoplhe Dutel pour sa confiance et sa patience.

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… l’interview de Rodolphe Dutel.

… l’univers de Rodolphe Dutel

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2 réflexions sur “LA VINGT-CINQUAINE de Rodolphe Dutel.

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